Cancers de l’estomac : Les symptômes et la détection

Cancers de l’estomac : Les symptômes et la détection

Les cancers de l’estomac sont de plus en plus courants de nos jours. Il est donc important de connaître les symptômes de cette maladie et les méthodes utilisées pour la détecter. Dans cet article, nous vous expliquerons comment le diagnostic est établi et quels sont les examens médicaux nécessaires.

La fibroscopie ou l’endoscopie

La fibroscopie est un examen qui permet d’observer l’intérieur du système digestif supérieur, y compris l’œsophage, l’estomac et le duodénum, à la recherche de lésions éventuelles. Il consiste à insérer un tube optique fin et souple, appelé endoscope, dans l’estomac du patient par la bouche ou par le nez. Des prélèvements peuvent également être effectués si une lésion suspecte est détectée.

Cet examen est généralement sans douleur, mais peut être réalisé sous anesthésie locale ou générale. Le patient doit être à jeun pendant les six heures précédant l’examen.

Les échantillons prélevés lors de la fibroscopie sont ensuite analysés au microscope pour déterminer si les cellules sont normales ou cancéreuses.

Le bilan d’extension

Une fois le diagnostic de cancer de l’estomac confirmé, il est important d’évaluer l’étendue de la maladie dans tout le corps. Cela permettra de déterminer le traitement le plus approprié pour le patient.

Le bilan d’extension commence par un interrogatoire et un examen clinique standard. Ensuite, un scanner de tout le tronc est systématiquement réalisé pour observer le thorax, l’abdomen et la région pelvienne.

Ce scanner fournit des informations sur la position de la tumeur dans l’estomac et par rapport aux organes adjacents. Il permet également de détecter une éventuelle propagation du cancer, notamment au niveau du foie ou des poumons. Le scanner doit être réalisé à jeun et après avoir ingéré un liquide de contraste pour mieux visualiser le tube digestif.

À lire aussi  Découvrez HelloFresh : Les 4 points forts des Food Box à cuisiner livrées chez vous

Dans certains cas, une échoendoscopie peut également être réalisée pour visualiser l’extension de la tumeur dans la paroi gastrique et les ganglions lymphatiques environnants. Cet examen est similaire à la fibroscopie, mais utilise une sonde d’échographie en plus.

En fonction de la nature et de l’extension de la tumeur, d’autres examens spécifiques peuvent être prescrits, tels qu’une analyse de sang pour doser les marqueurs tumoraux spécifiques. Pour les personnes de moins de 40 ans ou celles ayant des antécédents familiaux de cancer, une consultation d’oncogénétique est généralement proposée pour déterminer s’il existe une prédisposition génétique.

Les stades et les grades du cancer de l’estomac

Comme pour toutes les tumeurs, les cancers gastriques sont classés en fonction de leur stade d’évolution. La classification se fait en utilisant le système TNM, qui décrit l’évolution locale de la tumeur (T), son extension aux ganglions lymphatiques voisins (N) et sa possible dissémination sous forme de métastases (M).

La tumeur est caractérisée par un chiffre indiquant le degré d’envahissement de la paroi de l’estomac, allant de T1 (paroi muqueuse) à T4 (paroi séreuse et organes adjacents). Le nombre de ganglions lymphatiques régionaux atteints est pris en compte (de N0 à N3), ainsi que la présence ou l’absence de métastases (M0 ou M1).

Ces paramètres permettent de déterminer le stade de la maladie. Les stades I sont les moins avancés et les plus faciles à traiter, tandis que le stade IV est le plus avancé et le plus difficile à prendre en charge. Les stades II et III correspondent à des cancers de gravité intermédiaire.

À lire aussi  Bien dormir : Comment reconnaître un sommeil profond et le retrouver ?

Le pronostic de la maladie dépend du stade et de la localisation de la tumeur. Les cancers de l’estomac situés dans la partie supérieure ont généralement un pronostic moins favorable que ceux situés dans d’autres parties de l’estomac.

Cet article a été rédigé en collaboration avec le Pr Julien Taieb et le Dr Simon Pernot, gastro-entérologues à l’Hôpital Européen Georges Pompidou (Paris).