L’équipementier automobile Schaeffler France fait face à une nouvelle rupture conventionnelle collective (RCC) annoncée par la direction le 17 juin. Cependant, le syndicat FO refuse que cette mesure entraîne des suppressions d’emplois. Il demande que des garanties soient mises en place pour protéger les salariés.
FO exige des mesures fortes pour maintenir l’emploi en France
Le militant FO souligne que l’ouverture d’une seconde RCC en moins de deux ans sur le site d’Haguenau est une situation inédite. Il demande à la direction de s’engager fermement à maintenir l’emploi en France en développant des lignes de production axées sur des produits d’avenir et en gelant les futures délocalisations. La revendication du syndicat est motivée par la nécessité de protéger les générations futures.
Un plan qui anticipe l’interdiction des voitures thermiques
Schaeffler France justifie sa décision par l’évolution de la demande de ses clients, les constructeurs automobiles. Ces derniers anticipent l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique dès 2035, y compris les voitures hybrides. Dans ce contexte, la fédération FO des Métaux réagit en demandant une politique de promotion et d’accompagnement de l’industrie automobile française. Elle revendique également une ambition industrielle, notamment par la relocalisation de la fabrication de composants électroniques en France et un effort sur la formation.
Manque de respect envers les instances représentatives du personnel
Le DSC FO souligne un manque de respect de la part de la direction envers les instances représentatives du personnel. La direction a annoncé son plan de réduction des effectifs avant même le début des négociations et a diffusé une note de service aux salariés. Le syndicat FO demande à la direction de respecter le dialogue social et de ne pas mettre en péril la qualité des relations avec les employés.
Schaeffler France mise sur les mesures d’âge
Pour mener à bien son plan de suppressions d’emplois, Schaeffler France mise sur les mesures d’âge. Les salariés de plus de 58 ans, éligibles à une retraite à taux plein, se voient proposer un congé sénior de deux ans avec une allocation équivalente à 50% du salaire mensuel de référence. Pour favoriser les départs volontaires, l’entreprise propose également des indemnités en fonction de l’ancienneté des salariés.
FO vigilante sur la charge de travail des salariés qui resteront
Bien que FO ait signé l’accord de méthode, préalable aux négociations, le syndicat attend toujours une réponse de la direction concernant les garanties sur le maintien de l’emploi. Il insiste sur l’importance de la formation, de la transmission des compétences et des conditions de travail pour les salariés qui resteront. FO veillera à ce que la charge de travail soit encadrée et révisée afin de ne pas mettre une pression excessive sur les employés après les suppressions d’emplois.
Il est essentiel de prendre en compte les préoccupations des salariés et de garantir leur avenir professionnel lors de ces périodes de transition.