Construit aux Sables-d’Olonne, sur le récent pôle Numérimer, dédié aux activités numériques, le nouveau siège social de Codes Rousseau se veut à l’image de l’évolution de l’apprentissage du permis de conduire, alliant à la fois le physique et le digital.
Les nouveaux locaux de Codes Rousseau
L’un des bâtiments est doté d’un studio d’enregistrement dédié aux diffusions “live” sur Twitch et à la création de capsules vidéo, tandis que l’autre est destiné à la logistique. Ce dernier a une capacité d’un millier de palettes pour stocker les 1 300 références (livres et matériels) proposées aux 10 000 auto-écoles françaises. Parmi ces références se trouve le célèbre Code Rousseau, édité depuis 1937 et toujours d’actualité.
La lutte contre les plateformes en ligne
Le principal objectif de Codes Rousseau est de soutenir les auto-écoles locales face à la concurrence des plateformes en ligne telles qu’Ornicar, le Permislibre et En voiture Simone, dont les importantes levées de fonds mettent en danger les auto-écoles traditionnelles.
La visibilité sur Internet pour les auto-écoles
Dans ce contexte concurrentiel, Codes Rousseau s’est attaché à offrir aux auto-écoles une visibilité en ligne afin qu’elles puissent également vendre leurs contenus sous leur propre marque et rivaliser avec les plateformes des start-ups. L’entreprise propose également de nombreux services tels que l’acquisition de véhicules, des solutions d’assurance, des outils de communication et des accompagnements sur les réseaux sociaux pour aider les auto-écoles à se maintenir en proximité.
Une chaîne Twitch pour réviser ses connaissances
Depuis deux ans, la chaîne Twitch de Codes Rousseau propose des rendez-vous ludiques et interactifs trois fois par semaine pour réviser les connaissances du code de la route. Elle compte actuellement 16 000 abonnés. Parmi les 10 000 structures de formation en France, 8 000 utilisent le matériel et les ouvrages proposés par Codes Rousseau. Le “Club Rousseau”, lancé il y a cinq ans et offrant des services premium, compte quant à lui 2 300 auto-écoles adhérentes.
Le succès de Codes Rousseau
Avec un chiffre d’affaires en croissance de 26% entre 2020 (14,3 millions d’euros) et 2022 (18,1 millions d’euros), Codes Rousseau est devenu le principal partenaire des auto-écoles de métropole et d’outre-mer pour la formation aux différents permis, avec une part de marché de 60% sur les permis auto, bateau et moto. L’entreprise prévoit désormais de développer ses collaborations à l’international, notamment en Afrique, en créant des systèmes d’examen théorique et des manuels de code de la route spécifiques à chaque pays.
L’impact de la fin des boîtes manuelles
La transition vers les voitures automatiques inquiète les auto-écoles, car cela pourrait réduire la demande de formation pour les voitures à boîte manuelle. En effet, actuellement, 60% des voitures neuves sont des voitures automatiques, et certains constructeurs, comme Peugeot, ont même annoncé l’arrêt de la production de voitures avec boîte manuelle. Olivier Fretay, directeur général de Codes Rousseau, souligne l’importance de s’adapter à cette évolution et de généraliser l’utilisation des simulateurs de conduite pour accompagner cette transformation.
Les enjeux de l’apprentissage de la conduite
La boîte automatique pourrait permettre d’améliorer le taux de réussite à l’examen du permis de conduire, qui stagne depuis des années entre 57 et 59%. Cela permettrait également de se rapprocher du taux de réussite de 75% de la conduite accompagnée, qui attire principalement une population CSP+. L’utilisation de simulateurs de conduite deviendra une obligation pour les auto-écoles afin de réduire les coûts et d’accélérer le passage de l’examen.
En conclusion, Codes Rousseau s’adapte aux changements de l’apprentissage du permis de conduire en combinant les avantages du numérique et du physique. L’entreprise soutient les auto-écoles locales en leur offrant une visibilité en ligne et en proposant des services complémentaires. Avec son succès en France, Codes Rousseau prévoit également de se développer à l’international.