Comment adopter l’enfant de son conjoint et renforcer les liens familiaux ?

Beau-parent : comment adopter l'enfant de son conjoint ?

Beau-parent : comment adopter l'enfant de son conjoint ?

Rendre concret le lien de filiation

De plus en plus de familles recomposées adoptent un recours fréquent à l’adoption pour renforcer les liens familiaux. En adoptant l’enfant de son conjoint, le beau-parent fait preuve d’un engagement fort envers l’enfant qu’il considère déjà comme le sien. Que ce soit une adoption simple ou plénière, certaines conditions doivent être remplies par le parent adoptant. Voici les explications.

En France, près d’une famille sur dix est une famille recomposée, avec environ 800 000 beaux-parents vivant avec les enfants de leur conjoint.

Adoption simple ou plénière

Il existe deux types d’adoption en France. L’adoption simple est la plus courante et concerne tout le monde, quel que soit l’âge. Elle permet d’ajouter un lien de filiation avec l’adoptant. Dans ce cas, l’enfant adopté conserve ses liens avec sa famille d’origine tout en entrant dans la famille du beau-parent adoptant. Lorsque l’enfant est mineur, l’adoption simple entraîne un transfert de l’autorité parentale du parent biologique vers le parent adoptant, qui s’engage alors à subvenir aux besoins de l’enfant.

L’adoption plénière, quant à elle, est plus encadrée par la loi et ne concerne que les enfants de moins de 15 ans. Contrairement à l’adoption simple, elle crée une nouvelle filiation qui remplace le lien de filiation d’origine. Dans ce cas, le lien de filiation avec le parent biologique est supprimé. Cela implique que le parent biologique ait perdu son autorité parentale, qu’il soit décédé, qu’il se soit désintéressé de l’enfant, ou encore que le conjoint de l’adoptant soit le seul parent inscrit sur l’acte de naissance.

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Conditions pour l’adoption

Si le beau-parent est pacsé ou vit en concubinage avec un parent biologique de l’enfant, l’adoption plénière n’est pas possible. Il faut en effet être marié pour pouvoir l’adopter. Pour une adoption simple d’un enfant majeur, le beau-parent doit être âgé de plus de 28 ans et avoir un écart d’âge de 15 ans avec l’enfant adopté. Si l’adoptant est marié à l’un des parents biologiques, il lui suffit d’avoir 10 ans d’écart avec l’enfant pour pouvoir l’adopter. Le consentement de l’autre parent biologique, si l’enfant est mineur, ainsi que celui du conjoint du beau-parent sont requis. Dans tous les cas, le consentement de l’enfant adopté est également nécessaire s’il a plus de 13 ans.

L’adoption est un acte fort qui consacre les liens d’affection tissés au sein de la famille recomposée entre le beau-parent et l’enfant de son conjoint. En principe, l’enfant adopté porte le nom de l’adoptant, accolé à son nom d’origine. Ce changement d’état civil est très symbolique et renforce le sentiment d’appartenance familiale.

Adopter l’enfant de son conjoint est une belle manière de renforcer les liens familiaux et de consolider l’amour qui unit la famille recomposée. Ce geste témoigne de l’engagement et de l’affection du beau-parent envers l’enfant, créant ainsi une famille unie et fusionnelle.