Le Docteur Oren Marco est catégorique : la chirurgie des fesses est en plein essor. Ce phénomène est principalement influencé par l’attrait pour les courbes généreuses, avec des ambassadrices incroyables comme Ashley Graham et Natalia Van Grondelle. Bien que cette opération ne soit pas encore aussi répandue qu’en Amérique du Sud, la demande est en constante augmentation depuis deux ans. Mais d’où vient cet engouement pour les fessiers rebondis ?
Des influences variées
Entre la mondialisation, la Coupe du monde de 98 et le boom économique des années 2000, le Brésil a grandement contribué à cette attention portée sur les fesses. Dans ce pays émergent, les formes postérieures font partie d’une obsession quasi-artistique de la silhouette et de l’esthétisme. Selon le chirurgien esthétique, les fesses brésiliennes ne sont pas le fruit du hasard, mais résultent d’un mode de vie particulier. Les villes escarpées et la danse sollicitent et sculptent davantage les muscles des Brésiliennes que chez les Occidentaux.
Cependant, si l’attrait pour les courbes généreuses gagne en popularité depuis 20 ans, il est impossible de ne pas mentionner celles de Kim Kardashian. Qui pourrait oublier la séance photo de Jean-Paul Goude pour le magazine Paper, où elle dévoilait son derrière et a fait exploser internet par la même occasion ? Contrairement à des femmes comme J-Lo ou Beyoncé, naturellement pulpeuses, l’ex-épouse de Kanye West a avoué avoir eu recours à des injections d’acide hyaluronique pour augmenter le volume de ses fesses. Elle est désormais un repère pour évaluer les aspirations des patientes. En effet, les femmes qui souhaitent obtenir des fesses plus volumineuses sont souvent questionnées sur leurs préférences entre “du Kardashian ou du Minaj”. En France, la majorité demande bien moins de volume. Emily Ratajkowski est également devenue une référence pour la poitrine. Contrairement à la chirurgie mammaire, les femmes qui envisagent une intervention au niveau des fesses veulent toujours plus de volume. En tant que médecin, le rôle du Dr Marco est de les éclairer et de les aider à prendre une décision éclairée. Il souhaite s’assurer que ses patientes assument pleinement leur choix et soient satisfaites de leur nouvelle silhouette. Transformer son corps pour la vie est une décision importante qui impacte à la fois le physique et le mental.
Outre les célébrités traditionnelles, les réseaux sociaux ont joué un rôle essentiel dans le boom de la chirurgie des fesses ces dernières années. Sur Instagram, qui est le réseau social le plus visuel, l’intérêt pour la beauté, l’esthétisme et le mode de vie est en plein essor. Le culte du corps “fit”, c’est-à-dire être en forme, est mis en avant par des influenceuses, des passionnées de fitness et des stars. Ainsi, le hashtag #Booty compte plus de 4 millions de publications. Cela explique peut-être également pourquoi la majorité des femmes qui sont attirées par la chirurgie ont entre 20 et 45 ans, selon le Dr Marco.
Différentes types de chirurgie
Parmi les femmes qui décident de franchir le pas de la chirurgie des fesses, il existe deux types de demandes bien distinctes. Certaines personnes ont perdu énormément de poids et souhaitent “réparer leur corps” après une importante perte de graisse. D’autres cherchent simplement à maximiser leurs courbes. Différentes techniques chirurgicales sont disponibles pour les femmes désirant des fesses plus volumineuses (pour un coût généralement compris entre 3000 et 8000 euros) :
- Les prothèses ou implants, recommandés aux femmes sans réserves de graisse. Cette intervention est particulièrement douloureuse et contraignante (elles doivent rester debout ou allongées pendant 15 jours) et comporte de nombreux risques.
- Le lifting, indiqué lorsque la peau est complètement relâchée (après une perte de poids par exemple). Cette intervention consiste à remonter les fesses et laisse une cicatrice visible. Comme toute intervention chirurgicale, des hématomes, une infection et d’autres complications peuvent survenir.
- La technique la plus démocratisée est le lipofilling, également appelé Brazilian Butt Lift. Le principe consiste à réinjecter sa propre graisse (prélevée des hanches, du dos, etc.) dans les fesses. Cette méthode est perçue comme plus naturelle et moins artificielle par les femmes, car aucun corps étranger n’est utilisé. Cependant, cette opération est lourde et comporte des risques de douleur, d’hématomes et de thromboembolie, entre autres. Cette technique, originaire du Brésil, est actuellement la plus pratiquée en France.
Le Dr Marco rappelle que ces interventions ne doivent pas être prises à la légère. L’objectif n’est pas de changer de corps tous les cinq ans. Il faut faire attention à ne pas tomber dans l’excès en voulant à tout prix augmenter la taille des fesses. Après l’obsession de la minceur, il serait regrettable que les formes généreuses deviennent une nouvelle obsession.
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