Comment bien décalotter mon enfant pour éviter un phimosis ? 🧢

Comment bien décalotter mon enfant pour éviter un phimosis ? 🧢

En tant que parents, il est courant d’observer que le bout du sexe de notre petit garçon est caché et que le gland est peu visible. Cette situation est connue sous le nom de “phimosis”, lorsque le prépuce (la petite peau qui recouvre le gland) est trop serré, rendant douloureux le décalottage du sexe de l’enfant. Il est important de noter que chez les enfants de moins de 2 ans, le phimosis est considéré comme normal puisque le prépuce est naturellement attaché au gland à la naissance. Cependant, il est essentiel de savoir que même par la suite, le prépuce ne peut pas être rétracté sans douleur dans les cas suivants :

  • chez 80 % des nourrissons de 6 mois,
  • chez 50 % des enfants de 1 an,
  • chez 20 % des enfants de 2 ans.

Est-ce grave ? Cela peut-il s’améliorer ?⚕️

Dans la plupart des cas, la situation s’améliore après l’âge de 2 ans. Le prépuce se détache progressivement du gland, permettant ainsi un décalottage sans douleur. L’hygiène est également d’une importance capitale, car c’est lors de la toilette quotidienne de l’enfant que l’on réalise en douceur le décalottage du gland et le nettoyage des adhérences résiduelles. Il faut souligner que le phimosis en lui-même n’est pas grave et est relativement courant. Avec le temps et une bonne hygiène, la situation s’améliore généralement au fur et à mesure que l’enfant grandit. Si vous pouvez décalotter votre petit garçon jusqu’à derrière la “couronne du gland” sans rencontrer de résistance ni de douleur, c’est parfait. Toutefois, il est possible que le phimosis apparaisse plus tard, car le pénis de l’enfant grandit en même temps que lui. On parle alors de phimosis “acquis”.

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La toilette quotidienne de l’enfant doit inclure le décalottage sans douleur du gland. Il est évident qu’à partir d’un certain âge, l’enfant devrait réaliser lui-même cette étape, qui fait partie intégrante de la découverte de son corps. Si vous ne parvenez pas à décalotter votre petit garçon jusqu’au bout sans rencontrer de résistance, il est important de le laver quotidiennement sans jamais forcer et de s’arrêter à la moindre résistance. Malheureusement, la résistance au décalottage peut être très rapide, même dès le plus jeune âge, et il est essentiel de ne jamais forcer, car si le prépuce passe derrière la base du gland, il peut rester coincé, entraînant ainsi une complication appelée “paraphimosis”. Dans ce cas, une consultation spécialisée, voire une intervention chirurgicale en urgence, peut être nécessaire. C’est pourquoi il est important de parler à votre médecin traitant ou à votre pédiatre si vous êtes inquiet. Généralement, il est recommandé de ne pas intervenir avant l’acquisition de la propreté (le prépuce protège le gland des matières fécales) et pas avant l’âge de 3-4 ans pour les formes sévères, voire 12-13 ans pour les formes moins sévères. En cas de paraphimosis, lorsque le prépuce reste coincé sous le gland et que l’enfant souffre beaucoup, il est essentiel de consulter rapidement, y compris aux urgences, pour une prise en charge adéquate.

Forcer, est-ce la solution ?

Forcer n’a aucune utilité. La littérature médicale est unanime à ce sujet. Non seulement cela peut causer de la douleur et des pleurs chez l’enfant, mais cela peut également créer un traumatisme psychologique lié à sa zone génitale. Comme nous l’avons déjà mentionné, la connaissance de son corps est cruciale pour le développement harmonieux de l’enfant, y compris pour la confiance en soi à l’âge adulte.

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Quels sont les traitements en cas de complication ?

Pour les formes moins sévères, les médecins ou les pédiatres peuvent prescrire une crème à la cortisone, qui permettra d’ouvrir progressivement le prépuce. Si le décalottage se fait correctement après l’application de cette crème, il est important de continuer à effectuer une toilette quotidienne efficace de l’enfant afin d’éviter la formation de nouvelles adhérences et une récidive du phimosis qui peut s’accompagner d’infections. Pour les formes plus sévères, malheureusement, une intervention chirurgicale est souvent nécessaire. La littérature médicale mentionne principalement deux techniques :

  1. La circoncision : Cette technique est bien connue en raison de sa pratique dans certaines religions. Elle consiste à retirer l’ensemble du prépuce, laissant ainsi le gland constamment dénudé. La circoncision présente deux avantages : elle élimine tout risque de récidive et facilite l’hygiène du pénis, car aucune impureté ne peut s’accumuler entre le prépuce et le gland, rendant la toilette quotidienne plus facile. Cependant, elle présente également des inconvénients, car le prépuce joue un rôle de protection contre les frottements externes et le dessèchement, et possède également un réseau de terminaisons nerveuses spécialisées dans la sensation du toucher et du plaisir. De plus, lors d’une érection, le prépuce déplié offre une réserve de peau qui compense l’allongement du pénis tout en lui permettant de conserver une enveloppe mobile, favorisant ainsi les mouvements pendant l’activité sexuelle et limitant les frottements et parfois les irritations.

  2. La plastie préputiale : Cette technique consiste en une petite incision en forme de V sur la partie supérieure du pénis (en évitant de couper le frein, qui retient le prépuce). Elle présente l’avantage de conserver le prépuce et de réduire le risque de diminution de la sensibilité. Cependant, elle présente également des inconvénients, notamment d’un point de vue esthétique, pouvant engendrer des complexes dans les relations futures du garçon, ainsi que la possibilité de récidives, notamment à l’adolescence lorsque les parents ne peuvent plus contrôler l’hygiène de leur enfant.

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En résumé…

Quelle que soit la technique envisagée, il revient au chirurgien de proposer celle qui sera la meilleure pour votre enfant et de vous fournir des conseils éclairés sur les avantages et les inconvénients des différentes options. N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin traitant pour lui faire part de vos doutes et interrogations. Il vous répondra en s’appuyant sur son expérience et ses connaissances. Le phimosis est courant chez les enfants jusqu’à l’âge de deux ans et disparaît généralement de lui-même. Dès le plus jeune âge, il est essentiel de maintenir une bonne hygiène corporelle de l’enfant. Le décalottage progressif du sexe de l’enfant est une responsabilité des parents qui ne doivent pas avoir peur ni ressentir de gêne à l’égard de ce geste, car il fait partie intégrante de l’hygiène corporelle de leur enfant. À un certain âge, c’est à l’enfant lui-même de prendre le relais pour assurer cette toilette quotidienne, mais il est important de lui expliquer comment procéder.

Dans les cas simples, l’application d’une crème à base de cortisone permet de résoudre le problème. Dans d’autres cas (lorsque le phimosis est trop serré ou en présence d’infections récurrentes) et en cas d’urgence, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Dans ce cas, votre médecin traitant et/ou votre pédiatre vous orienteront vers des chirurgiens qui vous proposeront, après avoir clairement expliqué les avantages et les inconvénients de chaque technique, la solution chirurgicale la plus adaptée au cas de votre enfant. N’oubliez pas qu’une toilette quotidienne bien réalisée pour votre enfant est souvent garante d’une amélioration et permet d’éviter le risque d’infections désagréables et douloureuses.