Vous avez déjà eu du mal à comprendre votre fiche de paie ? Vous n’êtes pas seul ! Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous révéler tous les secrets pour décrypter votre bulletin de salaire en 2023.
Les informations générales obligatoires employeur et salarié
La première partie du bulletin de salaire regroupe les informations générales obligatoires relatives au salarié et à l’employeur. Vous y trouverez les coordonnées, le matricule, le numéro de sécurité sociale du salarié, ainsi que les informations relatives à son emploi. De même, l’employeur doit mentionner ses coordonnées, le code NAF, le numéro de SIRET et la convention collective.
Du brut au net à payer : comprendre sa fiche de paie
Maintenant que nous avons les informations générales en main, passons à l’essentiel : comprendre comment passer du salaire brut au salaire net. Depuis 2022, certaines mentions obligatoires doivent figurer sur votre fiche de paie, telles que le montant net imposable et le montant net des heures complémentaires et supplémentaires exonérées.
Le salaire brut correspond à toutes les sommes perçues par le salarié, y compris les heures supplémentaires, les primes, les bonus, les indemnités d’absence maladie et les congés payés. Il s’agit de tout ce que l’employeur verse avant déduction des cotisations.
Le net à payer avant impôt sur le revenu indique le salaire à percevoir avant déduction de l’impôt sur le revenu.
Le montant net imposable est différent du net à payer avant impôt, car certaines charges sont déduites du salaire brut pour déterminer le salaire net, mais elles sont prises en compte pour l’impôt sur le revenu. Certaines sommes ne sont pas imposables, comme la prime de partage de valeur et les heures supplémentaires exonérées.
Le montant net des heures complémentaires/supplémentaires exonérées correspond au montant des heures supplémentaires exonérées, c’est-à-dire en dessous du plafond de 7500€.
Le net à payer au salarié est le montant à verser au salarié après déduction de toutes les charges et de l’impôt sur le revenu. Notez qu’une prime de partage de valeur est incluse dans le salaire net, sans aucune cotisation sociale et sans impôt sur le revenu.
L’impôt sur le revenu prélevé à la source correspond au prélèvement mensuel soustrait du montant net imposable, calculé en fonction du taux.
Les contributions et les cotisations sociales sur la fiche de paie
Sur la fiche de paie, les cotisations sociales sont regroupées en 5 familles : santé, accidents du travail – maladies professionnelles, retraite, famille et chômage. Chacune de ces familles comprend des lignes de cotisation correspondantes.
La santé comprend la cotisation Sécurité sociale, et pour les salariés cadres, la cotisation Complémentaire Incap. Inval. Décès.
Les accidents du travail – maladies professionnelles sont 100% patronales et le taux dépend de la taille de l’entreprise, de son activité et de la fréquence des accidents du travail et maladies professionnelles dans le secteur d’activité.
Les cotisations retraite comprennent un taux plafonné et un taux déplafonné. La retraite complémentaire est découpée en tranches 1 et 2, en fonction du salaire brut. La cotisation CET se déclenche dès le premier euro de salaire si le salaire brut dépasse le plafond mensuel de la sécurité sociale.
La cotisation famille dépend de l’éligibilité de l’employeur à la réduction générale. Elle est de 3,45% pour les employeurs éligibles et de 5,25% dans les autres cas.
La cotisation chômage est uniquement patronale, et la cotisation APEC doit apparaître sur les fiches de paie cadre.
Les autres contributions dues par l’employeur regroupent le versement mobilité, la cotisation FNAL, la contribution solidarité autonomie, le forfait social, la taxe d’apprentissage, etc.
Bas de bulletin de salaire : quelles mentions doivent apparaître ?
Le récapitulatif du bas de bulletin présente un résumé des informations importantes pour le salarié afin de comprendre sa situation personnelle. Il indique les congés payés en cours d’acquisition, les congés payés acquis, les congés déjà pris et le solde.
Le salaire net à payer au salarié indique le montant qu’il va finalement percevoir après déduction des retenues.
Le coût global de la période est un récapitulatif du coût employeur sur une période donnée, comprenant toutes les sommes allouées au salarié ainsi que les cotisations patronales et salariales.
Les cumuls facultatifs sont maintenant obligatoires depuis 2022. Ils comprennent le cumul Impôt sur le revenu prélevé à la source, le cumul montant net des heures complémentaires/supplémentaires défiscalisées et le cumul du montant net imposable depuis le 1er janvier de l’année en cours.
Votre fiche de paie doit correspondre à la Déclaration Sociale Nominative (DSN), qui transmet les informations aux différents organismes sociaux chaque mois.
Le montant net social
Depuis le 1er juillet 2023, le montant net social doit figurer sur votre fiche de paie. Cette rubrique est située entre les rubriques “Total des retenues” et “Net à payer avant impôt sur le revenu”.
Qu’est-ce que le montant net social ? Il s’agit des revenus que vous devez déclarer aux organismes sociaux pour certaines prestations. Ce montant est calculé en additionnant les éléments de rémunérations brutes, en déduisant les cotisations et contributions sociales obligatoires à la charge du salarié, et en ajoutant les exonérations et allègements de cotisations dont vous avez bénéficié, ainsi que les cotisations et contributions sociales facultatives patronales.
Et voilà, maintenant vous pouvez lire votre fiche de paie en 2023 sans aucun problème ! N’oubliez pas que votre fiche de paie doit être conforme à la législation et correspondre à votre Déclaration Sociale Nominative. Alors, utilisez ces astuces pour décrypter votre bulletin de salaire et comprendre tous les détails importants.
