Comment demander l’allocation adulte handicapé (AAH) ?

AAH : comment la demander ?

L’allocation adulte handicapé (AAH) est un complément de revenu destiné aux personnes ayant un certain taux d’handicap. Elle garantit un niveau minimal de revenu. Cet article vous explique en détail comment bénéficier de cette aide financière.

Les conditions pour bénéficier de l’AAH

Que ce soit pour une première demande ou un renouvellement de l’AAH, vous devez constituer un dossier auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Voici les pièces nécessaires à inclure dans votre dossier :

  • Justificatif du taux d’handicap de 80% ou plus
  • Être âgé d’au moins 20 ans (16 ans si vous n’êtes plus considéré comme à charge)
  • Être de nationalité française ou avoir un titre de séjour valide
  • Résider de manière stable et effective en France
  • Ne pas dépasser un certain plafond de ressources

À noter : Si votre taux d’incapacité est compris entre 50% et 79% et que votre handicap vous empêche de trouver un emploi même avec des aménagements spécifiques, vous pouvez également faire une demande d’AAH.

Cumuler l’AAH avec d’autres revenus

Sous certaines conditions, il est possible de cumuler l’AAH avec un emploi. Si vous travaillez en milieu ordinaire, le montant de votre AAH sera calculé en fonction de vos revenus d’activité déclarés trimestriellement. Si vous travaillez dans un Etablissement et service d’aide par le travail (Esat), vous percevrez une rémunération garantie qui varie en fonction du Smic horaire. Dans tous les cas, le montant cumulé de l’AAH et de vos revenus ne doit pas dépasser 100% du Smic brut pour 151,67 heures.

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Le montant et la durée de l’AAH

Depuis avril 2023, le montant de l’AAH est de 971,37 €. Le mode de calcul de l’AAH varie en fonction de votre situation (ressources, pension, activité professionnelle, etc.).

La durée de versement de l’AAH dépend de votre taux d’incapacité :

  • Incapacité entre 50% et 79% : 1 à 2 ans, pouvant aller jusqu’à 5 ans si le handicap et la restriction d’accès à l’emploi sont durables.
  • Incapacité de 80% ou plus : au moins 1 an et jusqu’à 10 ans. Elle peut être accordée à durée indéterminée si les limitations d’activité ne sont pas susceptibles d’évoluer favorablement.

Fin des droits à l’AAH

Si vous avez un taux d’incapacité entre 50% et 79%, l’AAH prend fin lors de votre départ à la retraite, et vous pouvez demander l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Si votre taux d’incapacité est de 80% ou plus, vous pouvez continuer à percevoir l’AAH en complément de votre retraite si celle-ci est inférieure à l’AAH.

Cumuler l’AAH avec d’autres aides

L’AAH peut être cumulée avec d’autres prestations sociales, telles que le complément de ressources ou la majoration pour la vie autonome, sous certaines conditions. Il est également possible de cumuler l’AAH avec le RSA si le montant de ce dernier est supérieur à celui de l’AAH.

Si vous êtes hospitalisé ou en établissement pénitentiaire pendant plus de 2 mois, le montant de l’AAH sera réduit à 291 euros jusqu’à votre sortie, sauf si vous avez une personne à charge, un conjoint sans emploi reconnu par la CDAPH ou si vous êtes astreint au forfait journalier.

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L’AAH et la retraite

Si vous êtes retraité et que vous avez un taux d’incapacité d’au moins 80%, vous pourrez continuer à percevoir l’AAH en complément de votre retraite. Si vous n’avez jamais cotisé à votre retraite, l’AAH sera remplacée par l’ASPA. Si votre taux d’incapacité est entre 50% et 79%, c’est l’ASPA qui prendra le relais à votre départ à la retraite.

L’AAH et le RSA

Il est possible de cumuler le RSA et l’AAH, mais le montant du RSA sera diminué en fonction de celui de l’AAH. Il est conseillé de conserver le montant de l’AAH qui est plus élevé que celui du RSA.

Maintenant que vous connaissez les démarches pour demander l’AAH et les conditions pour en bénéficier, n’hésitez pas à entreprendre les démarches nécessaires pour assurer un minimum de revenus en cas de handicap.