Comment écrire un poème : vers, prose ou acrostiche

Ecrire un poème : poème en vers, poème en prose ou acrostiche

Ecrire un poème

Pour rédiger un beau poème, que ce soit en vers, en prose ou en acrostiche, il est essentiel de choisir un sujet qui vous tient à cœur. Laissez ensuite libre cours à votre imagination et à vos émotions…

Les différents styles de poèmes

La poésie en vers

La poésie en vers est certainement la forme la plus exigeante, mais aussi la plus reconnue. Un poème en vers se compose de lignes, appelées vers, qui donnent le rythme à l’œuvre, qu’ils soient rimés ou non. Ces vers sont ensuite agencés en strophes ou paragraphes, ce qui ajoute une structure à l’ensemble. Il vous est également possible de suivre des formats connus, tels que le sonnet, composé de deux quatrains et de deux tercets, par exemple.

Exemple de poésie en vers :

Tristesse, sonnet d’Alfred de Musset

J’ai perdu ma force et ma vie,
Et mes amis et ma gaieté ;
J’ai perdu jusqu’à la fierté
Qui faisait croire à mon génie.
Quand j’ai connu la Vérité,
J’ai cru que c’était une amie ;
Quand je l’ai comprise et sentie,
J’en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle,
Et ceux qui se sont passés d’elle
Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu’on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d’avoir quelquefois pleuré.

La poésie en prose

Moins connue que la poésie en vers, la poésie en prose ne comporte ni rimes, ni vers, ni structure précise. C’est à vous de décider de la forme que prendra votre œuvre. Bien que ce format puisse parfois être difficile à distinguer d’un texte classique, c’est la beauté des descriptions et le message transmis qui feront de votre création une poésie.

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Exemple de poésie en prose :

Le Spleen de Paris de Charles Baudelaire

Quel délice que d’immerger son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! La solitude, le silence, la chasteté incomparable de l’azur ! Une petite voile frémissante à l’horizon, symbolisant par sa petitesse et son isolement mon existence irrémédiable, la mélodie monotone des vagues. Toutes ces choses pensent pour moi, ou je pense à travers elles (car dans l’immensité de la rêverie, le moi se perd rapidement !) ; elles pensent, dis-je, mais de manière musicale et pittoresque, sans arguties, syllogismes ou déductions. Cependant, ces pensées, qu’elles émanent de moi ou qu’elles jaillissent des choses, deviennent rapidement trop intenses. L’énergie dans la volupté engendre une malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne produisent plus que des vibrations stridentes et douloureuses. Et maintenant, la profondeur du ciel me consterne, sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité du spectacle me révoltent… Ah, faut-il souffrir éternellement, ou bien fuir éternellement la beauté ? Nature, enchanteresse impitoyable, rivale toujours victorieuse, laisse-moi en paix ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu.

La poésie en acrostiche

Avec l’acrostiche, les premières lettres de chaque vers forment un message. Bien connu des enfants, cette formule peut également jouer sur les rimes pour augmenter le niveau de difficulté.

Exemple de poésie en acrostiche :

Poème pour maman

Ma petite maman chérie
Avec toi, je ne m’ennuie jamais
Moi qui suis parfois espiègle
Avec toi, je n’ai jamais de chagrin
Nous t’aimons passionnément, merci

Maintenant, c’est à votre tour de jouer ! Prenez votre crayon et laissez vos émotions s’exprimer…

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Voir aussi :

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