Après un décès familial, vous voilà l’héritier d’une collection de timbres ! Mais comment procéder pour en tirer le meilleur prix quand on n’y connaît rien en philatélie ? Avec le déclin du courrier, remplacé par l’e-mail, la demande pour les timbres de collection a considérablement diminué depuis les années 1980, entraînant une baisse de leur valeur en tant que placement.
Un marché en déclin
Jusqu’aux années 1980, la valeur des collections de timbres augmentait de 5% à 10% par an. Aujourd’hui, cette valorisation stagne au mieux. Il est donc inutile de conserver une collection si l’on ne s’y intéresse pas car elle risque de se détériorer. Après 1960, La Poste a produit de nombreux tirages, bien au-delà de ce que les collectionneurs pouvaient absorber, ce qui a saturé le marché. D’autres facteurs ont également contribué au déclin de la valeur des timbres de collection, notamment dans certains pays où il n’y a plus de collectionneurs pour soutenir le marché, comme l’Iran ou l’Égypte des années 1950.
Recueillir plusieurs avis
Si vous souhaitez vendre votre collection, il est recommandé de recueillir plusieurs avis et de privilégier les marchands qui ont pignon sur rue plutôt que d’aller sur Internet. Vous avez deux options : une évaluation rapide et gratuite qui vous donnera une fourchette de prix, ou une estimation chiffrée avec un rapport écrit qui vous coûtera entre 2% et 3% de la valeur totale estimée. Dans ce dernier cas, l’expert se penchera sur la nature des timbres les plus rares qui font la valeur de votre collection, leur authenticité et leur état.
Vendre de son vivant
Il peut être judicieux de se renseigner auprès de votre préfecture ou de votre mairie pour trouver les associations philatéliques les plus proches de chez vous. Leur expertise peut vous aider à obtenir une évaluation de votre collection avec des discussions contradictoires. Certains experts recommandent de vendre la collection en bloc pour éviter de se retrouver avec des timbres invendus de faible valeur, tandis que d’autres préfèrent la vente sur offres (VO), qui met en concurrence les acheteurs et peut réserver de bonnes surprises.
Le meilleur conseil vient de Jean-François Baudot, négociant parisien spécialiste des marques postales anciennes, qui recommande aux collectionneurs de vendre leur collection de leur vivant afin de ne pas laisser leurs héritiers dans l’embarras. En suivant ces conseils, vous pourrez estimer la valeur de votre collection de timbres et en tirer le meilleur prix possible.