Comment financer un MBA aujourd’hui en tant que cadre ?

Comment financer un MBA aujourd’hui en tant que cadre ?

Les avantages d’un Executive MBA

Lorsqu’on est déjà cadre, il existe de nombreuses raisons de se lancer dans un MBA. Bruno Ducasse, Directeur général de Montpellier Business School (MBS), en identifie quatre qui sont cruciales pour les cadres et dirigeants ayant entre 8 et 15 ans d’expérience. “Le MBA peut être essentiel pour accéder à un poste hiérarchique supérieur. Parfois, l’employeur encourage ses employés à suivre cette formation, soit parce qu’ils envisagent une prise de responsabilité, soit parce qu’ils considèrent le cadre comme un potentiel élevé.” Dans le cas où le cadre possède un profil très technique, tel qu’un ingénieur ou un expert dans un domaine spécifique, l’Executive MBA lui permet d’acquérir des compétences en gestion, en management, en marketing et en finance, ce qui est essentiel pour obtenir des fonctions de direction.

Le MBA est également un atout majeur lorsqu’on se lance dans la création d’entreprise, la transformation de poste ou l’organisation d’un service. Selon Bruno Ducasse, il permet de mettre à jour ses connaissances et de confronter son parcours et ses pratiques à ceux des autres. Le partage d’expérience inhérent au MBA est tout aussi intéressant que les connaissances dispensées par les enseignants. Enfin, la dernière raison évoquée par le directeur de l’établissement est la volonté d’innover. Selon lui, le MBA apporte beaucoup dans ce domaine. “Dans notre établissement, une partie des enseignements est axée sur l’innovation et l’introduction de l’innovation au sein de l’entreprise, d’une structure ou d’un service.”

Les différentes options de financement

Le MBA est une formation à forte valeur ajoutée, qui peut ouvrir la porte à une évolution professionnelle majeure, mais elle a un coût. Il est donc essentiel de réfléchir attentivement au financement avant de se lancer, comme le rappelle Bruno Ducasse : “Un MBA coûte cher, en général entre 30 000 et 45 000 euros. Il est donc primordial de prendre cela en compte bien à l’avance !”

Il existe plusieurs sources de financement possibles. La première priorité est d’utiliser les crédits disponibles sur son compte personnel de formation (CPF). “Cela ne couvrira pas la totalité des frais, mais il faut exploiter toutes les sources de financement disponibles”, explique le directeur général de MBS. Une autre possibilité pour les personnes en activité est de se tourner vers leur employeur et de demander un soutien financier. “Si vous évoluez au sein de l’entreprise et que votre employeur souhaite vous responsabiliser, il peut contribuer au financement, notamment par le biais du plan de développement des compétences.” Les opérateurs de compétences (OPCO), des organismes agréés chargés d’accompagner la formation professionnelle, peuvent également participer au financement d’un MBA dans certains cas, sous réserve de validation du dossier. “Avec ces trois sources de financement, il est normalement possible de couvrir la totalité ou presque de la formation.” Si cela ne suffit pas, il est possible de demander un prêt bancaire. Les banques financent les formations et proposent des taux préférentiels, notamment en collaborant avec les écoles proposant des MBA. Enfin, pour les demandeurs d’emploi, il est possible de solliciter Pôle emploi, qui peut, dans certains cas, ajouter des heures supplémentaires au crédit du CPF.

Des bourses sont-elles disponibles ?

Concernant les bourses, elles existent mais leur disponibilité dépend de la politique de chaque école. “À MBS, nous avons des bourses qui sont liées à notre politique d’égalité des chances. Par exemple, pour le MBA, nous accorderons des bourses à des demandeurs d’emploi ou à des participants confrontés à des difficultés financières exceptionnelles. En 2020, nous avons ainsi accordé 4 bourses.”

Antoine Coste Dombre

Quel salaire espérer grâce à un MBA ?

Financer un MBA a un coût, mais comme le souligne Bruno Ducasse, le retour sur investissement peut être significatif. “Cela dépend du MBA et de l’entreprise, bien sûr. Dans le cas du MBA MBS, on peut s’attendre, pour un salarié, à une augmentation d’un peu plus de 10% sur un salaire annuel brut de 75 000 euros. Dans des établissements tels que HEC ou l’ENSAD, les salaires visés seront plus élevés.” Selon le classement Global MBA 2020 réalisé par le Financial Times, le salaire annuel moyen trois ans après l’obtention du diplôme à HEC Paris s’élève à 139 000 euros.