Importer des voitures d’occasion pour les revendre est un marché en plein essor sur le continent africain. De plus en plus d’hommes d’affaires voient les pays africains comme une destination lucrative pour ces véhicules. Actuellement, le marché des voitures d’occasion connaît une croissance significative.
En effet, chaque jour, plus de 4 millions de voitures d’occasion sont exportées vers l’Afrique pour être revendues. C’est une activité rentable, mais qui reste souvent informelle.
De nombreux investisseurs se demandent comment fonctionne l’exportation automobile entre l’Europe et l’Afrique. D’où proviennent ces véhicules et dans quelles conditions sont-ils exportés ?
Selon les médias internationaux, la majorité de ces véhicules proviennent d’Europe et d’Amérique, notamment du Canada et des États-Unis. Le port d’Anvers est le principal point de passage de ce commerce.
Comment se déroule le transfert de ces véhicules ?
Tout commence à Bruxelles, où se déroule la majeure partie de l’achat, de la revente et de la préparation de ces voitures. Quelques rues regroupent un marché où se côtoient des transporteurs de voitures d’occasion principalement en provenance de France, d’Allemagne et de Belgique, des acheteurs venus des principales capitales africaines, ainsi que des dizaines de garages.
Une grande partie de ce commerce se fait dans l’informel, notamment pour l’achat et la revente des véhicules qui se font directement dans la rue.
La principale porte d’entrée des voitures en Afrique
Selon la CFAO (Compagnie française de l’Afrique occidentale), environ 450 000 voitures d’occasion sont écoulées en Afrique de l’Ouest. À Cotonou, première porte d’entrée des véhicules d’occasion en Afrique de l’Ouest, le port estime recevoir plus de 340 000 voitures chaque année. À Douala, selon les chiffres annuels des douanes, on enregistre l’entrée d’au moins 80 000 voitures d’occasion au Cameroun.
Si les importations de voitures connaissent une forte croissance, c’est en partie grâce à l’émergence d’une classe moyenne qui bénéficie de la croissance économique des pays africains. Ces personnes dépensent leurs revenus non seulement pour se nourrir, mais aussi pour des produits de luxe et des moyens de transport.
Cependant, un autre facteur explique ces importations massives. En Côte d’Ivoire, par exemple, la loi autorise l’importation de voitures de tourisme de plus de 5 ans. Afin de renouveler son parc automobile vieillissant, le gouvernement ivoirien a mis en place une loi permettant d’acheter des voitures d’occasion sur les marchés européen et américain, dont l’âge peut aller jusqu’à 10 ans.
Certains experts estiment que les grands groupes pourraient “franchiser” les distributeurs de voitures d’occasion en les accompagnant pour les pièces détachées, les garanties et le service après-vente. En attendant, le commerce informel a encore de beaux jours devant lui.
Source : Lebabi.net