Comment isoler un mur intérieur sans perdre de place ?

Comment isoler un mur intérieur sans perdre de place ?

L’isolation thermique est essentielle pour assurer le confort d’un logement. En effet, des parois mal isolées peuvent provoquer une sensation de froid en hiver malgré une température intérieure élevée. En été, elles laissent entrer facilement la chaleur, ce qui peut rendre les habitants inconfortables. La réglementation RE2020 impose aujourd’hui des critères d’isolation dès la conception des habitations. Toutefois, la majorité des logements a été construite avant 1974, date à laquelle ces réglementations n’existaient pas. Par conséquent, bon nombre de ces logements sont mal isolés et consomment une grande quantité d’énergie. En effet, l’isolation thermique permet de réduire les pertes de chaleur à travers les différents murs d’un logement. On estime que les murs sont responsables de 20% à 25% des pertes de chaleur dans un logement mal isolé. L’isolation thermique permet donc également de réduire la facture énergétique des foyers.

Pourquoi isoler un mur de l’intérieur ?

Lors d’une rénovation, il est possible d’améliorer l’isolation thermique d’un logement de deux manières : l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) et l’isolation thermique par l’intérieur (ITI). L’ITE est considérée comme la solution la plus efficace, car elle permet de conserver toute la surface habitable sans perdre de place. Cependant, elle peut être coûteuse et difficile à mettre en œuvre, surtout dans les logements collectifs où la décision doit être prise par la copropriété. Dans les maisons individuelles, une autorisation de la mairie est également nécessaire. De plus, cette technique ne s’applique pas à toutes les façades et nécessite d’importants travaux.

En fonction du type de logement et du budget disponible, il est donc recommandé de privilégier l’isolation intérieure. Cette technique plus abordable est simple à mettre en œuvre et offre une large gamme d’isolants. Elle permet également de conserver la façade extérieure. Toutefois, l’isolation intérieure réduit légèrement la surface habitable, il est donc important de choisir le bon isolant et la bonne méthode pour minimiser la perte d’espace.

Quelle est la meilleure méthode d’isolation pour ne pas perdre de place ?

Avant d’isoler les murs, il peut être judicieux de vérifier l’isolation des fenêtres, surtout si le problème de perte d’espace se pose. Le remplacement des fenêtres par du double vitrage peut améliorer l’isolation thermique d’un logement. Il est également important de s’assurer de l’isolation thermique de la toiture, qui est responsable de la majorité des pertes de chaleur. Une bonne continuité de l’isolation permet également d’éviter les ponts thermiques, c’est-à-dire les zones où le froid extérieur est rapidement transmis à l’intérieur du logement.

Une fois ces vérifications effectuées, il est possible de passer à l’isolation thermique des murs intérieurs. Certaines méthodes permettent d’éviter les pertes d’espace dans ce type de travaux :

  • La pose de panneaux isolants : cette méthode consiste à coller directement sur le mur des plaques isolantes fines qui conservent leur efficacité thermique. Ainsi, l’espace de la pièce n’est pas trop réduit.
  • L’isolation projetée : cette méthode consiste à projeter un isolant directement sur le mur intérieur. Elle permet de masquer les imperfections du mur. Il est également possible d’utiliser un enduit isolant pour renforcer la résistance thermique d’un isolant déjà présent.

Quel est le meilleur isolant pour les murs intérieurs ?

L’isolation des murs par l’intérieur offre la possibilité d’utiliser une large gamme d’isolants. Cependant, il est important de prendre en compte l’épaisseur afin de ne pas perdre trop de place. Les isolants peuvent être classés en fonction des matériaux qui les composent :

  • Les isolants synthétiques : ces isolants offrent de bonnes performances thermiques tout en conservant une faible épaisseur. Ils sont particulièrement efficaces contre le froid, mais n’améliorent pas l’isolation phonique.
  • Les isolants minéraux : ils sont disponibles sous différentes formes et à faible coût. Ils sont performants tant au niveau thermique qu’acoustique. Ils conviennent principalement à l’isolation des toits, mais sont également adaptés à d’autres parois comme les murs intérieurs.
  • Les isolants naturels ou biosourcés : ces isolants sont à la fois performants et écologiques. Ils sont vendus en vrac ou sous forme de panneaux et s’adaptent à tout type de parois.

Les isolants qui limitent la perte d’espace sont ceux dont la conductivité thermique lambda est faible. Plus cette valeur est basse, plus le matériau est isolant à épaisseur égale. Parmi les isolants les plus efficaces et ayant une faible épaisseur, on retrouve le polyuréthane, la laine de verre et les panneaux isolants sous vide (PIV). Ces derniers permettent de gagner de 5% à 10% d’espace par rapport aux produits classiques, mais sont également plus coûteux. Ils sont donc recommandés dans les régions où le prix du m² le justifie.

Il est donc important de choisir un isolant performant et de faible épaisseur pour isoler les murs intérieurs sans perdre de place. Il est également essentiel de vérifier que le produit choisi est compatible avec le type de mur à isoler et avec le logement en question. En effet, certaines méthodes et isolants sont plus adaptés aux constructions neuves, tandis que d’autres conviennent mieux aux maisons anciennes.

Mur intérieur : quelles sont les aides pour l’isolation thermique ?

Plusieurs aides existent pour financer l’isolation thermique des murs intérieurs :

  • MaPrimeRénov’ : cette aide remplace le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Son montant dépend du niveau de ressources des ménages.
  • MaPrimeRénov’ Sérénité : cette aide est proposée aux ménages à faibles revenus qui réalisent plusieurs travaux de rénovation énergétique.
  • Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : il s’agit d’une aide du secteur privé financée par les fournisseurs d’énergie.
  • La TVA à taux réduit : elle s’applique aux travaux de rénovation énergétique.
  • L’éco-PTZ : il s’agit d’un prêt sans intérêts pour financer les travaux de rénovation énergétique.
  • Le chèque énergie : cette aide s’adresse aux personnes ayant des ressources modestes et peut être utilisée pour payer des factures d’énergie ou financer certains travaux de rénovation énergétique.
  • Les aides locales : de nombreuses collectivités accordent des aides locales pour financer des travaux de rénovation énergétique.

Il est important de se renseigner sur les différentes aides disponibles en fonction de son lieu d’habitation. Ces informations peuvent être consultées sur le site de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (ANIL).

Marianne Albrieux