Les vacances ont viré au cauchemar pour les campeurs du camping des Chênes-Rouge, situé à Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales. Suite à un incendie dévastateur ayant brûlé près de 500 hectares, les campeurs ont été forcés d’évacuer et ont perdu presque toutes leurs affaires. Les témoignages bouleversants des sinistrés révèlent leur désarroi et leur perte totale.
Le choc des campeurs
Valérie, qui était arrivée avec son mari dimanche, se lamentait : “On a les clés du camping-car, c’est tout ce qu’il nous reste.” L’incendie, dont la cause reste inconnue, a mobilisé jusqu’à 650 pompiers. Heureusement, le feu a été maîtrisé, mais un pompier a été grièvement blessé. Malgré tout, il est hors de danger.
Des vacances gâchées
Quatre campings ont été évacués et environ 3 000 vacanciers ont été accueillis dans des gymnases. Certains campeurs ont tout perdu et sont arrivés aux gymnases en maillot de bain. Adèle, Guillaume et leurs deux enfants étaient partis se baigner avec un strict minimum d’affaires. Bien que le camping des Chênes-Rouge soit désormais détruit, cette mère de famille souhaite y retourner pour faire le deuil de tout ce qu’ils ont perdu.
Des témoignages poignants
Laetitia Richard, venue des Sables-d’Olonne avec sa famille pour des vacances à Argelès, a raconté qu’ils ont chargé ce qu’ils ont pu et sont partis lorsqu’ils ont vu la fumée. Elle a ajouté avec gratitude : “On est en vie, c’est le principal.” Un père de famille, parti dans la panique sans ses bagages, est résigné : “On a tout le matériel là-bas, donc je pense qu’on n’a plus rien. De toute façon, nos vacances sont un peu gâchées, on va repartir.”
Les conséquences dévastatrices
Les flammes ont ravagé le camping des Chênes-Rouge, mais les autres campeurs ont pu retourner dans leurs tentes ou mobil-homes. Cependant, les habitations ont également été touchées par le feu, atteignant 30 maisons au total. Le cœur brisé, Franck Hadjadj, mari de Sandra Hadjadj, élue à la mairie de Saint-André, a partagé son désespoir sur Facebook : “Toute une vie de travail, de sacrifice réduite à néant. Je pleure.”
Les sinistrés face à l’avenir
Maintenant, les sinistrés doivent faire face à la question des assurances, particulièrement en ce jour férié du 15 août. Le préfet Rodrigue Furcy a tenu à les rassurer en affirmant qu’ils seront soutenus dans leurs choix et leurs démarches. Malgré tout, une femme interrogée par TF1 a relativisé en déclarant : “On est en famille, on est en sécurité, c’est l’essentiel.” Heureusement, aucune victime n’est à déplorer parmi la population, bien qu’un pompier ait été gravement blessé et dix-neuf autres légèrement atteints suite à l’inhalation de fumées.