Comment obtenir un prêt immobilier en étant au chômage ?

Comment obtenir un prêt immobilier en étant au chômage ?

Il est tout à fait possible d’obtenir un prêt immobilier lorsque l’on est au chômage. Bien que cela puisse être un peu plus compliqué que pour les personnes ayant un emploi, il existe de nombreuses solutions pour renforcer son dossier emprunteur. Les banques privilégient les contrats à durée indéterminée (CDI) car elles souhaitent s’assurer de la solvabilité des emprunteurs. Elles exigent donc souvent des garanties telles que des revenus stables ou un contrat de travail pérenne. C’est pourquoi un emprunteur sans emploi est considéré comme un profil plus risqué pour les banques.

Cependant, avec un dossier solide démontrant un faible risque de défaut de paiement, un emprunteur au chômage peut néanmoins convaincre une banque de lui faire confiance et d’obtenir le montant souhaité pour son prêt immobilier.

Comment obtenir un prêt immobilier en étant au chômage ?

Être au chômage, tant que cela n’est pas une situation durable, ne représente pas nécessairement un obstacle à l’obtention d’un prêt immobilier. Voici quelques pistes pour y parvenir :

  • Avoir un projet immobilier réaliste et objectif: Étant donné votre situation professionnelle, il peut être nécessaire de faire des concessions par rapport à votre projet immobilier idéal. Si vous souhaitez réellement devenir propriétaire, mais que le bien immobilier que vous aviez repéré est hors de votre portée, il peut être judicieux de revoir votre projet à la baisse et de vous tourner vers un bien moins cher.

  • Gérer vos comptes de manière exemplaire: Toute demande de financement sera minutieusement étudiée par la banque. Votre dossier emprunteur doit donc être solide. Les relevés de compte des 3 derniers mois seront notamment examinés. Ils permettent d’évaluer votre solvabilité, d’apprécier votre capacité à épargner régulièrement et de prendre en compte la validité de votre demande.

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Notez qu’un dossier solide repose principalement sur 2 critères : un parcours professionnel correct (si vous avez toujours travaillé et que vous êtes actuellement au chômage de manière exceptionnelle ou si vous avez des perspectives d’embauche prochaines, la banque sera rassurée) et une parfaite maîtrise de vos finances (pour convaincre la banque, vous devrez démontrer une bonne gestion de vos finances, sans découvert ou interdit bancaire dans le passé, aucun incident de paiement, une capacité d’épargne satisfaisante, etc.).

Les prêts accessibles aux emprunteurs au chômage

Plusieurs prêts dits “prêts aidés” sont disponibles pour vous aider à acheter votre logement.

Le prêt à taux zéro (PTZ)

Le PTZ propose un prêt avec un taux d’intérêt de 0%. Pour en bénéficier, vous devez respecter un seuil de revenus. De plus, vous devrez également obtenir un autre prêt, car le PTZ n’est qu’un prêt complémentaire permettant de financer une partie de votre projet immobilier (jusqu’à 40% du montant total de votre projet).

Pour un emprunteur au chômage, le PTZ présente l’avantage d’une période de différé pendant laquelle vous n’avez rien à rembourser à la banque. De plus, l’absence d’intérêts à rembourser réduit le coût total du crédit.

Le prêt à l’accession sociale (PAS)

Ce prêt est également soumis à des conditions de revenus, qui varient en fonction de l’emplacement géographique du logement et du nombre d’occupants.

Le PAS permet de financer la totalité du projet (bien qu’il puisse être cumulé avec d’autres prêts, tels que le PTZ), mais toutes les banques ne proposent pas ce crédit. Il est donc préférable de se tourner vers les banques conventionnées pour en bénéficier.

Notez enfin que ce type de prêt donne droit à l’aide personnalisée au logement (APL), ce qui est un avantage pour un emprunteur au chômage.

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Les aides publiques disponibles pour un emprunteur au chômage

Ce sont principalement les aides de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) qui viendront soutenir les emprunteurs au chômage dans leurs projets immobiliers. Bien que la CAF n’accorde pas de prêt immobilier, elle accorde des aides personnelles au logement, sous certaines conditions de ressources, permettant ainsi d’accéder à la propriété, même avec des revenus modestes, une situation de grande précarité ou en tant que primo-accédant.

  • L’APL (Aide Personnalisée au Logement) est attribuée en fonction des revenus, de la composition du foyer et de la localisation du logement.
  • L’ALF (Allocation de Logement Familiale) est réservée aux emprunteurs ayant des enfants nés ou à naître, mariés depuis au moins 5 ans, avec les mêmes conditions d’attribution que l’APL.
  • L’ALS (Allocation de Logement à caractère Social) est attribuée aux personnes qui ne sont pas éligibles à l’APL ou à l’ALF.

Emprunter avec un conjoint : une solution adaptée pour un emprunteur au chômage

Si vous avez un conjoint en CDI, cela représentera un atout important dans vos négociations avec la banque.

En plus de mutualiser les dépenses quotidiennes, avoir un conjoint permettra d’emprunter une somme plus importante car les dettes seront réparties sur deux profils au lieu d’un seul. Cette répartition sera rassurante pour l’établissement prêteur, car en cas de difficultés de paiement pour l’un des emprunteurs, l’autre pourra assumer le remboursement intégral.

Cependant, si l’un des conjoints est au chômage, la banque calculera la capacité d’emprunt et le taux d’endettement en se basant sur les revenus du conjoint salarié. Les salaires ou revenus professionnels, les allocations familiales, les revenus locatifs et les pensions alimentaires seront pris en compte.

Si les allocations chômage ne sont pas toujours prises en compte dans le calcul du taux d’endettement, un prêteur sera plus enclin à prêter à un emprunteur au chômage ayant un co-emprunteur qu’à un emprunteur au chômage seul.

Disposer d’un apport personnel, un atout pour un emprunteur au chômage

L’apport personnel est très rassurant pour les banques. Il s’agit de la somme d’argent que vous pouvez investir dans le crédit, afin de le compléter. Sa principale fonction est souvent de couvrir les frais annexes de l’achat (3% dans le neuf, 8% dans l’ancien). On estime qu’un apport personnel est fortement apprécié lorsqu’il représente au moins 10% du montant du crédit.

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Cela prouve également votre capacité à épargner (même au chômage) et votre engagement envers votre projet immobilier, ainsi que votre solvabilité future.

En outre, disposer d’un apport personnel vous permettra de négocier de meilleures conditions de prêt, adaptées à vos besoins, tels qu’un taux d’endettement maximum (pour rembourser sur une durée plus courte ou emprunter un montant plus élevé) et/ou la réduction des dépenses annexes (frais de dossier, indemnités de remboursement anticipé, etc.).

Le rachat de crédits, une solution pertinente pour concilier crédit et chômage ?

Dans le cas d’un prêt accordé avant la perte d’emploi, le rachat de crédits pendant la période de chômage peut être une solution intéressante, car cela peut entraîner une réduction des mensualités et donc une rééquilibration de vos finances.

L’enjeu sera de négocier la durée de remboursement, bien que les banques ne soient pas très favorables à cette solution pour les chômeurs. Dans cette situation, il est très utile de se faire accompagner par un courtier, qui saura mettre en valeur vos revenus et votre profil (âge, situation familiale, gestion du budget, etc.).

Si vous avez un co-emprunteur ayant une situation stable (idéalement en CDI) et une garantie (par exemple une caution), cela facilitera les négociations.

Le prêt entre particuliers : une solution pertinente si les banques refusent de vous accorder un crédit

Si toutes les banques que vous avez sollicitées refusent de vous accorder le financement dont vous avez besoin pour réaliser votre projet immobilier, un prêt entre particuliers peut être une solution ultime.

Il existe plusieurs types de prêts entre particuliers :

  • Le prêt familial nécessite de prendre de nombreuses précautions afin d’éviter qu’il ne soit requalifié en donation. Au-delà de 760 € prêtés, une déclaration auprès des impôts est obligatoire. Cette déclaration doit être accompagnée d’un contrat de prêt, à rédiger et à signer chez le notaire.
  • Le prêt collaboratif (sur des plateformes en ligne collaboratives) permet d’emprunter auprès d’une communauté d’investisseurs jusqu’à 50 000 € (il s’agit ici d’un prêt personnel).
  • Enfin, sachez qu’un contrat de prêt ou une reconnaissance de dette doit être signé entre l’emprunteur et le prêteur. Au-delà de 1 500 € prêtés, le document doit être rédigé et signé chez le notaire.