Le bardage en bois est un choix esthétique et durable pour habiller les façades de nos bâtiments. Il apporte charme et élégance tout en protégeant la structure contre les intempéries. Dans cet article, nous vous livrons quelques secrets pour réussir la pose d’un bardage extérieur en bois.
Choix du sens de pose des lames
Pose horizontale (à l’américaine)
La pose horizontale est la plus répandue et est idéale pour les petites surfaces de mur. Elle donne une plus grande envergure à la façade grâce aux lignes de fuite.
Pose verticale (à la scandinave)
La pose verticale est une méthode traditionnelle qui allonge les façades et confère une allure élancée aux bâtiments. Elle permet une meilleure évacuation des eaux et offre un aspect uniforme au bardage. Le bas des lames peut être chanfreiné pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie.
Pose en diagonale (ou en oblique)
La pose en diagonale est la plus contemporaine et donne une allure élancée et dynamique à la façade. Cependant, elle demande une grande rigueur dans le traitement des ouvertures et du bas de façade. Il est plus difficile de gérer l’écoulement des eaux dans cette configuration.
Pose du pare-pluie souple
L’utilisation d’un pare-pluie avec une perméance de 0,5 g/m².h.mmHg est obligatoire pour la plupart des types de pose. Il assure une protection efficace contre les infiltrations d’eau.
Pour une pose efficace du film pare-pluie, il est nécessaire de respecter un recouvrement de 5 cm en partie horizontale et de 10 cm en partie verticale. Dans le cas d’un bardage à claire-voie, il convient de prévoir un écran d’étanchéité résistant aux UV, car les lames de bardage n’assurent plus pleinement la fonction pare-pluie et occultant.
Ventilation du bardage
Selon le DTU 41.2 (Documents Techniques Unifiés), il est recommandé de prévoir une lame d’air de ventilation derrière les lames de bardage, d’une épaisseur minimale de 10 mm. Il est également important de prévoir des entrées et des sorties de ventilation d’une section de 50 cm² par mètre linéaire de façade.
Pour prévenir les nuisibles, il est nécessaire de protéger ces ouvertures avec des grilles anti-rongeurs. Il est également essentiel de protéger les dessous de fenêtre. Dans tous les cas, nous vous recommandons de bien scotcher les recouvrements horizontaux et verticaux pour améliorer l’étanchéité à l’air et à l’eau de l’enveloppe.
Ossature porteuse et pose des tasseaux
Les tasseaux utilisés pour la pose du bardage ont généralement une épaisseur de 20 à 27 mm en moyenne.
Si vous optez pour des tasseaux d’une épaisseur d’environ 40 mm, vous améliorerez le confort thermique en été, surtout si les tasseaux sont posés verticalement. En effet, cela favorise la convection et permet une meilleure évacuation de la chaleur.
Les tasseaux sont fixés sur le pare-pluie à l’aide de pointes inoxydables, enfoncées d’au moins 30 mm dans le support. Il est recommandé d’utiliser des bois de classe de résistance 2 et de classe 3 pour les tasseaux posés horizontalement ou dans le cas d’un bardage à claire-voie.
Pour les bardages verticaux, nous vous conseillons vivement d’opter pour un double tasseautage si possible. La pose des tasseaux en quinconce est moins efficace pour la ventilation de la façade, mais elle est plus économique.
L’entraxe de pose des tasseaux varie de 40 à 65 cm. Il est important de les arrêter à 3 cm maximum des bords des murs.
Pose des lames
Pour les façades exposées directement aux intempéries, un bois de classe 3 est requis. Plusieurs essences peuvent répondre à cette exigence : mélèze, douglas, western Red Cedar, châtaignier, chêne, pin maritime et pin sylvestre. Il est important que le bois soit purgé d’aubier, sinon il ne sera pas considéré comme durable.
Il est recommandé de prévoir des débords de toit conséquents afin de protéger le bardage et d’améliorer sa durée de vie.
La réglementation exige un espace de 20 cm entre la première lame et le sol fini pour éviter les remontées capillaires et les éclaboussures d’eau et de terre. Dans un souci esthétique, cet espace peut être réduit en utilisant des lames de classe 4 (traitées si la façade est de classe 3) et en ne fixant ces lames qu’avec une seule rangée de pointes pour faciliter leur remplacement.
Avant la pose, le taux d’humidité du bois doit être inférieur ou égal à 18% afin d’éviter la déformation des lames au fil du temps. Il est important de comprendre que le bois est un matériau hygroscopique, capable d’absorber l’eau de l’air ambiant et de la restituer ultérieurement lorsque l’air est plus sec.
Les lames doivent se chevaucher pour assurer l’étanchéité à la pluie de la façade. Le chevauchement doit représenter au moins 10% de la largeur de la lame afin de compenser les variations dimensionnelles dues à l’humidité (retrait ou gonflement des lames).
La largeur apparente des lames ne doit pas dépasser 7,5 fois leur épaisseur, sauf pour le red cedar et le mélèze, où l’on peut aller jusqu’à 10 fois ce ratio.
Les pointes utilisées pour la fixation des lames doivent être en inox ou en alliage d’aluminium pour éviter les coulures noires sur la façade. Elles doivent être enfoncées d’au moins 22 mm dans le support et leur longueur doit être d’au moins 2,5 fois l’épaisseur des lames. Les têtes des clous doivent être enfoncées jusqu’à la surface du bois et leur corps doit être annelé ou cranté.
Pour des lames d’une largeur maximale de 120 mm, une seule rangée de pointes peut suffire si les lames sont rainurées, bouvetées ou feuillurées en bout. Au-delà, une deuxième rangée de pointes est nécessaire.
Dans le cas des lames à rainures et languettes, la languette doit toujours être dirigée vers le haut.
En suivant ces conseils, vous serez en mesure de poser votre bardage extérieur en bois de manière professionnelle et durable. N’hésitez pas à faire appel à un expert pour vous accompagner dans votre projet.
