Comment protéger votre bébé de la bronchiolite : conseils et signes d’alerte ?

Comment protéger votre bébé de la bronchiolite : conseils et signes d’alerte ?

L’épidémie de bronchiolite touche de plus en plus d’enfants en France. Selon Santé publique France, les hospitalisations des enfants de moins de deux ans augmentent considérablement. Face à cette situation, il est essentiel de savoir comment prévenir cette maladie et quels sont les signes d’alerte. Voici les conseils de plusieurs spécialistes pour vous aider à protéger votre bébé.

Les gestes barrière pour éviter la bronchiolite

La pédiatre Fabienne Kochert, sur France Bleu Orléans, insiste sur l’importance des gestes barrière. L’hiver dernier, ces mesures ont permis de freiner la propagation du VRS (virus respiratoire syncytial), responsable de la bronchiolite. Ainsi, il est recommandé de porter un masque si vous êtes malade et de renforcer le lavage des mains. Évitez les bisous et pensez à aérer régulièrement votre logement, malgré le froid de l’hiver. En effet, les maisons sont souvent plus confinées pendant cette période.

Il est également conseillé de ne pas emmener les enfants de moins de deux ans dans les grandes surfaces ou d’autres endroits très fréquentés, surtout s’ils sont en intérieur. Gardez une distance avec les frères et sœurs qui rentrent de l’école. Lors des repas de famille ou entre amis, évitez de faire passer les nourrissons de bras en bras. Enfin, soyez attentifs aux objets qui peuvent être contaminés, comme les biberons et les jouets.

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Enfants jouant

Les symptômes de la bronchiolite

Les premiers symptômes de la bronchiolite ressemblent à un simple rhume. Les enfants peuvent avoir le nez bouché et tousser. Leur respiration peut également être difficile, rapide et sifflante. Parfois, de la fièvre peut également apparaître. Les enfants atteints de bronchiolite peuvent être moins toniques et manger moins.

Bébé souffrant de bronchiolite

Que faire en cas de symptômes ?

Selon le docteur Dominique Lemarié, pédiatre à Metz, il est essentiel de bien nettoyer le nez de votre enfant. Cela permet de dégager les voies respiratoires et de faciliter sa respiration et son alimentation. La fièvre, en elle-même, n’est pas un signe de gravité. Observez la réaction de votre enfant après avoir pris du paracétamol. S’il réagit bien et que son comportement est normal, continuez les lavages de nez. Si le médicament n’a aucun effet, il est recommandé de consulter un médecin.

Pour éviter d’encombrer les urgences, privilégiez la consultation de votre médecin traitant pour les problèmes non urgents. En cas de doute, appelez le Samu au numéro 15.

À partir de quand faut-il s’inquiéter ?

Selon le docteur Hélène Pla, la bronchiolite n’est généralement pas une maladie grave. Il ne faut donc pas s’inquiéter immédiatement aux premiers symptômes. Cependant, vous devriez commencer à vous inquiéter si la gêne respiratoire ou la toux deviennent plus intenses, si la respiration de votre bébé est rapide, s’il est moins tonique ou s’il mange moins que d’habitude. Un signe d’alerte supplémentaire est lorsque votre bébé ne boit pas plus de la moitié de sa quantité habituelle. Dans ces cas-là, il est recommandé d’appeler le Samu au numéro 15.

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Médecin auscultant un bébé

Le professeur Olivier Brissaud, responsable de l’unité de réanimation pédiatrique du CHU Pellegrin de Bordeaux, souligne également le risque pour les nourrissons de moins de deux mois qui ont des difficultés respiratoires. Dans ce cas, ils doivent être vus par un médecin des urgences pédiatriques.

Hospitalisation des enfants atteints de bronchiolite

Dans les cas les plus graves, il est possible que votre enfant atteint de bronchiolite soit hospitalisé. Cela concerne les bébés qui ne parviennent plus à s’alimenter suffisamment, qui ont besoin d’une perfusion, qui ont des bronches obstruées, qui sont peu toniques et qui nécessitent une surveillance médicale.

Au CHU de Nîmes, les nourrissons de moins de six semaines sont automatiquement hospitalisés dès qu’ils développent la bronchiolite afin d’évaluer la gravité de leur état. Si la maladie n’est pas grave, ils peuvent rentrer chez eux avec un traitement et un lavage régulier du nez.