Nous sommes habitués à recycler nos déchets au quotidien, mais quand il s’agit de nos vieux outils informatiques, la question devient plus complexe. Où devons-nous les amener pour les recycler ? Est-il possible de leur donner une nouvelle vie ? Ces questions sont d’une importance capitale, car la consommation d’objets numériques augmente chaque année. En moyenne, chaque personne en France possède huit équipements informatiques, allant de la montre connectée à l’ordinateur portable, en passant par le téléphone portable et l’enceinte Bluetooth.
Chaque année, plus de 60 millions de tonnes de déchets électroniques (DEEE) sont fabriquées dans le monde. Ces déchets comprennent les catégories d’équipement électrique et électronique, ce qui inclut le petit électroménager et tout ce qui est numérique.
Ces chiffres ne sont pas anodins, c’est pourquoi depuis le 1er janvier 2018, le tri et le recyclage du matériel informatique sont obligatoires pour les entreprises de plus de 20 salariés. Alors, comment procéder ? Qui reprendra votre ancien parc informatique ? Dans cet article, nous vous expliquerons tout cela et nous vous donnerons quatre alternatives au recyclage.
Qui collecte les déchets informatiques des entreprises ?
Ces dernières années, la pollution liée au secteur du numérique a explosé. De l’extraction des matières premières qui nécessite de nombreuses ressources (eau, énergie) à l’alimentation en énergie de tous nos appareils et des data centers, l’empreinte carbone du numérique est conséquente.
Alors, que faire de nos vieux outils informatiques pour éviter qu’ils ne finissent à la déchèterie ? Si vous êtes une entreprise, les besoins en termes de recyclage sont quelque peu différents des particuliers, mais il existe de nombreuses solutions pour redonner une seconde vie à votre matériel.
1. Faire enlever son vieux matériel directement dans votre entreprise
Pour ce faire, il est important de faire appel à un professionnel du recyclage qui viendra directement sur site pour enlever vos différents DEEE. En fonction du professionnel choisi, il peut y avoir des limites de poids à ne pas dépasser. Chez Rzilient, nous travaillons en partenariat avec Save Market et Zack, spécialisés dans la reprise et le recyclage du matériel informatique.
Avant que le professionnel du recyclage ne vienne vous débarrasser de votre ancien matériel, il est nécessaire de lui préciser les actions qu’il doit réaliser ou non, comme la destruction des données sur les disques durs et le relevé des numéros de série.
2. Apporter vos DEEE dans un point de collecte
Quand la flotte informatique à recycler et renouveler est conséquente, cette option peut être difficile à mettre en place. Néanmoins, les points de collecte sont nombreux en France. Faites attention au poids des DEEE que vous souhaitez donner. Si vous avez plus ou moins 2 tonnes d’ancien matériel informatique à traiter, les points de collecte ne seront pas les mêmes.
Ces deux options ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais il est important de ne pas oublier que le traitement des déchets électroniques est obligatoire. Les sanctions peuvent être lourdes en cas de manquement.
Les 4 étapes principales pour recycler son matériel informatique
Mais que se passe-t-il une fois que votre matériel informatique est collecté ? Tous les composants électroniques sont, en théorie, recyclables : processeur, disques durs, écrans d’ordinateur, imprimantes, ordinateurs portables, cartes mères, claviers, etc. Voici les quatre étapes majeures que suivront vos anciens équipements numériques lorsque vous les recyclez.
1. Le tri en amont
Avant d’appeler un professionnel pour qu’il vienne récupérer votre parc informatique, il est important que vous fassiez un premier tri au sein de votre entreprise. Enlevez les choses polluantes qui ne pourront être recyclées avec les DEEE, comme les piles, les cartouches, et les câbles indésirables.
2. La collecte
La deuxième étape est la collecte ! C’est à ce moment-là que le professionnel du recyclage vient emmener votre flotte informatique. Une fois récupéré, il examine quels appareils sont encore fonctionnels et vont simplement avoir besoin d’une remise en état pour repartir dans le circuit, ainsi que ceux qui vont finir dans un centre de tri dans une filière spécialisée. Les composants seront démontés, testés et certains refondus pour être réutilisés dans de nouveaux appareils.
3. Le traitement
C’est là que commence véritablement le travail des filières de recyclage. La première étape consiste à démanteler l’équipement pour voir les pièces réutilisables et les matières recyclables. Les métaux et les composants encore en état sont triés selon des normes de classifications précises, puis envoyés vers des sociétés spécialisées dans le recyclage. Ce qui reste est dépollué, c’est-à-dire que les composants dangereux sont enlevés. Lors du traitement des déchets électroniques, il y a trois possibilités pour le recyclage des différents matériaux : le recyclage pour la création de nouvelles matières et la réintroduction dans le circuit, la valorisation énergétique ou matière, et l’élimination des matières en respectant les réglementations.
4. La réintroduction dans le circuit
L’objectif principal du recyclage est de réutiliser les différentes matières extraites comme des matières premières secondaires, permettant ainsi de mettre sur le marché des équipements fabriqués avec des ressources déjà existantes. Cependant, certaines choses ne peuvent être recyclées ou réintroduites, comme les batteries ou les disques durs. Ces derniers sont broyés pour détruire les données confidentielles, et ce qu’il en reste est traité par voie d’incinération ou par les centres de stockage.
Les limites au recyclage des produits informatiques
Tout n’est pas recyclable, surtout lorsqu’il s’agit d’équipements informatiques, car les composants sont parfois si petits ou collés qu’il est impossible de les extraire individuellement pour en faire des matières premières secondaires. Entre le mauvais tri en amont et les contraintes qui rendent certains composants difficilement recyclables, seulement 65 % de la quantité de DEEE est effectivement bien recyclée.
Voici quelques chiffres :
- 17 % des DEEE au niveau mondial sont collectés en vue d’un recyclage. Ce qui n’est pas recyclé est incinéré, enfoui ou passe par des circuits illégaux (Global E-waste Monitor 2020).
- Les déchets électroniques correctement collectés peuvent être recyclés, mais seulement une faible partie de la matière pourra être séparée et recyclée. Il est estimé que moins de 20 % d’un smartphone est recyclable (L’économie et la société à l’ère du numérique).
- Beaucoup de matériaux se dégradent à chaque cycle de recyclage et deviennent non recyclables après avoir été “cyclés” plusieurs fois.
4 alternatives plus efficaces que le recyclage
Actuellement, il est de plus en plus évident que le recyclage n’est plus la solution ultime pour agir contre le dérèglement climatique. De nombreuses alternatives permettent de réduire son empreinte carbone, notamment dans le domaine numérique.
1. Le matériel informatique reconditionné
Le matériel reconditionné est de plus en plus populaire, notamment en entreprise, grâce à ses nombreux avantages. Vous avez la garantie d’un appareil informatique fonctionnel dont l’empreinte écologique est bien moindre. C’est l’option la plus efficace si vous souhaitez réduire votre empreinte de manière conséquente.
2. Louer son parc informatique
La location de sa flotte informatique est une solution proposée par Rzilient et à laquelle on ne pense pas toujours. Cette option est parfaite lorsque vous ne voulez pas vous occuper de la fin de vie de vos appareils et que vous avez besoin d’être accompagné dans votre support informatique. Vous avez la possibilité de changer de matériel informatique durant le contrat, voire de l’acheter à la fin si vous ne souhaitez pas vous en séparer.
3. Allonger la durée de vie de ses outils
Avant de jeter un appareil informatique dès qu’il devient un peu plus lent, il est essentiel de vérifier s’il peut être réparé. Allonger la durée de vie de son matériel est un moyen efficace de réduire son empreinte carbone. Depuis le 1er janvier 2021, des mesures ont été prises pour encourager la réparation avant de jeter. Aujourd’hui, lorsqu’on achète un produit neuf, il est obligatoire de mentionner son indice de réparabilité. Cet indice est une note sur 10 qui montre à quel point l’outil est facile à réparer, en se basant sur la démontabilité du produit, la disponibilité de conseils d’utilisation et d’entretien, ainsi que la disponibilité et le prix des pièces.
4. S’inscrire dans une démarche d’économie circulaire
L’économie circulaire est la solution la plus intéressante pour que les déchets des uns servent à d’autres. Ce modèle alternatif permet de diminuer l’impact sur l’environnement à tous les niveaux, grâce à un système d’échange entre différents partenaires. Rzilient s’inscrit dans cette démarche pour créer un numérique circulaire et engagé, en collaboration avec ses partenaires. L’enjeu est de supprimer sur le long terme les déchets émis par cette filière.
Les déchets électroniques et les anciens équipements informatiques soulèvent de nombreux enjeux par rapport au dérèglement climatique. Face à notre utilisation croissante d’outils informatiques, il est important de prendre conscience que le recyclage n’est pas toujours la solution idéale pour diminuer son empreinte carbone numérique. Des actions quotidiennes, comme la sobriété numérique ou la responsabilité numérique des entreprises, peuvent également être entreprises pour réduire notre empreinte environnementale. Si vous souhaitez réduire l’empreinte environnementale de votre entreprise et adopter une politique IT plus responsable, discutons ensemble de votre projet.