Le transport routier doit devenir neutre en termes de climat, ce qui entraîne une demande croissante pour les véhicules électriques à batteries, et par conséquent, pour les batteries elles-mêmes. Cependant, la production de batterie pose des défis en matière d’environnement et de respect des droits de l’homme. Le PSI recherche des alternatives pour réduire la quantité de cobalt, un métal problématique utilisé dans les batteries.
Les avantages environnementaux des voitures électriques
En termes d’environnement, les voitures électriques ont de nombreux avantages par rapport aux véhicules à combustion fossile. Elles ont un rendement énergétique plus élevé et produisent moins d’émissions directes. De plus, la production d’électricité utilisée est moins nocive pour l’environnement que la production et la combustion de carburants fossiles. Les voitures électriques sont également recyclables.
Cependant, il faut admettre que la fabrication des voitures électriques a une empreinte carbone plus importante que les véhicules conventionnels, en raison des éléments électroniques et des batteries. Mais au fur et à mesure que les voitures électriques roulent, elles rattrapent leur retard en émettant moins de gaz à effet de serre. Ainsi, après avoir roulé 200 000 kilomètres, une voiture électrique émet environ 50 % moins de gaz à effet de serre qu’une voiture à carburant fossile.
Le problème avec le cobalt
Les batteries des voitures électriques les plus courantes contiennent du cobalt, un métal rare et extrait en majorité en République démocratique du Congo. L’extraction du cobalt pose des problèmes sociaux et environnementaux, notamment le travail des enfants et les faibles normes de sécurité. Il est donc crucial de trouver des alternatives pour réduire la quantité de cobalt dans les batteries.
Les alternatives
Le laboratoire pour les électrodes de batteries et les piles de l’Institut Paul-Scherrer PSI travaille sur des solutions pour réduire la part de cobalt dans les batteries. Une piste prometteuse est d’augmenter la part de nickel, qui a une densité énergétique plus élevée que celle du cobalt. Les chercheurs explorent également d’autres matériaux actifs pour les batteries, tels que le lithium, le fer et le manganèse.
Les chercheurs du PSI mènent des expériences pour observer comment les éléments chimiques réagissent dans la batterie et comment ils évoluent. Ils cherchent à développer un large spectre de technologies pour réduire la quantité de cobalt utilisée et éviter la dépendance à certaines matières premières.
En conclusion, la recherche de solutions pour réduire la quantité de cobalt dans les batteries des voitures électriques est essentielle pour réduire l’impact environnemental de ces véhicules et améliorer les conditions de production. Les alternatives existent et nécessitent une collaboration entre l’industrie, la recherche et les gouvernements pour être mises en œuvre à grande échelle.