Le lithium, matériau précieux et néfaste pour l’environnement lors de son extraction, est essentiel dans la fabrication des batteries des voitures électriques. Mais Microsoft pourrait bien avoir trouvé une solution pour réduire considérablement sa quantité grâce à l’intelligence artificielle.
Repenser les batteries
Microsoft s’intéresse depuis plusieurs années à l’industrie automobile. En collaborant avec le Pacific Northwest National Laboratory (PNNL), une branche du ministère américain de l’Énergie, l’entreprise de Redmond utilise l’intelligence artificielle pour identifier de nouveaux mélanges de matériaux permettant de réduire la quantité de lithium dans les batteries des voitures électriques.
Le constat est clair : le lithium est rare, cher et son extraction est mauvaise pour l’environnement. Cependant, la plupart des batteries sont fabriquées à base de lithium en raison de sa densité énergétique élevée, ce qui se traduit par des batteries plus légères et une plus grande autonomie.
Microsoft travaille donc sur une chimie contenant moins de lithium pour réduire son impact environnemental. Grâce à la technologie Azure Quantum Elements et à l’intelligence artificielle, des résultats prometteurs ont déjà été obtenus.
L’intelligence artificielle au service de la recherche
L’algorithme de Microsoft a proposé 32 millions de matériaux potentiels, mais ce nombre a été rapidement réduit grâce à l’élimination des combinaisons instables. Après plusieurs étapes, seules 23 compositions chimiques potentiellement intéressantes ont été sélectionnées, dont 5 étaient déjà connues. Ce processus, qui aurait pris plusieurs mois aux chercheurs, a été réalisé en moins de 4 jours grâce à l’intelligence artificielle.
Un mélange de lithium et de sodium
La composition chimique retenue est un mélange de lithium et de sodium, qui permettrait de réduire l’utilisation du lithium d’environ 70% par rapport aux batteries au lithium-ion actuelles. Selon Nathan Baker, responsable du produit chez Azure Quantum Elements, les batteries à l’état solide sont supposées être plus sûres et offrir une densité énergétique plus élevée.
Bien que le processus en soit encore à un stade préliminaire et que les résultats à grande échelle restent à confirmer, il est essentiel de souligner la rapidité et l’efficacité de cette méthode grâce à l’intelligence artificielle. Microsoft prouve qu’il peut accélérer les recherches qui prennent habituellement beaucoup de temps.
De plus, l’utilisation du sodium comme alternative au lithium dans les batteries est de plus en plus privilégiée par les ingénieurs automobiles. Certaines marques, comme JAC en Chine, ont déjà commercialisé des modèles de voitures électriques utilisant des batteries au sodium-ion.
Il est important de souligner que les travaux sont encore en cours et que les résultats définitifs ne sont pas encore garantis. Cependant, cette approche innovante montre les avantages potentiels de l’intelligence artificielle dans la recherche et le développement de batteries plus durables pour les voitures électriques.