Tirer des revenus de son PEA ou de son contrat d’assurance-vie
La fiscalité du patrimoine évolue constamment. Si vous disposez de différentes options de placement, vous devez savoir laquelle choisir pour effectuer des retraits. Il est possible de générer des liquidités pour financer un projet ou votre retraite tout en profitant des avantages fiscaux du PEA ou de l’assurance-vie. Le temps est votre allié en matière de fiscalité des placements.
Lorsque les cours de la Bourse sont favorables, il peut être tentant de réaliser des gains. Effectuer des retraits sur votre Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou sur votre contrat d’assurance-vie peut également vous permettre de générer des revenus pour répondre à vos besoins en liquidités.
L’assurance-vie vous permet de constituer et de faire fructifier un patrimoine tout en diversifiant vos investissements. Vous pouvez investir dans un large choix de supports tels que les fonds en euros, les actions, les Sicav et les FCP (Fonds Communs de Placement). Cette enveloppe fiscale vous permet de préparer votre retraite et votre transmission, et bénéficie d’avantages fiscaux en cas de retrait, notamment après huit ans de détention ou en cas de décès.
Si vous attendez huit ans, vous pouvez retirer chaque année 4 600 euros si vous êtes célibataire, ou 9 200 euros si vous êtes en couple et soumis à une imposition fiscale commune, sans être soumis à l’impôt sur les gains réalisés. Cette démarche, si vos gains le permettent, est intéressante pour profiter de cet abattement et réduire le montant des gains potentiellement imposables à l’avenir. Vous pouvez réinvestir ces sommes et les transformer en capital, tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse.
La fiscalité de l’assurance-vie devient intéressante après huit ans de détention. Les retraits sont alors soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 7,5 %, plus 17,2 % de prélèvements sociaux, sauf si vous optez pour le barème progressif de l’Impôt sur le Revenu (IR). L’assurance-vie bénéficie également d’un abattement fiscal annuel. Si les primes versées sont inférieures à 150 000 euros (ou sans limite si elles ont été versées avant le 26 septembre 2017), il est donc préférable de faire un retrait sur votre contrat d’assurance-vie plutôt que sur un PEA de moins de cinq ans.
Bénéficier de la fiscalité plus avantageuse du PEA
Le PEA est un moyen de faire fructifier un portefeuille d’actions françaises et de titres de sociétés européennes, ainsi que de parts de fonds (Sicav, FCP) investis à 75 % minimum en actions éligibles. Depuis 2018, les gains réalisés sur un PEA sont soumis à la “flat tax” de 30 %, prélèvements sociaux compris, sauf si vous optez pour le barème progressif de l’IR, pour une détention inférieure à cinq ans.
Une fiscalité comparable entre assurance-vie et PEA de moins de cinq ans
Si les versements ont été effectués après le 26 septembre 2017 et que la part des primes dépasse 150 000 euros, un retrait sur un contrat d’assurance-vie de plus de huit ans est soumis à la “flat tax”. Sa fiscalité est donc équivalente à celle d’un retrait sur un PEA de moins de cinq ans. Cependant, l’assurance-vie offre un abattement annuel sur l’imposition des gains, ce qui constitue une deuxième raison de privilégier les retraits sur cette enveloppe. Par ailleurs, les retraits sur un PEA de moins de cinq ans entraînent généralement sa clôture, sauf exceptions.
En revanche, si le contrat a moins de huit ans et que les primes ont été versées avant le 26 septembre 2017, c’est le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) qui s’applique, auquel il faut ajouter les prélèvements sociaux de 17,2 %. Les gains seront imposés au taux du PFU de 35 % si le contrat a moins de quatre ans. Il est donc important de rester vigilant en 2022 concernant les versements effectués en 2018. Le PFU diminue à 15 % entre quatre et huit ans de détention.
Cependant, il est préférable de bénéficier de la fiscalité avantageuse du PEA uniquement si vous ne pouvez pas combler vos besoins en liquidités d’une autre manière. Il est en effet préférable de conserver votre PEA et de profiter de ses avantages fiscaux jusqu’à la fin de la période de cinq ans.
Profiter de la fiscalité avantageuse du PEA au-delà de cinq ans
Effectuer des retraits sur votre PEA après cinq ans est la solution la plus avantageuse sur le plan fiscal, car les gains (plus-values et dividendes) sont exonérés d’impôt. Ils restent toutefois soumis aux prélèvements sociaux sur les produits d’épargne à hauteur de 17,2 %. De plus, si vous clôturez votre PEA en liquidant tous les actifs qu’il contient, les pertes éventuelles peuvent être imputées sur les plus-values et les profits de même nature au cours de la même année ou au cours des dix années suivantes.
Ainsi, en fonction de votre situation personnelle et de vos besoins, vous pouvez choisir la meilleure option pour retirer de l’argent de votre PEA ou de votre assurance-vie tout en optimisant votre fiscalité. Gardez à l’esprit les différents seuils d’imposition et les avantages fiscaux propres à chaque enveloppe.