Comment réussir des effets de slow motion ?

Comment réussir des effets de slow motion ?

Que ce soit pour des rendus cinématographiques ou pour des effets précis, faire des ralentis apporte toujours un plus dans les films. Si auparavant cela était assez compliqué, aujourd’hui avec le numérique, les effets de ralentis sont accessibles à tous via les différentes caméras, mais aussi avec nos smartphones. De plus, côté logiciel, il existe des techniques pour avoir des ralentis de très haute qualité, même si le plan n’était pas prévu pour cela à la base.

Pourquoi utiliser des effets de ralentis ?

Il existe plusieurs raisons d’utiliser des effets de ralentis. La première peut être uniquement esthétique afin de rendre un plan plus solennel comme pour une action héroïque, un moment unique ou émotionnel. Les ralentis peuvent aussi être utilisés pour des raisons scénaristiques afin de mieux comprendre une action rapide et complexe. Même si cela semble contradictoire, un ralenti peut mettre en évidence la vitesse d’une action ou d’un personnage.

On peut aussi utiliser des ralentis pour des films scientifiques afin de mieux comprendre des expérimentations, comme les collisions. Et puis les ralentis peuvent aussi servir pour des raisons techniques, afin de stabiliser un plan de drone, par exemple, et limiter la fréquence de vibration.

Fréquence d’images et ralentis

Avec l’arrivée du numérique, toutes nos caméras, DSLR et Smartphones sont contrôlés par des logiciels. Ceux-ci nous permettent plus ou moins facilement de déverrouiller les réglages. Ainsi, on pourra changer “la fréquence d’image” c’est-à-dire le nombre d’images par seconde enregistrées lors du tournage. On pourra donc passer de 25 à 50 images par seconde, par exemple.

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En effet, lorsque l’on crée un projet dans un logiciel de montage, le logiciel nous demande toujours à quelle fréquence d’image nous désirons régler le projet. Si on choisit de mettre la même fréquence d’image qu’au tournage, donc ici 50i/s, la vitesse sera identique dans notre logiciel de montage. Si par contre, on choisit 25 images par seconde, alors que nos plans sont enregistrés à 50 images par seconde, nous aurons donc deux fois plus d’images et le plan durera deux fois plus longtemps, soit 2 secondes. Le plan sera donc ralenti.

Les Super Ralentis

Pour franchir cette limitation liée à la vitesse d’écriture et permettre ainsi d’avoir des super ralentis, des constructeurs, comme la société Phantom, développent des caméras permettant des enregistrements à pratiquement 1000 images par seconde en 4K ou bien 6600 images en 2K. Pour réussir cet exploit, les images sont enregistrées dans un premier temps en mémoire vive, le seul moyen pour avoir un débit d’écriture suffisant. Puis une fois le plan terminé, les images sont copiées sur un stockage plus traditionnel. Cela permet une incroyable décomposition des actions. Ces caméras sont donc beaucoup utilisées pour les recherches scientifiques.

Conseils lors du tournage des ralentis

Afin d’avoir de très beaux ralentis, il ne suffit pas de changer la fréquence d’enregistrement des images. Il y a deux points importants à régler : la vitesse d’obturation et la surexposition.

La vitesse d’obturation doit être diminuée pour obtenir des mouvements plus fluides et plus nets. Au minimum, doublez la valeur de la fréquence d’enregistrement. Par exemple, si vous enregistrez à 50 images par seconde alors, votre vitesse d’obturation sera au maximum de 1/100. Plus vous allez diminuer la vitesse d’obturation, moins vous aurez des effets de flou de mouvement et plus votre objet sera net.

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Pour compenser la vitesse d’obturation et donc le manque de lumière qui entre dans le capteur, il ne faut pas hésiter à ajouter de la lumière et surexposer vos éléments afin de garder une bonne dynamique de luminance. Vous pouvez aussi jouer sur les ISO, mais cela peut très vite faire apparaître du grain sur vos images.

Gérer et Créer les ralentis en Post-Production

Comme nous l’avons vu, le ralenti se dévoile lors de l’importation des plans dans le logiciel de montage et en fonction de la fréquence d’image sélectionnée du projet.

On peut donc avoir un ralenti constant ou bien, on peut aussi décider en fonction des logiciels de montage, d’animer le ralenti pour passer d’une vitesse accélérée à une vitesse inférieure.

Les logiciels de montage proposent des moyens pour ralentir vos plans. Il y a même de nombreux plugins qui permettent de gérer les ralentis. Quel que soit le logiciel, ils proposent pratiquement tous 3 types d’interpolations : l’interpolation standard, l’interpolation fusion et l’interpolation flux optique.

Grâce à cette technique, le logiciel est capable de créer de véritables images intermédiaires. Les résultats peuvent être assez incroyables en fonction des plans. De plus, il est possible d’atteindre des ralentis très élevés.

Réaliser de beaux ralentis est maintenant à la portée de tous que vous utilisiez un iPhone ou une caméra de cinéma. Mais tout ralenti doit être préparé en amont du tournage avec un bon éclairage et de bons réglages. Si en post-production des solutions existent pour créer des ralentis, la qualité ne sera pas du même niveau.

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Toutefois, aujourd’hui les ralentis au cinéma ne sont plus uniquement des ralentis vidéo. Dans les grandes productions, il existe un mix entre des éléments réels tournés et des éléments 3D qui vont pouvoir accentuer l’effet de ralenti avec la gravité comme les effets de particules (eau, feu).