Comment se débarrasser (pour de bon) d’un poil au menton ?

Comment se débarrasser (pour de bon) d’un poil au menton ?

Certaines le découvrent en se maquillant, d’autres en pleine réflexion, lorsqu’elles passent une main sur le bas du visage et se heurtent à l’intrus. Le poil au menton est-il ce qu’un Gaulois est à un Romain (pour la ref, c’est cadeau) ? Pour tout savoir de ce supposé irréductible, nous nous sommes entretenus avec le Dr Pierre Schneider, dermatologue.

Pourquoi les femmes, en vieillissant, ont-elles du poil au menton ?

A 20 ans, on est tranquille, le poil au menton peut se manifester de temps à autre, mais il reste occasionnel. Avec la trentaine, des poils commencent à se mêler au duvet, et ce qui était alors assez rare devient ponctuel. Tout peut basculer au moment de la ménopause, comme nous l’explique Dr Schneider : « C’est probablement dû à un dérèglement hormonal transitoire. Au moment de la ménopause, il y a une diminution de la progestérone (qui a une action anti-androgène) et de l’œstrogène, mais le taux de testostérone tend à augmenter. D’où les signes d’une hyperandrogénie relative, dont l’apparition de pilosité au menton fait partie. » Toutefois, si vous êtes jeune et ne souffrez a priori pas de (pré) ménopause précoce, la présence de poil au menton doit être signalée à votre médecin. Cela peut-être un symptôme du Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une maladie hormonale fréquente qui toucherait 1 femme sur 10 en moyenne.

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De plus, attention à ne pas confondre poil et duvet. Vous pouvez repérer un follicule pileux plus foncé mais avec le même diamètre que ceux du duvet. Et le duvet, surtout, il ne faut pas y toucher, au risque de le voir se transformer en zone de poils. « Le duvet est souvent présent à la naissance ou très rapidement. Il est moins lié aux hormones que les poils qui eux, sont également en lien avec une prédisposition génétique, et là encore, c’est le fait d’avoir plus ou moins de testostérone qui joue. »

Pourquoi a-t-on un poil noir au menton (ou plus foncé) ?

Cette question, nous sommes nombreuses à nous la poser et pourtant, la réponse est simple. C’est bel et bien la stimulation des hormones qui est à l’origine de cette coloration. Quant à savoir s’il s’agit inlassablement des mêmes poils qui repoussent malgré une épilation assidue, a priori non. Le spécialiste y voit plutôt une néoformation (de nouveaux poils, en d’autres termes).

Comment arrêter la pousse des poils sous le menton ?

Pour beaucoup, le premier réflexe est d’utiliser une pince à épiler pour arracher le dit poil. Cela implique un risque, notamment si la pince n’est pas propre, la peau non désinfectée et si le poil est mal arraché. La lésion créée pour aboutir à une imperfection cutanée. Aussi, en cas de poils récidivistes sous le menton ou les maxillaires, vous pouvez envisager de passer à l’étape supérieure.

« Lorsque le poil est dur, noir et épais, on peut envisager des séances de laser (laser Alexandrite, laser Diode ou encore laser ND YAG). Si le poil est blanc, gris ou fin, alors le laser ne peut avoir d’effet. Il faut se diriger vers l’épilation électrique », recommande le dermatologue, qui précise toutefois qu’il ne faut pas commencer ni faire de séance de laser en période estivale. Le risque serait alors de brûler la peau ou de créer une tâche brune.

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De son côté, Clémence, 38 ans, a opté pour une méthode d’épilation récente : l’épilation haute fréquence, via la technologie Apilus®. « Mes poils au menton se sont intensifiés à partir de mes 34 ans. Je les enlevais au fur et à mesure, voire même dès qu’ils apparaissaient, sans attendre qu’ils ne poussent vraiment. Je multipliais alors les infections, car je les tirais mal avec ma pince à épiler. Puis je suis allée dans un centre proposant Apilus®. En une grosse année, et une quinzaine de séances, j’ai réussi à en venir à bout. Ça a été très efficace, d’autant que très rapidement, les séances sont passées de 10 minutes à 5, puis à 1, quand je venais juste pour un poil. Ce n’est pas douloureux, je recommande vraiment, d’autant que le prix est fixé au temps de la séance et non à son nombre. » La technologie choisie par cette jeune femme vise à envoyer un courant alternatif dans le follicule pileux, via une aiguille très fine, avant de le retirer à la pince à épiler. Réalisée poil par poil, elle permet une épilation définitive précise. Tous les poils y sont éligibles : qu’ils soient blonds, blancs, châtains, roux… et ce, quel que soit le type de peau.

En cas de poil au menton vous indisposant, n’hésitez pas à en parler avec votre dermatologue ou votre médecin esthétique. Il ou elle saura vous orienter vers l’option la plus adéquate.