Le cancer de la prostate est le cancer le plus courant chez les hommes, mais il survient généralement après l’âge de 50 ans et plus souvent après 65 ans. Chaque année, environ 48 000 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués en France, selon la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM). Cependant, la plupart du temps, ce cancer évolue lentement et ne présente que peu ou pas de symptômes cliniques pendant de nombreuses années. La biopsie de la prostate est l’examen permettant de diagnostiquer ce cancer. Mais quand doit-on réaliser cette biopsie et comment cela se passe-t-il ? Découvrez toutes les réponses dans cet article !
Quand effectuer une biopsie de prostate ?
Lorsqu’un cancer de la prostate est suspecté chez un patient, l’un des premiers gestes du médecin est de réaliser un toucher rectal. Cet examen clinique, combiné avec le taux de PSA (Antigène Spécifique de la Prostate), constitue la première étape du diagnostic du cancer de la prostate. Si le toucher rectal révèle des résultats anormaux, le médecin recommandera généralement une IRM suivie d’une biopsie de prostate. De même, si le taux de PSA est élevé, le médecin proposera généralement une seconde mesure quelques semaines plus tard. Si cette dernière mesure est également élevée, une biopsie de prostate devra être réalisée.
La biopsie de prostate, qu’est-ce que c’est ?
La biopsie de prostate est considérée comme l’examen complémentaire de référence pour diagnostiquer le cancer de la prostate. Pendant cet examen, une fine aiguille est introduite dans la prostate par le rectum (biopsie transrectale) ou par le périnée (biopsie transpérinéale). Ces prélèvements de la prostate sont ensuite analysés pour détecter la présence de lésions ou de cellules cancéreuses, ainsi que leur nature et leur étendue.
Il existe deux types de biopsie de prostate : la biopsie transrectale et la biopsie transpérinéale. La biopsie transrectale est réalisée en passant l’aiguille par l’anus, à travers la paroi du rectum. Pour cette biopsie, le patient est sous anesthésie locale et sous protection antibiotique. La biopsie transpérinéale, quant à elle, consiste à introduire l’aiguille dans la prostate par le périnée (la zone située entre le scrotum et l’anus). Cette procédure est généralement réalisée sous anesthésie générale, mais de plus en plus souvent sous anesthésie locale. La biopsie transpérinéale est recommandée en première intention, car elle réduit considérablement le risque d’infection et améliore le taux de détection du cancer. Ces biopsies peuvent également être guidées par échographie en fusionnant les images de l’IRM.
Comment se déroule une biopsie de prostate ?
Avant de réaliser la biopsie de prostate, l’urologue procède à un entretien avec le patient pour recueillir des informations médicales importantes, telles que les antécédents de voyage à l’étranger, les brûlures urinaires, les allergies aux médicaments, etc. Il est essentiel de connaître ces informations, car certains médicaments, comme l’aspirine et les anticoagulants, peuvent fluidifier le sang et augmenter les risques de saignement pendant l’examen.
Pour préparer la biopsie, le patient doit :
- Réaliser un examen cytobactériologique des urines (ECBU) quelques jours avant la biopsie. Si une infection urinaire est détectée, la biopsie sera reportée après le traitement de l’infection et un nouvel ECBU stérile.
- Faire un bilan d’hémostase en effectuant une prise de sang. Toute consommation de médicaments anticoagulants doit être arrêtée au moins une semaine avant la prise de sang.
- Effectuer un à deux lavements rectaux la veille ou le jour même de la biopsie (uniquement pour les biopsies transrectales).
- Prendre un traitement antibiotique (antibioprophylaxie) pour réduire les risques d’infection de la prostate.
Le jour de l’examen de la biopsie de prostate, l’urologue s’assure de la bonne visualisation de la prostate en introduisant une sonde d’échographie endorectale. Cette échographie permet de visualiser la prostate et de localiser précisément les zones à biopsier. Ensuite, selon le type de biopsie (transpérinéale ou transrectale), l’anesthésie et la désinfection appropriées sont réalisées. Les biopsies de prostate peuvent alors être effectuées à l’aide d’une aiguille à déclenchement automatique. Généralement, entre 8 et 12 prélèvements sont réalisés à différents endroits de la prostate. Si la prostate est volumineuse ou si des zones suspectes sont identifiées, le nombre de prélèvements peut être supérieur à 12. Ces prélèvements sont peu douloureux et réalisés rapidement. L’ensemble de la procédure dure généralement entre 5 et 15 minutes.
Une fois les prélèvements effectués, ils sont envoyés au laboratoire d’anatomopathologie pour analyse. Les résultats de la biopsie peuvent révéler la présence d’un cancer de la prostate, d’une hypertrophie bénigne de la prostate ou d’une infection. Si un cancer de la prostate est détecté, l’urologue évaluera avec le patient la gravité de la maladie afin de déterminer le plan de traitement à suivre.
KOELIS améliore la prise en charge ciblée du cancer de la prostate
Grâce à son système de cartographie 3D de la prostate Trinity®, KOELIS apporte une fiabilité et une précision accrues au diagnostic du cancer de la prostate. Trinity® s’intègre parfaitement à la pratique clinique en urologie, que ce soit en ambulatoire, sous anesthésie locale, en transrectal ou en transpérinéal. La technologie KOELIS permet aux urologues de visualiser en 3D et en temps réel la prostate, de planifier la biopsie et de la cibler avec précision. Les informations peuvent ensuite être revues et partagées. Le système Trinity® est disponible pour les approches transrectale et transpérinéale. Son utilisation s’intègre facilement dans le flux de travail clinique et permet de réaliser des interventions précises, simples et rapides. Avant la biopsie, les lésions suspectes sont mieux définies grâce à la cartographie 3D. Pendant la biopsie, le clinicien peut visualiser l’emplacement des prélèvements de manière précise et enregistrer leur position. Enfin, toutes les informations sont enregistrées dans une cartographie 3D spécifique à chaque patient, qui peut être complétée avec les résultats d’anatomopathologie des biopsies.