La lombalgie est un problème courant qui affecte le bas du dos. Elle peut se manifester de différentes manières, mais elle est souvent accompagnée de douleurs et d’inconfort. Dans cet article, nous allons explorer les différentes manifestations de la lombalgie commune et la façon dont elle peut affecter notre vie quotidienne.
Le lumbago – Une douleur bloquante
Le lumbago se caractérise par une douleur intense dans le bas du dos, au niveau de la région lombaire. Les personnes atteintes de lumbago peuvent ressentir une sensation de blocage douloureux, avec une posture tordue due à des contractures musculaires. Chaque mouvement devient alors extrêmement pénible. Il est important de souligner que l’intensité de la douleur ne reflète pas nécessairement la gravité de la situation, et que le lumbago a tendance à s’améliorer avec le temps.
La lombalgie aigüe – Des mouvements douloureux mais faisables
La lombalgie aigüe se caractérise par des symptômes similaires à ceux du lumbago, mais sans blocage. Les mouvements restent douloureux, mais réalisables. Comme pour le lumbago, l’intensité de la douleur ne doit pas être associée à une gravité particulière, et l’évolution de la situation est généralement favorable.
La lomboradiculalgie – Douleur lombaire avec irradiation
La lomboradiculalgie aigüe se manifeste lorsque la douleur lombaire s’accompagne d’une douleur ou d’une sensation désagréable (brûlure, fourmillement, perte de sensibilité, etc.) dans le membre inférieur. On parle alors de lombosciatique (atteinte des nerfs L5 S1) ou de lombo-cruralgie (atteinte des nerfs L3 ou L4). Cette irritation des racines nerveuses se traduit par une douleur dans la jambe et une perte de sensibilité le long du trajet de la douleur. La gravité de la douleur varie en fonction de son intensité, mais il est essentiel de savoir que l’intensité de la douleur ne détermine pas la gravité de la situation.
Dans certains cas plus rares, une atteinte plus sévère des nerfs peut se manifester par une diminution de la force musculaire dans le membre inférieur ou des troubles sphinctériens. Ces situations nécessitent une consultation médicale en urgence.
La lombalgie chronique – Une douleur qui perdure
La douleur chronique, qu’il s’agisse de lombalgie ou de lomboradiculalgie, survient lorsque la douleur est quotidienne depuis plus de 3 mois et qu’elle a des répercussions importantes sur la vie sociale, professionnelle et psychologique. Ce type de douleur chronique est rare et ne concerne que 5% des personnes souffrant de douleurs dorsales.
L’évolution de la douleur et du vieillissement de la colonne
Dans la grande majorité des cas (95%), la douleur due à la lombalgie et à la lomboradiculalgie s’améliore avec le temps. Cependant, cela peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois, il est donc important d’être patient. Il est également possible que la douleur réapparaisse (50% de risque dans l’année suivant un épisode douloureux). Il est essentiel de comprendre que la réapparition de la douleur ne signifie pas nécessairement que les futures crises seront plus intenses. L’intensité des crises peut varier considérablement.
Dans 5% des cas, la douleur persiste dans le temps et devient chronique. Cela ne signifie pas pour autant que l’intensité de la douleur augmente avec le temps. La douleur chronique se caractérise souvent par un fond douloureux ponctué de crises plus ou moins longues.
Il est important de faire la distinction entre l’évolution de la douleur (qui est subjective et ne se reflète pas toujours dans les examens médicaux) et l’évolution du vieillissement de la colonne vertébrale, visible par le biais d’examens d’imagerie tels que les radiographies, les scanners ou les IRM. Le vieillissement de la colonne peut être accéléré par certains facteurs tels que l’âge, des prédispositions génétiques, une mauvaise circulation sanguine, ou une faiblesse des muscles du dos. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que ces facteurs sont responsables de la douleur ou de son intensité.
Les complications – Rares mais à prendre au sérieux
Les complications sont exceptionnelles dans les cas de lombalgie mécanique et ne surviennent que dans le contexte de la lomboradiculalgie (jamais dans le cas d’une simple lombalgie sans irritation nerveuse). Elles se manifestent dans deux situations spécifiques :
- Une atteinte motrice : cela se traduit par une faiblesse dans les muscles innervés par le nerf irrité. Il s’agit généralement d’une paralysie temporaire, qui peut être traitée par une rééducation appropriée. Dans certains cas, si la faiblesse musculaire persiste ou s’aggrave, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
- Des troubles sphinctériens : Dans de très rares cas, les nerfs qui contrôlent les sphincters peuvent être comprimés, entraînant des problèmes urinaires (difficulté à uriner, fuite urinaire, etc.) ainsi que des problèmes anaux (incontinence) ou génitaux (impuissance). Dans ce cas, une intervention médicale d’urgence est nécessaire.
Gardons à l’esprit que la lombalgie et la lomboradiculalgie sont des problèmes courants et que, dans la grande majorité des cas, ils évoluent favorablement vers la guérison. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et un traitement approprié.