Comment se transmet le paludisme ?

Comment se transmet le paludisme ?

Le paludisme, également appelé malaria, est une maladie fébrile causée par des parasites du genre Plasmodium. Elle est principalement transmise à l’homme par les piqûres de moustiques femelles du genre Anophèle. Dans de rares cas, elle peut également être transmise par transfusion sanguine. Les femmes enceintes peuvent également transmettre la maladie à leur bébé par voie placentaire. Chaque année, environ un million de personnes sont touchées par le paludisme selon l’OMS. La maladie se manifeste par de la fièvre, des frissons et des maux de tête. Dans cet article, nous allons examiner les parasites responsables du paludisme, les symptômes, l’évolution de la maladie, les mesures de prévention et les traitements appropriés pour guérir cette affection.

Paludisme ou malaria : qu’est-ce que c’est ?

La malaria est une maladie parasitaire causée par des protozoaires du genre Plasmodium. Ces parasites unicellulaires sont transmis à l’homme par les piqûres de moustiques Anophèles. Ils se développent dans les globules rouges et les ravagent.

Le paludisme est une maladie transmise par un insecte hématophage, c’est-à-dire un insecte qui se nourrit de sang. Elle fait plus de ravages que le SIDA. Bien que la situation s’améliore dans de nombreux pays, le paludisme reste une endémie préoccupante dans le monde, responsable de la mortalité infantile dans les pays moins avancés, selon l’OMS en 2009. Contrairement à une bactérie ou à un virus, le paludisme est causé par un parasite unicellulaire se multipliant dans les globules rouges de l’homme et de l’intestin des moustiques. Il s’agit d’un problème majeur à l’échelle mondiale, notamment au Canada, qui est l’un des pays les plus touchés par cette maladie après l’Afrique et d’autres régions tropicales. En 2015, l’OMS a recensé environ 212 millions de cas de paludisme.

Mode de transmission

La transmission du paludisme se fait par les piqûres de moustiques Anophèles. La transmission peut également se faire de la mère au bébé, c’est-à-dire de manière interhumaine. Les femmes enceintes atteintes de paludisme sont susceptibles de transmettre la maladie à leur enfant par le biais du placenta.

Les transfusions sanguines peuvent également être une source de contamination si le donneur est infecté, bien que cela soit exceptionnel. Les pays stricts ont des contrôles rigoureux sur les dons de sang.

Les moustiques Anophèles piquent généralement la nuit et au crépuscule du matin. Ils se reproduisent dans des eaux stagnantes telles que les rizières et les flaques d’eau. La transmission du paludisme varie en fonction de l’immunité de l’homme, de son environnement, des conditions climatiques et surtout du moustique vecteur.

Cette maladie sévit principalement après les saisons de pluie, voire toute l’année. Étant donné qu’il n’existe pas encore de vaccin contre le paludisme, il est essentiel de prendre des mesures strictes pour éliminer les moustiques vecteurs du paludisme et se protéger contre les piqûres de moustiques.

Les parasites impliqués et leurs cycles

Le parasite responsable du paludisme est le Plasmodium, un protozoaire qui comprend cinq espèces différentes :

  • Le Plasmodium falciparum : l’espèce la plus mortelle qui sévit en Afrique, en Asie tropicale et en Amérique latine.
  • Le Plasmodium vivax : coexiste souvent avec le Plasmodium falciparum dans de nombreuses régions et en particulier dans les régions tempérées.
  • Le Plasmodium malariae : cette espèce n’est pas mortelle, mais elle peut provoquer des rechutes jusqu’à 20 ans après la première infection.
  • Le Plasmodium ovale : découvert en Afrique de l’Ouest, cette espèce ne cause pas de décès, mais elle provoque des rechutes 4 à 5 ans après la première infection.
  • Le Plasmodium knowlesi : cette espèce touche principalement les singes, mais il y a eu des cas de paludisme humain causé par le knowlesi en Asie.

Le cycle du Plasmodium comprend deux étapes importantes : la phase asexuée chez l’homme et la phase sexuée chez le moustique. Lorsqu’un moustique Anophèle infecté pique une personne, il lui injecte des sporozoïtes, qui migrent rapidement dans la circulation sanguine et atteignent le foie. Les sporozoïtes se multiplient activement dans les cellules hépatiques, donnant naissance à des milliers de parasites appelés mérozoïtes en quelques jours seulement. Ces mérozoïtes sont libérés dans le sang par les cellules hépatiques et se multiplient ensuite en attaquant les globules rouges. Ce processus est appelé cycle érythrocytaire.

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Des cycles de réplication des parasites mérozoïtes se produisent, formant des types asexués mâles et femelles appelés gamétocytes à l’intérieur des globules rouges. Lorsqu’un moustique infecté pique une personne, il ingère les gamétocytes qui se transforment en gamètes. La fécondation des gamètes donne naissance à un zygote, qui se développe en oocyste dans l’intestin du moustique. Les oocystes produisent des sporozoïtes qui migrent vers les glandes salivaires du moustique, prêts à infecter une nouvelle personne. Ainsi, un nouveau cycle peut commencer.

Le Plasmodium vivax et le Plasmodium ovale peuvent rester dans le foie sous une forme inactive, et les symptômes de la maladie peuvent réapparaître plusieurs fois chez un individu. Le Plasmodium vivax est l’espèce la plus meurtrière et la plus répandue. En seulement quelques jours, elle peut tuer une personne malade. Les autres espèces ne sont pas mortelles, mais des rechutes sont possibles.

Facteurs de risque du paludisme

Les régions chaudes et humides des tropiques sont les plus exposées au paludisme. En revanche, les Antilles françaises, la Nouvelle-Calédonie, Tahiti et La Réunion sont moins touchées par cette maladie. Les moustiques Anophèles ne sont pas présents dans ces régions. Les régions urbaines d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est ne sont plus des zones où les moustiques sont présents. Les touristes ne les trouvent pas dans ces régions non plus. Dans les aéroports, des cas de paludisme ont été observés. Il s’agit en réalité de moustiques transportés dans les bagages des voyageurs ayant séjourné dans des régions tropicales. On a constaté que ces moustiques se trouvent également dans des climats tempérés, notamment en France.

Les jeunes enfants vivant dans les régions endémiques sont les plus touchés par le paludisme. Ces enfants n’ont pas encore développé d’immunité contre la maladie. Les personnes atteintes du VIH/sida sont également plus exposées au paludisme en raison de la faiblesse de leur système immunitaire. D’autres groupes à risque de formes graves de paludisme comprennent les femmes enceintes, qui peuvent faire des fausses couches en raison de la maladie, et les voyageurs, surtout lorsqu’ils séjournent dans des pays tropicaux.

Les personnes qui ne vivent pas dans des régions endémiques doivent être vigilantes lorsqu’elles retournent dans leur pays d’origine. Il est préférable d’éviter tout contact avec des personnes atteintes de la maladie afin d’éviter une éventuelle transmission.

Reconnaître le paludisme

Le paludisme se manifeste par des épisodes de fièvre plus ou moins intenses. Les premiers symptômes comprennent des maux de tête, de la fièvre, des douleurs musculaires et des frissons, entre autres. Ils apparaissent généralement 10 jours après une piqûre de moustique et peuvent passer inaperçus. L’évolution de la maladie varie en fonction de l’espèce parasitaire responsable. Sans traitement, le paludisme peut entraîner la mort.

Des douleurs abdominales peuvent également survenir en cas de paludisme. Les douleurs musculaires sont présentes et la fièvre atteint son paroxysme. La personne touchée peut avoir une pression artérielle basse, ce qui entraîne des étourdissements. Elle souffre également de maux de tête, de nausées et de vomissements. Le malade peut perdre son appétit. Dans les cas graves, une insuffisance rénale et un œdème pulmonaire peuvent survenir.

Le Plasmodium falciparum est l’espèce la plus mortelle et peut provoquer des cas graves appelés “pernicieux”. Dans ces cas, une atteinte cérébrale peut survenir, avec une fièvre intense de 41 à 42 °C. D’autres symptômes alarmants, tels que des troubles de la conscience, des troubles de la coagulation et des hémorragies, caractérisent le paludisme le plus mortel au monde. Le foie et les reins du patient sont infectés, et il souffre d’une anémie grave. Des convulsions accompagnées de coma mettent la vie du malade en danger.

Autres formes de paludisme

Les formes de paludisme varient en fonction de l’espèce de parasite responsable. Les formes graves sont causées par le Plasmodium falciparum et sont résistantes aux antipaludiques.

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Le paludisme congénital ou chronique concerne les personnes exposées à des infections massives et répétées, qui n’ont pas pris de mesures préventives adéquates et n’ont pas été correctement traitées. Il s’agit d’une forme évolutive de paludisme viscéral, caractérisée par une fièvre latente, une anémie grave et une jaunisse. La rate du patient peut augmenter de taille et risque de se rompre, entraînant une hémorragie grave.

Le paludisme congénital est causé par la contamination du fœtus par des parasites passant à travers le placenta. Après la naissance, le bébé peut présenter des symptômes de la maladie pendant 5 jours à 2 mois.

Prévention

Les enfants et les femmes enceintes sont les principales victimes du paludisme. Un traitement préventif doit être envisagé, en particulier si vous vous trouvez dans des zones de transmission intense. Il est préférable de ne pas se rendre dans ces régions et de consulter un médecin avant de voyager. Votre médecin prendra en compte votre âge, votre sexe et vos antécédents médicaux avant de vous prescrire des médicaments.

Il est important de noter que les médicaments antipaludiques ne garantissent pas une protection absolue contre la maladie. Il est donc nécessaire de se protéger contre les piqûres de moustiques en utilisant des moustiquaires et des produits anti-moustiques.

Les mesures de prévention ne garantissent pas une protection totale. Malgré des traitements adaptés, il est possible de subir une crise de paludisme, même tardivement. Cette maladie peut être mortelle en cas de traitement retardé. Consultez immédiatement un médecin si vous présentez les moindres symptômes : fièvre légère, maux de tête ou nausées, surtout si vous venez de visiter une région endémique. Après un séjour dans une zone tropicale, toute fièvre est considérée comme un signe de paludisme.

Vous pouvez également utiliser des huiles essentielles ayant des effets répulsifs pour éloigner les moustiques. On dit que l’huile de citron aide à se débarrasser de ces petits insectes dans la maison.

Examens et analyses

Après le diagnostic, une analyse sanguine permet de confirmer si le patient est atteint de paludisme. Si vous présentez des symptômes de fièvre après un voyage, il est probable que vous ayez contracté le paludisme. Votre médecin peut également examiner votre rate pour détecter une éventuelle augmentation de sa taille.

Le test sanguin est effectué à l’aide de bandelettes réactives. Une simple goutte de sang est nécessaire pour obtenir le résultat. Pour évaluer les effets parasitaires, le médecin peut également recommander des tests des fonctions rénales et hépatiques afin de voir comment les parasites affectent votre organisme. Un test rapide est disponible dans les pays endémiques.

D’autres examens de laboratoire permettent de détecter l’anémie et la thrombopénie. La diminution de la glycémie et du nombre de plaquettes dans le sang fait également l’objet d’un examen clinique.

Traitement médicamenteux

L’OMS recommande l’utilisation de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine, un antipaludique très efficace actuellement disponible.

La chloroquine est indiquée dans le traitement du paludisme d’origine vivax. Elle est considérée comme le médicament de référence dans les pays où elle est encore efficace. Dans les pays où la résistance est élevée, l’utilisation d’une combinaison d’antipaludiques est recommandée.

Pour les formes graves de paludisme, l’injection d’artésunate par voie intramusculaire ou intraveineuse est nécessaire. Ce traitement doit être accompagné d’une combinaison thérapeutique pendant 3 jours.

Voici quelques médicaments disponibles pour traiter le paludisme :

  • Artémisinine
  • Chloroquine
  • Quinine
  • Méfloquine
  • Progiualine
  • Halofantrine
  • Sulfadoxine

Toute fièvre après un voyage dans une région endémique de paludisme doit être examinée par un médecin. En général, le traitement du paludisme dure de 3 à 7 jours, selon le médicament utilisé. Même si vous vous sentez mieux après quelques jours, il est conseillé de terminer le traitement pour éviter les rechutes et les formes graves. Suivez toujours la prescription et la posologie recommandée par votre médecin.

Lors de l’utilisation d’artémisinine, méfiez-vous des contrefaçons.

Évolution de la maladie

En l’absence de traitement, le paludisme peut entraîner la mort. La manifestation clinique varie d’une personne à l’autre. Après plusieurs jours de transmission, une fièvre se déclare de 8 à 30 jours après l’infection, accompagnée d’autres symptômes tels que des douleurs musculaires, des maux de tête, de la toux et des vomissements, entre autres.

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La maladie peut s’aggraver si elle est causée par le Plasmodium falciparum. Elle peut affecter le foie et les reins, provoquant de nombreux ravages. Des troubles neurologiques et hépatiques peuvent se développer si le patient est mal traité. Il est important de noter que les médicaments utilisés contre le paludisme ne permettent pas une guérison complète de la maladie. C’est pourquoi la prévention est très importante. Cela implique l’utilisation de moustiquaires, de pulvérisateurs anti-moustiques et de conseils traditionnels pour se débarrasser des insectes.

Pourquoi les médicaments sont-ils moins efficaces ?

Depuis plusieurs années, des souches résistantes aux médicaments antipaludiques sont apparues en raison de modifications génétiques des parasites. Seul le Plasmodium falciparum présente une résistance à la chloroquine et à d’autres médicaments tels que la sulfadoxine.

La chloroquine est utilisée pour traiter le paludisme d’origine vivax. Si aucun signe grave n’apparaît et qu’il n’y a pas de suspicion de résistance, la chloroquine peut être utilisée pour traiter le paludisme. Dans le cas contraire, la méfloquine associée à la pyriméthamine-sulfadoxine est recommandée.

Une hospitalisation est nécessaire en cas d’accès pernicieux. Ne tardez pas à consulter un médecin en cas de symptômes graves. Même si vous ne présentez aucun symptôme de paludisme après un voyage dans un pays tropical, il est préférable de faire un test sanguin ou un test rapide. Ne pensez pas que vous n’êtes pas atteint du paludisme.

Il ne faut pas confondre le paludisme avec d’autres maladies, car cela ne fait que retarder le traitement et peut conduire à des formes graves. En cas de doute, consultez un médecin pour un diagnostic médical. Le paludisme, associé à d’autres maladies, diminue considérablement la fonction immunitaire et affaiblit le patient, qui peut décéder par la suite.

Existe-t-il des traitements naturels pour lutter contre le paludisme ?

Il existe des traitements naturels pour lutter contre le paludisme. Cette maladie touche de nombreuses régions du monde et l’utilisation excessive de médicaments pose problème en termes de résistance. Différentes solutions naturelles existent depuis longtemps et ne présentent pas d’effets secondaires, contrairement aux médicaments antipaludiques puissants. Voici quelques plantes connues pour traiter cette maladie infectieuse :

  • Artemisia annua ou Tisane d’Armoise : Cette plante est utilisée depuis longtemps dans la médecine traditionnelle chinoise pour traiter les fortes fièvres et le paludisme. Elle aide à combattre efficacement cette maladie grâce à ses principes actifs. L’OMS recommande aujourd’hui l’utilisation d’une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine, dérivée de l’Artemisia annua. L’artémisinine élimine les parasites et prévient les formes graves du paludisme. L’Artemisia annua peut être administrée sous forme de tisane pendant 10 à 15 jours. La posologie recommandée est de 9 g de feuilles séchées d’Artemisia par jour, infusées dans 1 litre d’eau. Les symptômes tels que la fièvre, la fatigue et les douleurs devraient disparaître au bout d’une semaine. Il est recommandé de consulter un médecin avant de commencer ce traitement.
  • Les feuilles de Quassia : Cette plante est une solution efficace pour traiter le paludisme de manière naturelle. Des études ethnopharmacologiques ont démontré l’efficacité des feuilles de Quassia amara sous forme d’infusion pour lutter contre le paludisme. Cette plante pousse en Guyane et présente une activité aussi importante que l’artémisinine. Elle peut être une réponse à cette maladie qui entraîne une mortalité élevée dans le monde. Il convient de noter que des doses élevées peuvent être toxiques, provoquant des douleurs d’estomac et des convulsions. Les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans ne doivent pas utiliser ce remède. Pour préparer une infusion de feuilles de Quassia, faites bouillir 10 feuilles fraîches dans un litre d’eau froide pendant 10 minutes. La posologie recommandée est de 1 à 2 tasses de café par jour. Il est toujours préférable de consulter un médecin avant de commencer le traitement.
  • Argemone mexicana : Des études récentes ont mis en évidence l’efficacité de cette plante contre le paludisme. Elle n’a pas d’effets secondaires particuliers et son coût est abordable. Des études cliniques menées au Mali ont obtenu des résultats probants. Il s’agit d’un traitement de premier secours efficace contre cette maladie.

Le paludisme n’est pas une maladie virale ou bactérienne. Son mode de transmission est plus complexe et il est responsable de nombreux décès dans les régions endémiques. Soyez toujours vigilant lorsque vous voyagez et suivez les conseils médicaux.