L’essai, un moment crucial
Lorsque vous vendez votre voiture, il est presque inévitable de laisser les acheteurs potentiels l’essayer. Bien que cela reste rare, il existe toujours un risque de vol, surtout si votre véhicule est de luxe ou haut de gamme. C’est pourquoi il est essentiel de prendre certaines précautions pour assurer votre sécurité.
Tout d’abord, veillez à prendre les coordonnées des acheteurs potentiels qui souhaitent essayer votre voiture. Dans la mesure du possible, demandez à un membre de votre famille, à un ami ou à une connaissance de vous accompagner, en particulier si vous êtes une femme (malheureusement, c’est un constat). Vous pouvez également convenir avec l’acheteur d’un lieu neutre et public pour l’essai, ce qui apporte une certaine tranquillité d’esprit.
Lorsque l’acheteur arrive, demandez à voir son permis de conduire. Non seulement cela permet de vérifier son identité, mais cela vous assure également qu’il est légalement autorisé à conduire et qu’il est assuré en cas d’incident pendant l’essai…
Une autre astuce importante est de ne jamais laisser les clés sur le contact lorsque vous sortez de la voiture, par exemple si vous avez commencé par conduire avant de laisser le volant. Coupez le contact, faites le tour de la voiture avec les clés en main et ne remettez les clés à l’acheteur qu’une fois que vous êtes à nouveau assis. Cela évitera qu’une personne mal intentionnée ne démarre le moteur avant que vous ne soyez installé.
Ce n’est qu’au moment de la transaction réelle, que nous vous conseillons de réaliser ultérieurement, que vous pourrez donner votre adresse à l’acheteur, une fois que vous aurez constaté sa crédibilité lors de l’essai.
Le paiement : des solutions pour être payé en toute sécurité
Le moment clé de la transaction, du point de vue du vendeur, est évidemment le moment de la transaction financière. Après avoir fixé le prix de vente, que ce soit avec ou sans négociation, il est crucial de vous assurer que l’acheteur propose un moyen de paiement fiable.
Le chèque de banque est théoriquement le moyen le plus sûr et fiable de recevoir un paiement. En effet, un chèque de banque est émis directement par l’établissement bancaire de l’acheteur après vérification de la disponibilité des fonds sur son compte. De plus, cette somme est bloquée pendant 1 an et 8 jours.
Cependant, il est toujours possible qu’un chèque de banque soit faux, falsifié ou volé ! Il est donc impératif de vérifier la validité du chèque auprès de l’agence émettrice.
Notre conseil : demandez à l’acheteur de vous envoyer une copie numérisée ou une photo du chèque de banque dès qu’il le reçoit. Ensuite, appelez directement l’agence bancaire émettrice pour confirmer que le chèque a bien été émis par eux. N’utilisez pas le numéro de téléphone indiqué sur le chèque (car il peut s’agir d’un faux numéro redirigeant vers un complice), mais recherchez vous-même les coordonnées de l’agence dans les pages jaunes ou sur le site internet de la banque. De cette manière, vous pourrez effectuer les vérifications nécessaires concernant le chèque de banque pendant les heures d’ouverture des agences bancaires, et conclure la vente même le dimanche.
Il est en revanche fortement recommandé d’éviter les chèques simples ou même les chèques certifiés. Ils peuvent être crédités sur votre compte, puis être rejetés ultérieurement en raison d’un manque de fonds ou d’un vol.
Le virement bancaire est plus sécurisé, car une fois crédité, l’argent ne peut plus être retiré. Cependant, cela suppose que l’acheteur dispose de vos coordonnées bancaires. Si vous lui avez également fourni une copie de votre pièce d’identité, il pourrait potentiellement faire un mauvais usage de ces informations en usurpant votre identité. De plus, il faut toujours attendre quelques jours avant que le virement ne soit crédité sur votre compte. En fin de compte, un chèque de banque vérifié est donc plus sûr.
Le paiement en espèces est toujours possible entre particuliers, sans limite de montant (contrairement aux paiements à un professionnel, plafonnés à 1 000 €). Cependant, nous vous recommandons de n’accepter ce mode de paiement que pour des montants inférieurs à 3 000 €. Dans ce cas, nous vous conseillons de réaliser la transaction dans votre agence bancaire, qui pourra vérifier la validité des billets et vous délivrer un reçu prouvant la somme reçue en échange de votre voiture, au cas où un litige surviendrait ultérieurement.
Les nouveaux moyens de paiement
De nouveaux acteurs se sont lancés dans la sécurisation de la vente de voitures d’occasion. Il s’agit de sociétés qui opèrent en ligne ou via des applications mobiles. Leur concept est de bloquer les fonds sur un compte séquestre, de manière similaire à une transaction immobilière chez un notaire.
Ce type de paiement peut être demandé soit par l’acheteur, soit par le vendeur. Le principe est simple : l’acheteur effectue un virement du montant de la transaction sur le compte de l’organisme. Il reçoit ensuite un code, qui sera transmis au moment de la transaction et qui déclenchera le paiement.
Avantages: les coordonnées des deux parties sont vérifiées lors de l’inscription sur les plateformes (RIB, pièce d’identité, justificatif de domicile). Les fonds sont sécurisés et le paiement s’effectue par virement.
Inconvénients: il est nécessaire de s’inscrire et les frais sont assez élevés (entre 47 et 79 €, partagés entre l’acheteur et le vendeur), alors qu’un chèque de banque coûte en moyenne moins de 15 €.
Quelques plateformes existantes : Depopass et Paycar (une recherche rapide sur Google vous aidera à les trouver).
Après la vente
N’oubliez pas de barrer la carte grise, de la signer en indiquant la date et l’heure de la transaction, ce qui vous couvrira en cas d’infractions commises par l’acheteur ultérieurement.
Vous devez également envoyer à la Préfecture la partie du certificat de cession qui lui est destinée, afin de signaler que vous n’êtes plus propriétaire du véhicule.