Les constructeurs automobiles s’adaptent aux quotas d’émissions de CO2 de plus en plus stricts en accélérant l’électrification de leurs modèles. Pour répondre à tous les besoins, ils proposent maintenant des SUV avec des motorisations électriques, hybrides rechargeables, hybrides classiques et hybrides légers. Les SUV hybrides “classiques”, qui utilisent la technologie hybride la plus ancienne, sont désormais disponibles à des prix abordables, inférieurs à 30 000 euros. Automobile-Propre a comparé quatre d’entre eux.
Hyundai Kona hybride
La dernière version hybride de la gamme Kona est équipée d’un moteur essence 1,6 L de 105 ch associé à un moteur électrique de 43 ch. Ensemble, ils développent une puissance totale de 141 ch et un couple de 265 Nm. Grâce à cette technologie partagée avec le Kia Niro hybride, le Kona hybride affiche une consommation légèrement inférieure à celle des versions essence et diesel du Kona. Il est disponible avec des motorisations thermiques pures, 100% électriques et hybrides depuis l’été 2019. Avec sa petite batterie lithium-ion de 1,56 kWh (dont environ 60% sont réellement utilisables), le Kona hybride récupère l’énergie dissipée lors des freinages et décélérations pour propulser le véhicule à faible allure. Cela permet de réduire les émissions globales de CO2. Hyundai revendique une consommation moyenne en cycle mixte de seulement 3,9 L/100 km pour 90 g de CO2 par km, ce qui est intéressant comparé à l’équivalent essence de 120 ch du Kona, qui affiche une consommation moyenne de 5,5 L/100 km pour 125 g de CO2 par km. En termes d’esthétique, le Kona hybride se distingue légèrement des autres versions grâce à un simple badge “hybrid” à l’arrière, des jantes spécifiques et des contours d’aérateurs nouveaux dans l’habitacle. Sa capacité de coffre reste inchangée à 361 litres. De plus, le Kona hybride est le plus compact de ses concurrents et le moins cher, à partir de 24 750 euros pour la finition Intuitive de milieu de gamme. Comparé à la version essence de 120 ch de la même finition, le surcoût est à peine de 3000 euros. Cela en fait une option intéressante en termes d’économies de carburant et d’entretien réalisables avec un véhicule hybride.
Kia Niro hybride
Le Kia Niro hybride, cousin du Hyundai Kona, dispose de la même motorisation essence-électrique. Il a été le premier à l’utiliser puisqu’il est commercialisé depuis l’été 2016. Kia a décidé d’abandonner les moteurs essence ou diesel non-électrifiés pour ce modèle. Le Niro hybride est disponible en version 100% électrique, hybride rechargeable et hybride classique. Malgré son poids plus important de 144 kg par rapport au Kona, ses performances restent proches. Il affiche une consommation moyenne de seulement 3,8 L/100 km pour 88 g de CO2 par km en cycle mixte. Le Niro hybride est davantage orienté vers les familles nombreuses avec un coffre de 427 L et une capacité de remorquage de 600 kg ou 1300 kg avec des freins. Son prix de départ de 28 990 euros en fait logiquement le moins cher des quatre modèles. En version hybride rechargeable, le prix monte à 35 990 euros et jusqu’à 38 500 euros pour la version 100% électrique, hors bonus.
Ford Kuga hybride
Le nouveau Ford Kuga hybride classique n’est pas encore commercialisé, mais il devrait être disponible au deuxième trimestre 2020. Il viendra compléter une large gamme de motorisations comprenant de l’essence, du diesel, de l’hybride léger 48 volts, de l’hybride classique et de l’hybride rechargeable. La version hybride 48 volts, réservée au moteur diesel de 150 ch, ne permettra pas de rouler en mode électrique, même sur de courtes distances. Son objectif est simplement de réduire légèrement les émissions de dioxyde de carbone. La version hybride classique du Kuga sera plus élaborée, permettant les démarrages, les manœuvres et la conduite à faible allure en mode électrique, conformément à cette technologie. Bien que toutes les spécifications techniques n’aient pas encore été communiquées, on sait déjà que le Ford Kuga hybride développera une puissance cumulée de 225 ch. Il sera propulsé par un moteur essence 2,5 L associé à un moteur électrique dont les performances exactes ne sont pas encore connues. La transmission sera assurée par une boîte automatique à 8 rapports. Le véhicule devrait afficher une consommation moyenne en cycle mixte WLTP de 5,6 L/100 km pour 130 g de CO2/km. Le volume du coffre sera légèrement réduit par rapport à l’équivalent thermique, passant de 456 à 411 litres. Son prix n’est pas encore connu, mais il devrait probablement se situer entre 28 000 et 30 000 euros, en tenant compte du prix de base du Kuga 2019 d’entrée de gamme (23 000 euros), avec un surcoût généralement constaté entre une version thermique et hybride d’un même modèle.
Toyota C-HR hybride
Pionnier et expert de l’hybride, Toyota a lancé son premier SUV équipé de cette technologie en novembre 2016. Le C-HR reprend la motorisation essence-électrique de 122 ch de la Prius 4 et propose depuis 2019 un nouveau moteur plus puissant de 184 ch. La version de base associe un moteur essence 1,8 L à un moteur électrique de 72 ch, tandis que la version sportive est équipée d’un moteur 2 litres couplé à une machine électrique de 109 ch. Toyota conserve sa boîte CVT (à variation continue), qui a été critiquée pour ses performances. Grâce à l’utilisation de batteries Ni-Mh réputées pour leur longévité et leur faible coût, Toyota n’a pas opté pour des batteries au lithium. La capacité nominale de la batterie est de 1,31 kWh, dont environ deux tiers peuvent réellement être utilisés. Cela est suffisant pour permettre au moteur essence de ne pas être sollicité lors des freinages, décélérations, démarrages et à faible allure. Le mode électrique peut être activé par le conducteur dans certaines conditions en appuyant sur le bouton “EV”. À une vitesse de 50 km/h, le C-HR peut parcourir environ trois kilomètres en mode électrique avant de revenir automatiquement au mode hybride. Le C-HR affiche une consommation moyenne de 3,8 L/100 km pour 86 g de CO2 par km en cycle mixte NEDC corrélé. Le SUV est également homologué pour remorquer des charges allant jusqu’à 725 kg. Il est disponible à partir de 26 300 euros pour la version 122 ch et probablement entre 30 000 et 33 000 euros pour la version sportive de 184 ch, dont le prix officiel n’a pas encore été dévoilé.
À propos de l’hybride classique
L’hybridation “classique” correspond à un niveau d’électrification relativement bas. Pour mieux comprendre, voici un tableau comparatif des quatre niveaux d’hybridation actuellement commercialisés en Europe :
- 100% électrique : le véhicule fonctionne exclusivement à l’électricité provenant de sa batterie rechargeable.
- Hybride rechargeable : le véhicule utilise de l’électricité de sa batterie rechargeable sur plusieurs dizaines de kilomètres, puis utilise du carburant.
- Hybride classique : le véhicule utilise principalement du carburant et, à faible allure, de l’électricité provenant de sa batterie rechargée uniquement lors des freinages et décélérations.
- Hybride léger : le véhicule fonctionne exclusivement au carburant, mais son moteur est ponctuellement assisté par un alterno-démarreur électrique alimenté par une petite batterie rechargée lors des freinages.
Les voitures hybrides, qu’elles soient rechargeables ou non, sont fortement dépendantes de leur moteur thermique et ne bénéficient actuellement d’aucun bonus écologique. Cependant, les véhicules hybrides “classiques” restent généralement plus économiques en termes d’utilisation et d’entretien que leurs homologues thermiques. Le surcoût entre une version hybride et une version thermique est parfois minime, pour des avantages significatifs en termes de confort. Il est possible de négocier des remises, car les constructeurs ont tout intérêt à écouler leurs modèles hybrides pour respecter les normes européennes d’émissions de CO2.
Pour en savoir plus sur les voitures hybrides, consultez nos dossiers sur les voitures hybrides et hybrides rechargeables.