Beem : 420 Wc avec quatre panneaux, garantie de 10 ans
On commence avec Beem, qui propose récemment de nouveaux panneaux solaires photovoltaïques d’une puissance de 420 watts-crête. Il s’agit de quatre panneaux mesurant 80,5 x 80,5 cm chacun, pour un poids de 6,5 kg. Le kit est disponible en précommande à 710 euros jusqu’à la fin du mois de mai, puis à 740 euros par la suite.
La version précédente (toujours disponible à la vente) offre une puissance de 300 watts-crête pour 680 euros sur la boutique du fabricant, mais on peut la trouver à moins de 600 euros chez Leroy Merlin. Elle se compose également de quatre panneaux, mesurant 70 x 70 cm pour un poids de 5,6 kg. La nouvelle version offre donc une augmentation de puissance de 40 % par rapport à la précédente, avec seulement une augmentation de 32 % de la surface. Le plus gros avantage du kit 420 watts est son prix qui n’augmente que de 4,4 %.
Dans les deux cas, les quatre panneaux peuvent être installés verticalement ou horizontalement, sur un mur ou au sol. Cependant, il est regrettable que le châssis ne permette pas de régler l’inclinaison des panneaux, contrairement à certains concurrents.
Le kit est proposé en deux finitions différentes selon vos préférences (les caractéristiques sont les mêmes) : “floral” avec un motif de 16 carrés comprenant deux bords arrondis, ou “neutre” avec des panneaux entièrement noirs. En revanche, la garantie est inférieure à celle de la concurrence : 10 ans pour les panneaux solaires et le micro-onduleur de 400 watts, et trois ans pour le reste du kit.
Le fabricant met en avant les économies d’énergie réalisables avec ce kit : “les utilisateurs peuvent réaliser des économies d’énergie considérables. Le Beem Kit 420 W permet aux utilisateurs d’économiser en moyenne 250 euros sur leur facture d’électricité chaque année, soit 140 euros grâce à la production d’énergie solaire et 110 euros grâce à la maîtrise de l’énergie via l’application”. Cependant, il est important de noter que le kit ne permet d’économiser que jusqu’à 140 euros maximum sur la facture grâce à la production.
eKwateur : 330 ou 370 Wc, à partir de 599 euros
eKwateur propose deux versions de son kit solaire, avec une puissance de 330 ou 370 Wc. Le premier est proposé à 599 euros, tandis que le second est disponible à 679 euros. Dans les deux cas, le panneau mesure 175,6 x 103,9 cm. Le support permet uniquement une inclinaison de 30°, ce qui est un inconvénient. Bien que la taille approche celle de Beem, il s’agit ici d’un seul élément, ce qui le rend moins maniable. La garantie du panneau est de 12 ans selon la fiche technique, mais elle passe à 20 ans selon la boutique en ligne.
Le micro-onduleur affiche une “puissance de sortie nominale de 270 watts” seulement, avec un rendement de 95,4 %, ce qui est le plus faible de notre comparatif, car les autres se situent généralement à plus de 99 %. La garantie du micro-onduleur est de 10 ans par défaut, mais elle passe à 20 ans en option (le prix n’est pas précisé). Le kit comprend également une prise connectée (de marque Konyks selon la fiche technique) pour suivre la production, mais celle-ci n’est malheureusement pas étanche.
eKwateur n’a pas beaucoup d’arguments à mettre en avant, si ce n’est que c’est le revendeur proposant le kit le moins cher de notre comparatif du jour : 599 euros pour 330 Wc. Cependant, avec 1,82 euro par Wc, il n’a pas le meilleur rapport qualité-prix par Wc. Ce titre revient à Beem avec 1,69 euro par Wc pour son kit de 420 Wc.
Sunethic : 400 Wc, un micro-onduleur pour deux panneaux
Passons maintenant à Sunethic, qui propose son modèle F400 d’une puissance de 400 Wc au prix de 840 euros. Il ne comprend qu’un seul panneau de 183 x 104 cm, et l’ensemble de la station pèse 33 kg. Le panneau solaire est monté sur un support (pouvant être placé au sol ou sur un mur) avec une inclinaison réglable entre 27 et 63°.
L’entreprise fournit également de nombreux conseils pour optimiser la production : “Au sol, nous vous recommandons d’incliner de 27 degrés l’été, 35° au printemps et en automne, et 42° en hiver pour maximiser votre production et vos économies. Sur un mur, nous vous recommandons d’incliner de 48 degrés l’été, 55° au printemps et en automne, et 63° en hiver pour maximiser votre production et vos économies.”
Le kit est équipé d’un “micro-onduleur duo” d’une puissance de 730 VA qui peut gérer deux panneaux. Ainsi, le rapport qualité-prix par Wc est élevé pour le F400 avec 2,1, mais il descend à 1,86 avec deux panneaux solaires (et donc un seul onduleur) pour le F800. C’est pourquoi nous avons inclus les deux configurations dans notre tableau récapitulatif.
Il est possible d’acheter le kit F400 et le deuxième panneau séparément par la suite, pour un total de 740 euros. Au final, cela revient à 1 580 euros pour 800 Wc en deux fois, contre 1 490 euros pour le kit F800 acheté en une seule fois.
Les panneaux sont garantis pendant 25 ans, avec une production de 87% sur cette durée, ce qui est la garantie la plus élevée de ce comparatif. Le micro-onduleur est quant à lui garanti pendant 20 ans.
Sunology : panneau “bifacial” garanti 25 ans, kit pour balcon
Sunology… le nom nous évoque quelque chose. Mais non, il ne s’agit pas d’un NAS fonctionnant à l’énergie solaire, mais bien de kits solaires à installer soi-même. Deux versions sont proposées : Play et City.
Play, destiné à être installé au sol ou au mur (en option), comprend un seul panneau de 172,2 x 120 cm (405 Wc), pour un poids de 32 kg. Le kit est vendu à 749 euros. Il peut être installé sur un mur ou au sol. Le châssis offre trois angles d’inclinaison : 27, 35 et 42° au sol, et 48, 55 et 63° au mur (les mêmes recommandations que chez Sunethic).
Quant à City, il est conçu pour les balcons des appartements et est vendu à 789 euros. Le kit comprend trois panneaux de 150 Wc chacun, soit un total de 450 Wc. Les panneaux mesurent 115,3 x 68,3 x 2 cm pour un poids de 4 kg. Ils se fixent à la rambarde à l’aide de sangles en polyester renforcé pouvant supporter jusqu’à 100 kg pendant 20 ans. Là encore, le châssis permet de régler l’inclinaison.
Sunology met en avant sa “technologie bifaciale” sur le modèle Play, qui permet au panneau de produire de l’électricité des deux côtés, offrant ainsi un rendement minimum de 105 % par rapport à un panneau classique de même taille. Il s’agit bien de 105 % d’un panneau classique, et non d’un rendement brut de 105 %.
Ensuite, une avalanche de chiffres est utilisée pour vanter les avantages de ce mode bifacial, allant jusqu’à affirmer que “son potentiel de puissance maximale atteint même 527 W”, soit un gain de 30 % par rapport à un panneau classique. Il reste à savoir où se trouve le gain réel entre les 5 % minimum et les 30 % maximum annoncés.
Un atout majeur de Sunology est sa “garantie totale de 25 ans : panneau, micro-onduleur et châssis” pour la gamme Play. Pour le modèle City, la garantie des panneaux est de 15 ans seulement.
Rififi autour du “made in France” ?
Sunethic, une jeune entreprise fondée en 2022, présente son produit comme “la première station solaire plug and play conçue, fabriquée et assemblée en France (75 % de la valeur d’une station solaire Sunethic et 87 % de son poids fabriqués en France)”.
“En effet, afin de soutenir l’industrie française et développer la filière sur le territoire, c’est auprès des deux seules marques françaises produisant des panneaux solaires en France (Marque Systovi à Nantes et Marque Voltec Solar à Strasbourg) que Sunethic a choisi ses panneaux”, affirme l’entreprise.
On retrouve un discours similaire chez Beem, qui propose un produit “conçu et assemblé en France”, ainsi que chez Sunology, dont la station solaire est également “conçue et assemblée en France”. Cependant, contrairement à Sunethic, aucune des deux marques ne mentionne la fabrication. Dans un article mis à jour en avril de cette année, Sunology critique ses concurrents en disant : “Certains acteurs prétendent aller encore plus loin en proposant du 100 % fabriqué en France. C’est louable, mais c’est faux”.
“En réalité, près de 100 % des composants d’un panneau (cellules, cadre, feuille arrière, boîtier de connexion…) utilisés par les fabricants français (par exemple, Systovi, Voltec [les deux citées par Sunethic, ndlr]) pour l’assemblage de leurs panneaux sont d’origine chinoise. Chez ces fabricants français, seule la main-d’œuvre de l’assemblage est locale, ce qui est déjà très positif, mais ne représente que 5 à 10 % de la valeur du produit”.
L’entreprise précise également que “outre le panneau, il y a aussi le micro-onduleur. En France, il n’y a aucun fabricant”.
Enfin, si l’on consulte la fiche technique d’eKwateur, la mention “conçu et fabriqué en France” ne concerne que… le câble électrique de 4,7 m.
Il existe certainement d’autres entreprises proposant des kits solaires à installer soi-même. N’hésitez pas à nous signaler celles qui pourraient figurer dans ce comparatif, nous nous efforcerons de le mettre à jour.