L’intelligence économique est un concept qui revêt de nombreuses dimensions et définitions. Dans cet article, nous allons explorer différentes perspectives pour mieux comprendre ce domaine passionnant. Vous découvrirez comment l’intelligence économique peut être définie, ses objectifs essentiels, ainsi que les actions coordonnées qui en font un outil puissant pour les entreprises.
Le rapport MARTRE : Une définition complète
Le rapport MARTRE, publié en 1994 par le Commissariat du Plan, a donné une définition claire de l’intelligence économique. Il la décrit comme “l’ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution de l’information utile aux acteurs économiques, en vue de son exploitation”. Cette définition met l’accent sur l’importance de la recherche, du traitement et de la distribution de l’information, tout en soulignant la nécessité de préserver le patrimoine de l’entreprise.
L’ADBS : Une perspective pratique
Selon l’ADBS (Association des professionnels de l’information et de la documentation), l’intelligence économique se compose de “concepts, d’outils, de méthodologies et de pratiques permettant de mettre en relation différentes connaissances et informations”. Cette mise en relation vise à maîtriser et développer la dynamique économique. L’ADBS insiste sur la mobilisation des hommes, le traitement et l’analyse de l’information, ainsi que la circulation efficace des connaissances au sein des organisations concernées.
P. Besson et JC Possin : La coordination de l’information
Pour P. Besson et JC Possin, l’intelligence économique consiste en “la maîtrise concertée de l’information et de la coproduction de connaissances nouvelles”. Cette définition met l’accent sur la coordination du recueil, du tri, de la mémorisation, de la validation, de l’analyse et de la diffusion de l’information utile ou stratégique. Elle souligne également l’importance de la protection de l’information et du patrimoine de l’entreprise.
Philippe Baumard : La pratique offensive et défensive de l’information
Philippe Baumard considère l’intelligence économique comme “une pratique offensive et défensive de l’information”. Selon lui, elle relie plusieurs domaines pour servir les objectifs tactiques et stratégiques de l’entreprise. Il la décrit comme un outil de connexion entre l’action et le savoir de l’entreprise.
Carlo Revelli: Réduire l’incertitude et influencer
Carlo Revelli définit l’intelligence stratégique comme “un processus de collecte, de traitement et de diffusion d’informations visant à réduire l’incertitude dans la prise de décision stratégique”. Si l’on ajoute à cela la volonté de mener des actions d’influence, on peut alors parler d’intelligence économique.
Gabriel Colletis : Combinaison efficace de réseaux et de compétences
Gabriel Colletis considère l’intelligence économique, au niveau d’une entreprise, comme “sa capacité à combiner efficacement les réseaux et compétences extérieures pour résoudre un problème productif inédit”. Cette définition met en avant l’importance de l’intégration de connaissances et de compétences externes pour résoudre des défis complexes.
AFDIE : La création de valeur pour toutes les parties prenantes
Selon l’AFDIE (Association Française de Développement de l’Intelligence Economique), l’intelligence économique est “l’ensemble des moyens qui, organisés en système de management de la connaissance, produit de l’information utile à la prise de décision dans une perspective de performance et de création de valeur pour toutes les parties prenantes”. Cette définition met en avant l’importance de la prise de décision éclairée et de la création de valeur pour toutes les parties prenantes.
En conclusion, l’intelligence économique est un concept dynamique et complexe. Les différentes définitions présentées ici soulignent son importance en tant qu’outil stratégique pour les entreprises. Que ce soit par la coordination de l’information, la maîtrise de nouvelles connaissances ou la création de valeur, l’intelligence économique joue un rôle essentiel dans le développement et la réussite des organisations.