Après un sinistre automobile, l’assureur peut envoyer un expert pour évaluer les dommages subis par le véhicule et fixer une éventuelle indemnisation. Mais que faire si vous n’êtes pas d’accord avec le rapport de l’expert ? Dans ces cas, vous avez le droit de demander une contre-expertise automobile pour défendre vos droits. Découvrez dans cet article les situations dans lesquelles vous pouvez contester un rapport d’expertise et comment se déroule le processus de contre-expertise.
Qu’est-ce que la contre-expertise automobile ?
En cas d’accident de la route avec votre véhicule, votre compagnie d’assurance missionne un expert automobile pour évaluer les dommages et les préjudices subis. Le rapport d’expertise établi par cet expert peut être contesté par l’assuré, qui a alors le droit de demander une contre-expertise. Cette demande oblige l’automobiliste à mandater lui-même un expert qui réalise une nouvelle vérification approfondie du véhicule.
Comment contester un rapport d’expertise ?
Avant de demander une contre-expertise, vous devez contester le premier rapport d’expertise en envoyant un courrier recommandé avec accusé de réception à votre assureur, en joignant toutes les pièces justificatives nécessaires. Cette contestation peut inciter l’assureur à réévaluer l’indemnisation proposée. Si votre contestation n’aboutit pas, vous devrez choisir un nouvel expert.
Pourquoi contester une expertise ?
Plusieurs raisons peuvent vous pousser à contester un rapport d’expertise. Par exemple, si vous estimez que les circonstances de l’accident n’ont pas été correctement prises en compte, que le montant de l’indemnisation est sous-estimé ou que la valeur de remplacement du véhicule est erronée. Il est important de savoir que la compagnie d’assurance ne peut pas s’opposer à votre demande de contre-expertise, c’est un droit qui vous appartient en tant qu’automobiliste.
Comment se déroule la contre-expertise ?
L’expert que vous avez mandaté pour la contre-expertise aura les mêmes missions que le premier expert: évaluer les circonstances de l’accident, les dommages et chiffrer le montant de l’indemnisation. La différence réside dans le mandat : dans le cadre de la première expertise, l’expert est missionné par la compagnie d’assurance, et peut agir en sa faveur. Dans le cas d’une contre-expertise, c’est vous qui choisissez et mandatez l’expert, ce qui assure une évaluation plus favorable à votre intérêt. En général, une hausse d’environ 20 % de l’indemnisation entre les deux rapports est constatée.
Comment choisir un expert ?
La profession d’expert automobile est réglementée. Vous pouvez trouver une liste d’experts arrêtée annuellement par l’ordre des experts automobiles, que ce soit des experts indépendants ou des experts salariés dans des cabinets d’expertise automobile. Vous pouvez également consulter les organismes professionnels représentant les experts sur Internet pour trouver un expert digne de confiance.
Qui supporte le coût de la contre-expertise ?
Les tarifs d’un expert automobile sont libres et peuvent varier. Généralement, vous devez prendre en charge les frais d’expertise, qui s’élèvent à environ 150 €. Cependant, il est possible que votre contrat d’assurance prévoie une prise en charge partielle ou totale de ces frais.
Le résultat de la contre-expertise
Le résultat de la contre-expertise peut aboutir à trois possibilités. Soit le rapport de la contre-expertise confirme les mêmes conclusions que le premier rapport, et dans ce cas le litige est clos. Soit les deux experts s’accordent et l’expert de la compagnie d’assurance accepte de modifier son rapport, ce qui entraîne une réévaluation de l’indemnisation. Enfin, si les deux experts ne parviennent pas à un accord, une tierce expertise (arbitrage) peut être demandée, et les frais de cette expertise seront partagés entre vous et l’assurance.
Quelles sont les solutions en cas de contestation d’une contre-expertise ?
Si vous n’êtes toujours pas d’accord avec le rapport de la contre-expertise, vous avez deux possibilités. Le recours amiable par la médiation, où vous pouvez saisir le Médiateur de l’assurance (si votre compagnie d’assurance est membre de la FFA ou de la GEMA), dans le but de trouver une solution amiable. L’action en justice est le dernier recours, où un expert judiciaire peut être désigné par le juge pour trancher le litige sur les questions techniques. Vous pouvez également demander différentes indemnités telles que le remboursement des dépenses de transport ou les frais d’immobilisation.
N’hésitez pas à demander une contre-expertise si vous estimez que le premier rapport d’expertise ne vous convient pas. C’est un droit qui vous permet de défendre vos intérêts et d’obtenir une indemnisation juste après un sinistre automobile.