Contrôle de la batterie : une mesure nécessaire pour la vente de voitures électriques d’occasion

Contrôler la batterie pourrait devenir obligatoire pour vendre sa voiture électrique d’occasion

Lorsqu’on envisage l’achat ou la vente d’une voiture électrique d’occasion, il ne suffit pas de prendre en compte uniquement le kilométrage et l’année de production pour réaliser une bonne affaire. Selon un article de Reuters paru le 23 octobre, l’état de santé de la batterie et son autonomie restante jouent également un rôle important dans la valeur de la voiture d’occasion. Cependant, il est essentiel de savoir comment contrôler ces informations.

L’autonomie affichée n’est pas toujours fiable

La valeur affichée de l’autonomie à 100 % sur le compteur de la voiture peut être trompeuse et n’est pas toujours fiable. De nombreux constructeurs ont tendance à communiquer une valeur très optimiste, voire erronée. Pour rassurer les acheteurs de voitures d’occasion, cette indication n’est donc pas suffisante.

Il est donc nécessaire de consulter le pourcentage de l’état de santé de la batterie (SOH – State of Health) pour réellement connaître son état. Le SOH mesure la différence entre la capacité réelle de la batterie et sa capacité initiale. Une voiture neuve affiche un SOH de 100 %. Ce pourcentage diminuera ensuite au fil du temps et en fonction de la façon dont la voiture est chargée et utilisée. La première année est généralement celle où la plus grande baisse est enregistrée, puis la diminution tend à se stabiliser.

Des tests au cas par cas pour l’instant

Bien que certains revendeurs de voitures d’occasion commencent à prendre en compte cette démarche, elle n’est pas encore généralisée sur le marché international. Pourtant, ces dernières années, un grand nombre de voitures électriques achetées vont bientôt apparaître sur le marché de l’occasion. Reuters prend l’exemple d’un Autrichien qui a fait appel à un service de certification du SOH (Aviloo) pour vérifier que la Tesla Model S de 2014 qu’il souhaitait acheter avait une batterie en bon état, avec un SOH de 90 % pour un véhicule de 2014 et 240 000 km parcourus. Cette certification a rassuré l’acheteur qui a conclu l’achat.

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Cette étape est nécessaire pour dissiper les inquiétudes des acheteurs face aux fausses informations qui circulent sur internet concernant la durée de vie des voitures électriques et de leurs batteries. Étant l’un des postes de dépenses les plus importants en cas de panne, l’état de santé de la batterie ne peut pas être négligé. Le manque d’informations disponibles nuit inutilement à la valeur des voitures d’occasion.

Un intérêt à rendre cette information obligatoire : pourquoi pas lors du contrôle technique ?

Actuellement, cette démarche volontaire nécessite de faire appel à des entreprises tierces que de nombreux particuliers et professionnels ne connaissent pas encore. En France, le contrôle technique est obligatoire pour la vente d’un véhicule d’occasion. Ne serait-il pas pertinent de rendre le pourcentage du SOH obligatoire et de le communiquer directement sur le document remis à l’issue du contrôle ? Ainsi, les particuliers et les professionnels disposeraient d’une information certifiée au moment de la vente.

Cela impliquerait que les centres de contrôle technique se forment et se dotent des équipements nécessaires. Cette démarche est parfaitement dans leur domaine de compétence et contribuerait à résoudre un problème majeur sur le marché de l’occasion.

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Perte d'autonomie des batteries de Tesla Model S/X
Perte d’autonomie des batteries de Tesla Model S/X // Source : Rapport d’impact Tesla

Plateforme BYD électrique avec ses batteries Blade
Plateforme BYD électrique avec une grande capacité de batteries Blade à surveiller dans le temps // Source : Raphaelle Baut