Conversion d’occasion en véhicule électrique : une nouvelle tendance pour l’avenir automobile

Conversion d’occasion en véhicule électrique : une nouvelle tendance pour l’avenir automobile

Voiture électrique

Faire du neuf avec du vieux est désormais possible dans le domaine automobile, grâce à la récente réglementation du ministère de la Transition écologique. La France, étant l’un des pays les moins permissifs en la matière en Europe, a finalement autorisé la conversion des voitures d’occasion en véhicules électriques. Cette transformation, qui consiste à remplacer le moteur thermique par un moteur électrique, répond à la vague écologique actuelle. En effet, pourquoi ne pas abandonner un diesel polluant pour un moteur électrique silencieux et respectueux de l’environnement, une option déjà proposée par nos voisins ?

Les avantages de la conversion

  • Prolongation de vie : Cette idée est séduisante. Les voitures anciennes et délaissées à cause des restrictions d’accès aux centres-villes peuvent retrouver une seconde jeunesse. Avec cette transformation, leur nouvelle motorisation électrique leur permettra de circuler sans problème dans les zones urbaines restreintes.

  • Accessibilité au véhicule électrique : Le législateur vise à promouvoir rapidement l’adoption des voitures électriques. En effet, les modèles neufs ou récents restent coûteux malgré les incitations à l’achat. C’est pourquoi la conversion des véhicules thermiques (essence, diesel, GPL) de plus de 5 ans et disposant de quatre roues au moins est stratégique. Cela concerne les voitures particulières, les utilitaires légers et les camions, entre autres. Même les engins légers tels que les motos et les voitures sans permis peuvent bénéficier de cette conversion dans un délai de trois ans.

  • Encadrement de la transformation : Si vous envisagiez de modifier votre Renault 4 ou votre 2 CV pendant votre temps libre, détrompez-vous. La procédure, détaillée dans l’arrêté ministériel, reste stricte. Malgré cela, le texte prévoit la possibilité d’utiliser une batterie standard ou même une pile à hydrogène, ce qui est surprenant mais technologiquement intéressant.

  • Traçabilité et qualité : Chaque pièce du kit de conversion est identifiée par un marquage, ce qui permet de remonter jusqu’au fournisseur en cas de besoin. De plus, le véhicule converti reçoit un “agrément prototype” délivré par le Centre national de réception des véhicules, qui garantit la qualité finale de la conversion. Une plaque de transformation est apposée sur le véhicule, et un certificat d’immatriculation modifié est délivré par la préfecture.

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Les inconvénients à prendre en compte

  • Homologation temporaire : Le législateur souhaite suivre l’expérience de conversion pendant deux ans afin de recueillir des informations sur d’éventuels incidents ou accidents. Cette précaution vise à améliorer l’arrêté en fonction des résultats obtenus. Cependant, le processus de suivi est supervisé par le directeur général de l’énergie et du climat, ce qui soulève des questions sur la rigueur de cette autorité par rapport au ministère des Transports.

  • Sécurité en question : La conversion d’un véhicule en électrique soulève des questions sur la sécurité, surtout en ce qui concerne les batteries. Comment seront-elles fixées dans le véhicule et quel sera leur comportement en cas de collision grave ? Les pompiers et les services de secours doivent adapter leurs interventions pour éviter tout risque d’électrocution. Malheureusement, aucun crash-test n’est requis pour les véhicules convertis, ce qui est une lacune compte tenu des modifications apportées.

  • Performances et autonomie limitées : Pour minimiser l’impact sur le véhicule d’origine, la puissance du moteur électrique ne doit pas dépasser celle du moteur thermique initial. Cela permet de préserver le châssis d’origine et d’éviter des modifications de suspension. Cependant, cela entraîne une autonomie limitée d’environ 100 kilomètres et une vitesse maximale de 110 km/h. La boîte de vitesses est conservée afin de simplifier la conversion, mais cela peut être considéré comme un inconvénient par rapport aux voitures électriques sans levier.

  • Coût élevé : Sans les aides de l’État pour les voitures électriques, une telle transformation n’est pas économiquement viable. Le prix de conversion d’une voiture d’occasion n’est pas encore défini, mais les spécialistes estiment qu’il pourrait être d’environ 5 000 euros. Cependant, il faut garder à l’esprit que cette somme peut sembler élevée pour une voiture de plus de 5 ans, d’autant plus que la conversion peut coûter entre 10 000 et 12 000 euros pour certains modèles.

  • Propriété industrielle : Malgré la présence d’un moteur électrique, la voiture est toujours considérée comme un produit manufacturé développé, homologué et garanti par un grand constructeur. La conversion des voitures d’occasion en électrique ne doit pas être considérée comme une simple bricole bon marché. Certains fabricants proposent des kits de conversion, mais il faut également prendre en compte les conséquences potentielles de la modification d’un véhicule sur la garantie et l’assurance.

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En résumé, la conversion des voitures d’occasion en véhicules électriques ouvre de nouvelles possibilités, mais elle comporte également des défis à relever. Il est important de prendre en compte les avantages et les inconvénients afin de faire un choix éclairé. Si la conversion peut permettre à votre vieille voiture de retrouver une seconde jeunesse et de circuler en ville sans restriction, il est également important de considérer les contraintes de sécurité, les performances limitées et les coûts associés à cette transformation.