Le 3 avril dernier, un arrêté officiel autorisant la conversion des véhicules essence ou diesel en véhicules électriques ou à hydrogène a été publié. Cette nouvelle filière de conversion bénéficie d’un cadre réglementaire strict.
Des règles à respecter
Grâce à cet arrêté, il sera bientôt possible de convertir une vieille Clio en voiture électrique. Cependant, il convient de noter que le gouvernement impose des règles strictes à cette nouvelle filière.
Pour pouvoir convertir n’importe quel type de véhicule, vous devrez respecter certaines échéances. En ce qui concerne les voitures à quatre roues, la date de première mise en circulation doit être supérieure à cinq ans. Pour les deux-roues, ce délai est réduit à trois ans.
L’intervention d’un professionnel est indispensable
Bien que l’arrêté autorise la conversion des véhicules thermiques en véhicules électriques, il est impératif de faire appel à un professionnel pour effectuer cette transformation. Cette mesure vise principalement à garantir la sécurité, car une mauvaise manipulation de la batterie peut être dangereuse. Les réservoirs d’hydrogène, quant à eux, doivent être gérés avec précaution.
Des kits homologués
En plus de faire appel à un professionnel, l’arrêté introduit également l’obligation d’utiliser des kits homologués pour effectuer la conversion. En France, c’est l’UTAC CERAM qui est chargé d’évaluer la conformité de ces kits. Les professionnels devront également respecter un cahier des charges précis, notamment en ce qui concerne la puissance maximale du kit, le poids et la répartition des masses. Il sera impossible de proposer un kit qui dépasse les limites physiques du modèle d’origine.
L’enjeu du prix
Développer des kits de conversion est une chose, mais il est également essentiel de les rendre accessibles au plus grand nombre. Les tarifs des kits restent incertains, et les entreprises concernées n’ont pas encore fait d’annonces officielles.
L’existence d’aides nationales pour le retrofit est également un sujet de débat. Selon certaines sources, des discussions sont en cours et une prime d’environ 3 000 € pourrait être mise en place. Cependant, il est important de noter que pour l’instant, aucune aide gouvernementale nationale n’est prévue pour le retrofit. Les aides existantes sont principalement locales.
Un avenir incertain
Si certains voient le retrofit comme un nouvel eldorado, nous restons prudents quant à l’avenir de cette filière. Les perspectives varient en fonction des types de véhicules.
Dans le cas des voitures particulières et des scooters, il sera difficile pour les acteurs du retrofit de développer leur activité sans une aide gouvernementale, surtout face à la concurrence des constructeurs automobiles qui proposent désormais des voitures électriques neuves à moins de 20 000 euros, bonus déduit.
Cependant, pour les utilitaires et les véhicules lourds, le retrofit offre de nombreuses possibilités. Il peut répondre à des besoins spécifiques non couverts par les constructeurs, notamment en ce qui concerne les véhicules spéciaux. C’est sur ce marché que se positionne notamment la société spécialisée e-Néo. De plus, si le marché adressé est suffisamment large, il peut également y avoir des perspectives intéressantes pour les voitures anciennes, à condition de couvrir les coûts d’homologation des kits.
Et vous, que pensez-vous du retrofit ? Quelle serait la voiture idéale à convertir selon vous ? Seriez-vous prêt à passer à l’électrique ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires.