♦ Ressources : Se documenter (véritablement) sur le changement climatique
S’informer est la première étape pour agir. L’OCE, l’Office for Climate Education, a été créé en 2018 par des scientifiques et la fondation La main à la pâte, dans le but de fournir des informations de qualité sur le changement climatique. L’objectif est de mettre à disposition des enseignants (et des citoyens !) des données fiables et pédagogiques, basées sur les rapports du Giec, le groupe d’experts de l’ONU sur le climat, dont l’OCE est un membre observateur.
Toutes ces ressources sont gratuites, traduites en plusieurs langues (anglais, français, allemand, espagnol) et libres de droits. Des programmes spécifiques sont proposés aux enseignants, mais chacun peut trouver de quoi étancher sa soif de connaissances. Forêts, agriculture, sols, océans, glaciers, cyclones, mangroves… À vous de choisir !
♦ Associations : Soutenir le Réseau action climat
Connaissez-vous le RAC ? Fondé en 1996 à l’initiative de quatre organisations écologistes (France nature environnement, le WWF, Greenpeace et Les Amis de la Terre), le Réseau action climat compte aujourd’hui 27 associations en France qui ont uni leurs forces pour accélérer la prise de conscience des enjeux climatiques et la transition écologique de la société.
Son atout ? Mêler des cultures associatives différentes et des domaines de compétences variés : politique énergétique, transports, alimentation, protection de la biodiversité, etc. Ses représentants, régulièrement présents lors des COP, jouent un rôle essentiel s’inscrivant dans une action plus vaste. Le RAC fait partie du réseau mondial Climate Action Network International, qui regroupe 1 300 ONG dans 120 pays.
♦ Écosystèmes : Donner la parole à l’océan
Les océans sont d’importants alliés du climat – ils absorbent 23 % des émissions mondiales de CO2 ! Cependant, ils sont malmenés : pollution, surpêche, acidification… Pour tenter de les protéger, Véronique et François Sarano, deux océanographes renommés qui ont participé à l’aventure Cousteau, ont fondé en 2002 l’association Longitude 181.
Son objectif ? Rassembler les acteurs du milieu marin pour lutter contre ces fléaux qui détériorent les mers et entravent leur rôle de “puits de carbone”. Ses outils ? L’information et la sensibilisation des citoyens, notamment à travers des campagnes telles que celle qui, en 2007, a encouragé le vote d’une loi interdisant la pêche des requins en Polynésie. Longitude 181 travaille sur la gouvernance des océans ainsi que sur les gestes citoyens, du boycott des produits nuisibles aux espèces à la plongée écoresponsable.
♦ En direct : Suivre la COP27
Avec plus de 2 000 intervenants (chefs d’État et de gouvernement, scientifiques, grands témoins, ONG, etc.) qui vont échanger sur 300 thématiques, la COP27 est impressionnante. Comment suivre la conférence sans se perdre ? Bonne nouvelle : de nombreux acteurs fournissent un précieux travail de décryptage. Des climatologues par exemple, à suivre sur Twitter, comme Christophe Cassou (@cassouman40) ou Valérie Masson-Delmotte (@valmasdel), des économistes comme Céline Guivarch (@CelineGuivarch) et d’autres scientifiques.
On peut également consulter les comptes rendus d’institutions, de think tanks ou d’ONG, notamment le Haut Conseil pour le climat, l’Institut du développement durable et des relations internationales (iddri.org), La Fabrique écologique ou le Réseau action climat. Et bien sûr, les quotidiens nationaux, comme La Croix sur la-croix.com, sont incontournables. Il est également recommandé de visiter le site officiel de la COP27 (cop27.eg) et celui de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (unfccc.int).
♦ Biodiversité : Financer des forêts durables
Les incendies dévastateurs de l’été 2022 ont aggravé la vulnérabilité des forêts, en France et ailleurs. C’est un coup dur pour la planète ! En effet, si elles sont touchées, les forêts jouent également un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. En France, les 16,9 millions d’hectares de forêts absorbent ainsi 15 % des émissions de gaz à effet de serre du pays.
Consciente de ce rôle crucial de puits de carbone, l’association Sylv’ACCTES soutient les propriétaires engagés dans une sylviculture durable. Selon Loïc Casset, son délégué général, il s’agit de “faciliter la germination des graines, d’identifier les arbres d’avenir plus adaptés, de diversifier les espèces afin de prévenir les maladies”. Les collectivités, les entreprises et les citoyens peuvent devenir mécènes de Sylv’ACCTES qui, en six ans, a accompagné 600 sylviculteurs et financé 6 000 hectares de travaux forestiers.
♦ Écogestes : Changer ses habitudes
Sensibiliser les élèves aux écogestes, c’est bien. Accompagner leurs parents, c’est encore mieux ! C’est l’objectif du projet “J’ai décidé”, mené dans la communauté de communes d’Erdre et Gesvres, au nord de Nantes, qui compte 62 000 habitants. Le projet utilise la méthode de la société E3D, spécialiste des changements de comportement. Deux cents familles, sélectionnées dans quatre écoles de cette zone rurale, se sont portées volontaires pour mettre en place 15 écogestes et évaluer leur faisabilité au fil du temps.
Les défis ? Installer des “mousseurs” d’eau sur les robinets pour réduire la consommation jusqu’à 60 %, éteindre les appareils électriques, marcher ou faire du vélo sur de courtes distances, utiliser des recharges pour limiter les emballages, etc. Les familles sont régulièrement contactées par E3D pour faire le point sur les facteurs de réussite, mais aussi les obstacles. Ces informations sont ensuite utiles aux élus locaux pour ajuster leurs politiques de transition écologique.