Créer sa boutique en ligne : guide pratique

Créer sa boutique en ligne : guide pratique

Quel type de site choisir ?

En fonction de divers critères, tels que la clientèle ciblée (vente BtoB ou BtoC), le budget et le temps disponible, plusieurs options s’offrent à vous. Voici quelques exemples :

  • Une véritable boutique en ligne : un site marchand accessible à tous, permettant aux clients d’acheter et de payer en ligne.
  • Un extranet : un site sécurisé réservé à vos clients, où vous pouvez présenter votre catalogue, vos offres commerciales et prendre des commandes.
  • Un site “vitrine” : un site présentant vos produits ou services, sans possibilité d’achat en ligne.
  • Une page “professionnelle” sur un réseau social comme Instagram ou Facebook, pour promouvoir vos produits ou services sans possibilité de vente en ligne. Les commandes sont prises par téléphone ou par e-mail. Votre page web fournit des informations sur vos produits et fait leur publicité.

Il est bien sûr possible de combiner une boutique en ligne ou un site vitrine avec une présence sur les réseaux sociaux.

Quelle solution pour la création de votre boutique ?

Si vous souhaitez créer un site marchand, trois grandes solutions s’offrent à vous :

  • Créer votre site avec un système de gestion de contenu (CMS) : cette solution est peu coûteuse. Vous choisissez vous-même votre hébergeur et votre serveur, et vous pouvez personnaliser votre site. Vous devrez cependant avoir certaines compétences techniques et du temps à y consacrer, car vous serez responsable des mises à jour, de la sécurité et des sauvegardes des données, ainsi que de l’administration de vos pages via le système de gestion de contenu.

  • Créer votre site de A à Z, entièrement personnalisé, sans CMS : cette solution est peu coûteuse, mais elle nécessite des compétences techniques importantes et beaucoup de temps, car vous devrez savoir coder. Si vous ne possédez pas ces compétences, vous pouvez faire appel à un développeur ou à une agence web.

  • Faire réaliser votre site par une plateforme via un logiciel clé en main appelé SaaS (Software as a Service) : il s’agit d’une solution payante par abonnement. La plateforme se charge de la création et de la maintenance de votre site.

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Quelles précautions prendre si vous faites appel à un prestataire ?

Comme le rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) : “La création d’un site est une étape très technique. Il peut donc être utile de recourir à un professionnel qui maîtrisera la réalisation et la mise en ligne du site.”

Cependant, si vous choisissez de faire appel à un prestataire, certaines précautions sont nécessaires. Assurez-vous ainsi de conserver la maîtrise de l’animation et de la mise à jour de votre site, sans devoir passer constamment par un intermédiaire.

Attention également aux droits d’auteur. La conception du site web ainsi que les éléments qui y contribuent sont reconnus comme des œuvres de l’esprit protégées par le droit d’auteur. Il est préférable de demander au professionnel une cession des droits d’auteur dès la conclusion du contrat, de préférence pour l’ensemble du site et pour une durée indéterminée.

Quel nom donner à votre site ?

Tout site internet est identifié par un nom de domaine, l’équivalent de votre adresse postale sur internet.

L’achat d’un nom de domaine se fait par l’intermédiaire d’un bureau d’enregistrement. Vous pouvez également utiliser l’outil de recherche de disponibilité de nom de domaine proposé par l’Association française pour le nommage internet en coopération (Afnic).

Il est recommandé de déposer le nom de domaine choisi dans l’extension nationale du pays visé (par exemple, un nom de domaine en .fr pour la France) et en .com (extension générique), au minimum.

Assurez-vous d’être bien le contact administratif associé à votre nom de domaine, surtout si celui-ci a été acheté pour vous par un prestataire. Dans le cas contraire, le nom de domaine ne vous appartiendra pas. Pire encore, le prestataire pourrait vous demander de l’argent pour vous le revendre.

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Quelles mentions doivent obligatoirement apparaître sur votre site ?

Les mentions obligatoires sur votre site concernent les éléments suivants :

  • Les mentions légales : identité de l’entreprise, numéro d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés, e-mail et numéro de téléphone de votre entreprise, numéro d’identification à la TVA, identité de l’hébergeur du site, etc.

  • Les conditions générales de vente (CGV).

  • Les informations sur le traitement des données personnelles et l’utilisation des cookies.

  • La résiliation d’abonnement par voie électronique.

Pour en savoir plus sur les mentions obligatoires sur un site internet, consultez notre article dédié.

Quelle solution de paiement proposer ?

Il existe de nombreux moyens de paiement que vous pouvez proposer à vos clients, en fonction de vos produits ou services, de leurs prix et caractéristiques, ou de votre zone de chalandise, par exemple.

Si vous souhaitez viser l’international, vous pouvez opter pour les modes de paiement couramment utilisés dans les pays concernés. Par exemple, les consommateurs allemands apprécient le paiement sur facture ou par prélèvement, tandis que les Italiens préfèrent le contre-remboursement.

L’essentiel est de proposer des solutions simples et rassurantes, offrant une sécurité maximale tout en minimisant les risques de fraude.

Il est bien sûr possible de cumuler différentes solutions de paiement, telles que la carte bancaire, le chèque ou les espèces pour un paiement à la livraison, le virement bancaire, le portefeuille électronique comme PayPal ou Paylib, les cartes prépayées, les paiements par SMS ou fourniture d’accès à Internet, le prélèvement, etc.

Attention : vous ne pouvez pas facturer de frais supplémentaires liés à l’utilisation d’un moyen de paiement.

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Quel traitement fiscal pour votre site ?

Si votre site a été créé par un prestataire, il est considéré comme un élément de l’actif immobilisé de votre entreprise, selon la DGCCRF.

Les dépenses liées à cette acquisition doivent être comptabilisées dans un poste d’immobilisations incorporelles et amorties sur une durée maximale de cinq ans.

En revanche, si vous avez vous-même créé votre boutique en ligne, les dépenses correspondant à la phase de développement et de production du site peuvent être inscrites à l’actif de l’entreprise.

Cependant, cela n’est possible que si les conditions suivantes sont réunies :

  • L’entreprise a l’intention d’achever le site internet et de l’utiliser ou de le vendre, et elle a la capacité de le faire.
  • L’entreprise dispose des ressources nécessaires pour achever le développement et utiliser ou vendre le site.
  • Le site a de sérieuses chances de réussite technique.
  • Le site générera des avantages économiques futurs.
  • L’entreprise est en mesure d’évaluer de manière fiable les dépenses attribuables au site au cours de son développement.

En conclusion, créer sa boutique en ligne nécessite de faire des choix éclairés et de prendre certaines précautions pour assurer le bon fonctionnement et la réussite de votre projet. Suivez ces conseils et lancez-vous dans l’aventure du commerce en ligne avec assurance et détermination.