Critique du film Hybrid [2011]

C’était lors de l’hiver 2003. Lors du Festival Fantastique de Gérardmer, j’ai fait la rencontre d’un passionné de cinéma de genre. Cet homme, qui était réalisateur, présentait son premier film. Nous avons échangé nos impressions sur l’état du cinéma de genre français et nos aspirations. Cet homme, c’était Eric Valette. Son film, je l’ai vu le soir-même, lors de sa projection dans la compétition officielle. À l’époque, j’étais enthousiasmé par “Maléfique” et je pensais que ce réalisateur avait un grand potentiel. Malheureusement, je me suis trompé, et je n’étais pas le seul.

Déception après déception

Au fil des années, Eric Valette n’a pas réussi à confirmer ses débuts prometteurs. Son premier film n’a pas ouvert les portes espérées en France, et il a décidé de tenter sa chance aux États-Unis. Malheureusement, même là-bas, il a connu des échecs. Son remake de “One Missed Call”, sorti en 2008, était une énorme déception. Malgré cette période difficile, Eric Valette est parvenu à se reconstruire une réputation avec le film “Une affaire d’état” en 2009.

Hybrid : une nouvelle opportunité manquée

Eric Valette a eu la chance d’obtenir une nouvelle opportunité avec “Hybrid”, une co-production germano-américaine. Le scénario de ce film s’inspire d’une bande dessinée méconnue et raconte l’histoire d’une équipe de nuit confrontée à une créature monstrueuse capable de se transformer en voiture. Malheureusement, Eric Valette a choisi de prendre cette histoire au sérieux, ce qui a été une erreur.

Des choix malheureux

L’histoire d’”Hybrid” est un mélange entre “Christine” de John Carpenter et “Alien” de Ridley Scott. Malheureusement, Eric Valette reprend la plupart des éléments de ces deux films, qui sont aujourd’hui considérés comme des clichés. Le problème majeur est que le réalisateur aborde son sujet avec le plus grand sérieux, ce qui rend le film ridicule.

Un spectacle fade

Pendant plus d’une heure, le spectateur assiste à un spectacle improbable, rempli d’incohérences. Le monstre, censé être une voiture, choisit à chaque fois des véhicules dont la taille et la forme sont inadaptées à la situation. De plus, le monstre ne profite pas pleinement de sa capacité à se fondre dans son environnement. Toutes ces séquences d’une absolue stupidité auraient pu être digestes si Eric Valette avait accepté d’aborder son travail de manière plus légère.

Une déception

Au final, “Hybrid” est un spectacle fade qui ne parvient pas à satisfaire les attentes. Le film aurait pu être divertissant et gore, mais il se révèle fade et sans intérêt. Malgré la belle photographie de John R. Leonetti, “Hybrid” n’est qu’une déception de plus dans la filmographie d’Eric Valette.

En conclusion, Eric Valette n’a malheureusement pas réussi à confirmer ses débuts prometteurs. “Hybrid” est une nouvelle opportunité manquée pour ce réalisateur français. Espérons qu’il saura rebondir et proposer un film à la hauteur de son potentiel.