Danjoon Medusa : la star des monospaces (au cinéma)

Danjoon Medusa : le monospace star (de cinéma)

Vous ne connaissez pas la Danjoon Medusa ? Pourtant, selon son commercial, joué par Jérôme Commandeur, c’est “la voiture du futur”. Son petit plus technologique ? Un régulateur de vitesse. La Medusa n’existe pas dans la réalité, mais elle est le cadre d’un film complètement déjanté, intitulé A fond, sorti en décembre 2016 et réalisé par Nicolas Benamou.

Inspiré d’un fait divers : les problèmes de régulateur de la Renault Vel Satis

A fond réunit une belle brochette d’acteurs, tels que José Garcia, André Dussollier, Caroline Vigneaux, Florence Foresti et Charlotte Gabris. Mais le véritable protagoniste de ce long métrage n’est autre que la Danjoon Medusa. Cette voiture est inspirée des mésaventures d’un conducteur de Renault Vel Satis en 2004. Ce dernier prétendait être resté bloqué à 190 km/h, incapable de désactiver le régulateur de vitesse, ce qui l’a conduit à terminer sa course folle dans une barrière de péage. D’autres incidents similaires ont contribué à la méfiance générale envers la Vel Satis et son régulateur de vitesse. C’est sur cet événement réel que repose le scénario d’A fond, entraînant des situations cocasses et des cascades en pagaille.

Lazareth à la manoeuvre, Figueres au stylot, Mercedes à la base

Pour réaliser le film, il fallait une voiture suffisamment grande pour accueillir de nombreux acteurs. Un grand monospace était donc nécessaire. Pour ne pas nuire à un constructeur spécifique, une marque asiatique fictive appelée Danjoon a été créée, avec son modèle phare, la Medusa. La production a fait appel à Ludovic Lazareth, un spécialiste de l’automobile et de la moto atypiques, pour réaliser les véhicules nécessaires au tournage. Pour créer la Medusa, Lazareth a utilisé une Mercedes Classe V comme base, avec ses 9 places idéales pour les scènes en huis clos. Le design de la voiture a été confié à José Figueres, ancien élève de l’école Sbarro et fondateur de JFDesign. Il a créé l’identité visuelle de la marque et de la Medusa, en développant même un intérieur spécifique.

À lire aussi  Les futures voitures essence et hybrides jusqu’en 2025 !

Seulement 5 exemplaires

Nicolas Benamou, le réalisateur du film, a choisi le design final de la voiture. Il est ensuite revenu à Lazareth de fabriquer les cinq véhicules nécessaires au tournage. L’un d’entre eux était simplement un véhicule de présentation blanc, utilisé pour les scènes tournées en concession. Les deux véhicules rouges étaient destinés aux prises de vue extérieures et aux cascades. Les deux autres, également rouges, étaient ce que l’on appelle des “top riders”, conduits par des cascadeurs via un poste de pilotage installé sur le toit pour filmer des scènes d’action.

Une Medusa crédible

Les modifications des Mercedes Classe V ont été réalisées dans les locaux de Lazareth à Annecy. L’intérieur a été entièrement refait selon les dessins de Figueres, tandis que l’extérieur a été remodelé à l’aide de résine et de fibre de verre. Une fois peinte et modifiée, il est difficile de reconnaître le Van d’origine. Le résultat n’en fait pas la voiture de l’année, mais il faut reconnaître le talent de Lazareth et Figueres pour avoir créé un véhicule fictif totalement crédible, qui rappelle les nombreux produits chinois présentés chaque semaine.

En image :

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa

Danjoon Medusa