Et voilà ! Ma femme et moi, nous avons fait le tour de la Gaspésie en voiture électrique ! Partis le 2 septembre, nous sommes revenus le 9 septembre après une semaine de voyage. Malgré une autonomie limitée de seulement 125 kilomètres pour notre vieille voiture électrique de première génération, nous avons parcouru près de 2 200 kilomètres depuis notre domicile de Val-David. Qui aurait pu imaginer qu’une grosse batterie n’était pas indispensable pour voyager longtemps en voiture électrique ?
Etait-ce difficile ? Absolument pas ! Le voyage a été d’une facilité déconcertante. Toutes les bornes de recharge rapide étaient opérationnelles et seulement deux fois j’ai dû attendre. Une fois, un couple rechargeait leur Nissan Leaf et l’autre fois, un homme seul chargeait sa Chevrolet Bolt. J’ai eu de la chance, les deux fois j’ai attendu à peine 15 minutes.
Le conducteur de la Bolt m’a expliqué qu’il préférait s’arrêter tous les 150 kilomètres, même s’il avait une autonomie de 400 kilomètres, afin de ne pas passer trop de temps en recharge. Pour ma part, j’ai choisi de m’arrêter à chaque borne de recharge rapide du Circuit Électrique que je rencontrais, soit en moyenne tous les 75 kilomètres. A chaque recharge, je l’ai poussé à 80%, me donnant ainsi une autonomie d’environ 95 kilomètres jusqu’à la prochaine borne. Ma femme et moi parcourions en moyenne cinq bornes par jour et nous alternions les conducteurs à chaque recharge.
Combien de temps durait la recharge ? Seulement 10 à 12 minutes ! C’est là l’avantage d’une petite batterie électrique. Nous avions à peine le temps d’aller aux toilettes ou de nous étirer les jambes !
Notre itinéraire
Lors de notre première journée, nous avons longé la rive nord du fleuve jusqu’à Baie-Saint-Paul. Le deuxième jour, nous avons pris le traversier à Saint-Siméon (gratuit pour les VÉ – Véhicules Électriques) et avons poursuivi notre route jusqu’à Matane. Le troisième jour, nous avons traversé de nombreux petits villages côtiers jusqu’au parc Forillon. Nous avons passé la nuit dans un charmant gîte.
Le quatrième jour, nous avons visité Gaspé et nous sommes baignés sur la plage d’Haldimand. Oui, oui, nous nous sommes baignés le 5 septembre à Gaspé ! Ensuite, nous avons passé la nuit dans une auberge accueillante nommée “Sous les arbres”.
Le cinquième jour, nous avons visité Percé et passé la nuit à Chandler. Le lendemain, nous avons découvert la Baie des Chaleurs avant de repartir vers le fleuve en passant par le Nouveau-Brunswick. C’était là que la distance entre deux bornes était la plus longue, entre Campbellton et Saint-Quentin. Manquer d’électricité à ce stade du voyage aurait été un véritable calvaire car il n’y avait que des forêts à perte de vue ! Heureusement, tout s’est bien passé. J’ai réduit ma vitesse à 95 km/h et nous sommes arrivés avec une réserve de 20 km.
Ensuite, nous avons longé le lac Témiscouata et passé la nuit à Rivière-du-Loup. Le septième jour, nous avons visité le bas du fleuve. A Saint-Jean-Port-Joli, nous nous sommes arrêtés à la toute première borne rapide québécoise de Petro-Canada (qui est d’ailleurs gratuite pour le moment). Wow ! Cette borne est puissante ! Elle délivrait 51 kW ! Une performance jamais vue auparavant. En général, cela ne dépasse jamais les 44 ou 46 kW.
Lorsque j’ai dit à ma femme que cela dépassait ce que notre voiture pouvait prendre (50 kW), elle a commencé à avoir peur que cela explose !
Ensuite, nous avons traversé le fleuve par le pont de Québec et nous avons continué jusqu’à Trois-Rivières pour passer une dernière nuit. Malheureusement, je n’ai pas pu rendre visite à mon patron Sylvain Juteau à la station Roulez Électrique car c’était un dimanche !
Le septième et dernier jour, nous nous sommes arrêtés chez Véhicules Électriques Simon André avant de rentrer chez nous à Val-David.
En conclusion
Ce fut un magnifique “road trip”. J’adore conduire une voiture électrique. Le fait que le moteur soit totalement silencieux rend le voyage tellement reposant.
Et puis, laissez-moi vous dire à quel point c’est formidable de dépasser un camion avec une voiture électrique. Cela s’est produit plusieurs fois au cours de notre voyage. Au volant d’une voiture à essence, nous n’osons que rarement appuyer à fond sur la pédale d’accélérateur, craignant le rugissement du moteur. Avec une voiture électrique, il n’y a aucune hésitation, car il n’y a aucun bruit ! Cela rend les dépassements beaucoup plus faciles.
Alors voilà, nous sommes de retour ! Ma femme et moi avons tellement aimé notre escapade que nous envisageons de découvrir la Côte-Nord l’année prochaine ! Nous longerions la rive nord du fleuve jusqu’à Godbout, puis nous prendrions le traversier jusqu’à Matane et rentrerions par la rive sud. Car en électrique, tout est possible !
