La Toyota Prius, pionnière des voitures hybrides, fait son grand retour en tant que véhicule hybride rechargeable avec un style revisité pour une meilleure aérodynamique. Son design unique divise les opinions, avec un nez plongeant, une ligne abaissée et un arrière élégant. L’intérieur ne fera pas non plus l’unanimité.
Qualité de vie à bord
L’accès à bord de la nouvelle Prius est un peu particulier, avec une ligne très basse qui invite à descendre plutôt qu’à monter. Heureusement, l’ouverture des portes est facile et les sièges offrent un excellent maintien et un confort optimal.
La planche de bord est esthétiquement agréable et offre une sensation d’espace malgré le pare-brise incliné. La hauteur sous le toit est suffisante et le réglage du siège permet une installation sans difficulté. Cependant, les plastiques entourant le tableau de bord et les contre-portes sont un peu durs et résonnent creux.
En ce qui concerne l’assemblage, la qualité est au rendez-vous. Les deux écrans sont numériques, avec un combiné d’instruments de 7 pouces et un grand écran central tactile de 12,3 pouces. Cependant, leur ergonomie est complexe et demande un temps d’adaptation. Il est nécessaire de se familiariser avec les nombreuses touches présentes sur le volant et de naviguer à travers les menus de l’écran central pour effectuer les réglages souhaités. Il est important de rester prudent en conduisant. Heureusement, les commandes de chauffage et de climatisation sont facilement accessibles grâce à des boutons physiques situés sous l’écran. On retrouve également un problème similaire à celui rencontré chez Peugeot avec son i-Cockpit, où le volant, de petite taille, empêche une vision complète du combiné d’instruments, malgré plusieurs tentatives pour trouver la position de conduite idéale.
À l’avant, l’espace pour les passagers est appréciable, mais à l’arrière, trois occupants seront légèrement à l’étroit au niveau des épaules. Cependant, l’espace pour les jambes est généreux. L’accès à bord peut être un peu plus difficile en raison de la ligne plongeante à l’arrière. Il faut faire attention à ne pas se cogner la tête !
En ce qui concerne le coffre, malgré la présence des batteries sous la banquette, le volume reste limité pour cette catégorie de véhicule. Avec un maximum de 284 litres, on est plus proche des citadines que des compactes habituelles (301 litres pour la Renault Clio full hybrid E-Tech 145, par exemple). Cela reste loin des 345 litres de chargement offerts par la Mercedes Classe A 250e.
Au volant
La nouvelle Prius propose une seule motorisation hybride rechargeable, composée d’un moteur à essence de 4 cylindres de 2 litres développant une puissance de 152 ch (112 kW), associé à une machine électrique de 163 ch (120 kW). Cela offre une puissance combinée de 223 ch (164 kW), presque le double de la génération précédente qui affichait une puissance totale de 122 ch ! Cette puissance se ressent immédiatement à la conduite, avec des accélérations rapides et fluides pour s’insérer sans difficulté dans la circulation, même avec quatre passagers et leurs bagages.
La batterie de 13,6 kWh (contre seulement 8,8 kWh pour l’ancienne Prius) permet une autonomie en mode 100 % électrique allant jusqu’à 86 km selon le cycle d’homologation WLTP, ou 72 km avec des jantes de 19 pouces comme notre modèle testé. En réalité, sur des routes urbaines et interurbaines, l’autonomie sera d’environ 60 km, ce qui reste très honorable. La Prius fait mieux que la Citroën C5 Aircross (56 km), le Kia Niro PHEV (55 km) ou même la Peugeot 408 (47 km) en termes d’autonomie électrique. Cependant, le temps de recharge complet est de 4 heures en raison d’un chargeur embarqué de 3,3 kW, contre 7,4 kW pour une Peugeot 308 hybride rechargeable.
Lorsque la batterie est vide, le moteur thermique s’active de manière discrète, mais il devient plus bruyant lors des accélérations plus soutenues, par exemple lors de l’insertion dans le trafic ou du démarrage après un péage. Heureusement, sur route, il reste silencieux. À noter qu’à vitesse stabilisée, il est même possible de rouler en mode 100 % électrique si la batterie est suffisamment chargée. En termes de consommation, la Prius se montre sobre, avec une moyenne de seulement 6 l/100 km sur autoroute, même lorsque la batterie est vide. En ville, grâce à l’hybridation, sa consommation est encore réduite, avec une moyenne de 5,4 l/100 km.
La Prius offre une conduite agréable et très confortable. Les suspensions absorbent efficacement les irrégularités de la route. La direction est précise et offre une excellente sensation de conduite. Les systèmes d’aide à la conduite sont bien calibrés, notamment le maintien dans la voie et le régulateur de vitesse adaptatif, qui interviennent sans à-coups ni brutalité. En revanche, le système de surveillance du conducteur peut se montrer un peu trop sensible. Dès que le conducteur détourne les yeux de la route pour regarder l’écran de navigation ou effectuer une manipulation, un signal sonore retentit. Cela peut être agaçant lors de longs trajets.
Sécurité
La dernière Prius repose sur la nouvelle plateforme (GA-C) de Toyota, plus légère et plus rigide. Elle offre une meilleure résistance à la torsion de la partie arrière de la voiture (30 % de plus selon le constructeur). Les aides à la conduite ont également été améliorées. Grâce à ses 4 caméras panoramiques et ses 12 capteurs à ultrasons, la Prius est capable de se garer seule, sans intervention du conducteur. La caméra de surveillance de vigilance du conducteur de dernière génération offre des avertissements plus précis en cas de perte d’attention. De même, la reconnaissance des panneaux de signalisation a été améliorée grâce à une caméra plus moderne.
La nouvelle Toyota Prius offre des performances améliorées, une autonomie électrique plus importante et une conduite agréable. Malgré quelques limites en termes d’espace intérieur et de capacité de chargement, elle reste une excellente option pour ceux qui recherchent une voiture hybride rechargeable fiable et économe en carburant.