Découvrez le Hyundai Nexo, le SUV qui ne rejette que de l’eau

Découvrez le Hyundai Nexo, le SUV qui ne rejette que de l’eau

Imaginez-vous garer votre voiture et être abordé par un passant qui vous dit : “Monsieur, votre voiture a un problème. Elle rejette de la vapeur d’eau.” Mais rassurez-vous, la voiture en question est le Hyundai Nexo, un SUV alimenté par une pile à combustible à hydrogène. Cette technologie, principalement développée par des constructeurs asiatiques, vise à réduire l’empreinte carbone.

Une alternative sérieuse à la voiture électrique

Sur le papier, l’hydrogène présente de nombreux avantages. Cette ressource est abondante et sa production ne génère pas de CO2, à condition d’utiliser de l’énergie renouvelable pour le processus d’électrolyse. La voiture elle-même ne rejette que de la vapeur d’eau. De plus, elle évite les inconvénients des véhicules électriques tels que l’autonomie limitée et le temps de recharge prolongé. Le Nexo revendique une autonomie de plus de 650 km selon la norme WLTP, et le plein d’hydrogène ne prend pas plus de 5 minutes.

En choisissant l’hydrogène, Hyundai cherche également à se libérer de la dépendance industrielle chinoise en matière de batteries lithium-ion. La marque coréenne croit fermement en la solution hydrogène et prévoit de l’intégrer dans 18 véhicules d’ici 2025. Contrairement à l’ix35 “fuel cell”, qui était une adaptation d’un modèle existant, le SUV Nexo a été spécialement développé pour accueillir la technologie de la pile à combustible. Son design nous transporte dans le futur avec ses lignes épurées, sa couleur gris mat, ses optiques esquissant un sourire et reliées par un fin bandeau de leds, sa calandre à croisillons et ses poignées de porte rétractables qui renouvellent les codes de la marque.

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À bord du Nexo, entre tradition et futurisme

L’intérieur, plus conventionnel, témoigne du souci du détail lors de la conception. Son design semble s’être inspiré de sources variées. Le tableau de bord numérique en polycarbonate, protégé par une casquette en forme de vague, rappelle l’univers des dernières Mercedes. L’écran est divisé en deux parties. Le côté conducteur affiche les informations essentielles à la conduite sur une diagonale de 7 pouces. Au centre de la planche de bord se trouve l’écran de 12,3 pouces qui gère les fonctionnalités du véhicule et la navigation. Cet écran est intégré à une console centrale surélevée, qui rappelle celle d’une Porsche Panamera, parsemée de boutons et évoquant le passé. En revanche, la vision des caméras fixées sur les rétroviseurs latéraux sur l’écran lorsque le conducteur actionne le clignotant nous plonge dans le futur. Il en est de même pour le système, déjà vu chez BMW, qui permet de stationner (avancer ou reculer) le Nexo à distance grâce à la télécommande. Cet équipement facilite le stationnement dans des espaces restreints.

L’usine à gaz dissimulée

Le conducteur peut être fier de sa voiture, car peu de gens sont conscients qu’elle ne rejette que de l’eau dans l’atmosphère. Pour atteindre ce résultat, le Nexo cache une véritable usine à gaz. Le composant essentiel du véhicule est la pile à combustible, qui peut fournir jusqu’à 95 kW (130 ch). Elle fournit l’électricité au moteur en combinant l’hydrogène stocké dans trois réservoirs en fibre de carbone situés à l’arrière du véhicule avec l’oxygène prélevé dans l’air ambiant. Le système est complété par une batterie lithium-ion polymère d’une puissance de 40 kW et d’une capacité de 1,56 kWh, qui récupère l’énergie cinétique de la voiture lors des décélérations. Quant au moteur électrique synchrone à aimants permanents, il peut développer jusqu’à 163 ch (120 kW) tant que le niveau de charge de la batterie le permet, avant de voir sa puissance réduite à environ 120 ch. Dans la pratique, comme pour tout véhicule électrique, l’accélération diminue après 110 km/h.

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Le Nexo souffre également d’un rapport poids/puissance élevé et d’un confort de suspension perfectible. Toutefois, ce SUV démontre que l’hydrogène n’est plus de la science-fiction et qu’il doit être pris au sérieux en tant qu’alternative à la voiture électrique traditionnelle. Mais pour développer cette technologie, il est essentiel de soutenir les pouvoirs publics et les acteurs majeurs de l’industrie dans l’investissement dans les infrastructures de ravitaillement. Outre le coût prohibitif de la pile à combustible, l’un des principaux obstacles à l’expansion de ces véhicules est le coût d’une station de ravitaillement à 700 bars, qui avoisine le million d’euros. En France, il n’en existe qu’une vingtaine, dont la moitié est privée et seulement quatre en région parisienne. Il reste donc encore du chemin à parcourir.

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