Cet article ne parle pas des gilets jaunes, mais d’un lieu énigmatique et fascinant : le cimetière de voitures de l’infirme. Ces vieilles voitures abandonnées ne sont pas liées aux récentes manifestations en France, elles y étaient bien avant. Alors, laissez-moi vous en dire plus sur ce lieu étonnant.
Des voitures d’un autre temps
Je ne suis pas un passionné de voitures, mais j’adore tout ce qui est abandonné. L’urbex, vous connaissez ? Je ne pourrais même pas vous dire quels modèles de voitures j’ai vus ici. Peut-être des Simca, mais je n’en suis pas certain. Si vous les reconnaissez sur les photos, dites-le moi, s’il vous plaît !
C’est après avoir regardé un documentaire sur les cimetières de voitures diffusé il y a quelque temps sur Arte que j’ai commencé à chercher ce genre d’endroits. J’en ai rapidement trouvé quelques-uns, mais celui-ci a vraiment attiré mon attention. Lors d’un week-end dans la région, j’ai décidé de faire un détour par le cimetière de voitures de l’infirme. Cette visite m’a captivé et je suis maintenant de plus en plus intéressé par ce type d’endroits.
En voie de disparition
Cependant, comme le souligne le documentaire, ces lieux sont en voie de disparition. Il y en avait beaucoup en Europe à une époque. On ne savait pas trop comment se débarrasser des vieilles voitures, alors on les entassait là où elles ne gênaient pas. Mais ces dernières années, avec la pression écologique croissante, de nombreux sites ont été démantelés. Les carcasses sont vendues aux enchères et partent comme des petits pains.
Le cimetière de voitures de l’infirme
Le cimetière de voitures de l’infirme n’est pas un simple dépotoir. Ces dizaines de carcasses ont été méticuleusement acquises par un collectionneur. Pendant plusieurs décennies, cet homme a rassemblé plus d’une centaine de véhicules construits entre les années 50 et 70. Mais un jour, ironie du sort, il a été renversé par une voiture et n’a plus été en mesure de s’occuper de ses précieuses cylindrées.
Aujourd’hui, ce site de stockage est complètement abandonné. Autour du hangar, la végétation a envahi le terrain. Le chemin pour y accéder n’est même plus visible, il faudrait le défricher pour sortir les voitures de leur sommeil.
A l’intérieur du hangar, les voitures sont entassées les unes contre les autres. Il est parfois impossible d’ouvrir les portières ou de se faufiler entre elles. Il faudrait quasiment toutes les déplacer pour sortir celle qui est au fond. Cependant, certaines voitures sont mieux préservées, protégées de la végétation qui menace le toit du hangar, prêt à s’effondrer.
Les graffeurs ont également pris possession des lieux, laissant leur empreinte sur quelques voitures et les murs du hangar. En choisissant les bons angles de vue, il est encore possible de les éviter, mais cela ne durera peut-être pas.
Un parcours d’obstacles photographique
J’ai passé près de 2 heures dans ce hangar, déplacé entre les voitures avec mon appareil photo et mon trépied. Les prises de vue étaient souvent acrobatiques, imaginé en équilibre sur le coffre rouillé d’une voiture pour prendre une photo à travers une lunette arrière…
En tout cas, photographiquement parlant, j’ai vraiment adoré cette découverte du cimetière de voitures de l’infirme.
