Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA): Une perte de vision qui ne rend pas aveugle

Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une affection grave de la rétine qui peut entraîner une perte de vision centrale chez les personnes de plus de 50 ans. Bien que très invalidante, cette maladie ne rend jamais totalement aveugle car la vision périphérique reste intacte. Les chercheurs travaillent ardemment pour améliorer la prise en charge de cette maladie multifactorielle.

Comprendre la DMLA

La DMLA est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans. Sa fréquence augmente avec l’âge, touchant environ 8 % de la population française. Les formes tardives, associées à une perte de la vision centrale, sont moins fréquentes mais deviendront plus courantes avec l’allongement de l’espérance de vie.

Il existe deux formes de DMLA. La forme précoce, également appelée “sèche précoce”, est caractérisée par l’accumulation de dépôts blanchâtres à l’intérieur de la macula. Cette phase est généralement asymptomatique mais peut provoquer des déformations des lignes droites et des taches floues.

Dans environ la moitié des cas, la forme précoce évolue en formes dégénératives tardives, atrophique ou humide. La forme atrophique correspond à une disparition progressive des cellules de la rétine, tandis que la forme humide se caractérise par la prolifération de vaisseaux sanguins anormaux. Ces formes conduisent à une dégradation irréversible de la macula et à une perte de la vision centrale.

Une perte de vision progressive

La DMLA se manifeste par une baisse d’acuité visuelle, des difficultés à la lecture et une légère déformation des objets. À un stade plus avancé, des tâches noires apparaissent dans le champ de vision central et la vision est déformée.

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Il existe plusieurs facteurs de risque de la DMLA, notamment l’âge, la prédisposition génétique, le tabagisme, l’obésité et l’exposition excessive à la lumière. Adopter une bonne hygiène de vie, comme arrêter de fumer, avoir une alimentation saine et pratiquer une activité physique régulière, peut contribuer à prévenir la survenue ou l’aggravation de la maladie.

Seule la forme humide se traite

Depuis 2006, la forme humide de la DMLA est traitée à l’aide d’inhibiteurs du VEGF. Ces médicaments permettent de stopper la progression de la maladie en bloquant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux. Il n’existe cependant pas de traitement spécifique pour la forme atrophique, bien qu’une supplémentation en antioxydants et certains minéraux puisse ralentir sa progression.

Les chercheurs travaillent activement à l’amélioration de la prise en charge de la DMLA. De nouvelles thérapies géniques et cellulaires sont étudiées pour produire des anti-VEGF directement dans l’œil et régénérer les cellules de la rétine. De plus, la recherche se concentre sur l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques et l’exploration de la modification des cellules ganglionnaires de la rétine pour les rendre photosensibles.

En somme, bien que la DMLA soit une maladie dégénérative de la vision, des progrès significatifs sont réalisés dans la compréhension et le traitement de cette affection. Il est essentiel de sensibiliser le public à l’importance d’une bonne hygiène de vie et de soutenir la recherche pour permettre aux personnes atteintes de DMLA de conserver leur vision le plus longtemps possible.