Démystifier la recharge d’une voiture électrique hors réseau : Utilisez l’énergie solaire pour une conduite propre

Démystifier la recharge d’une voiture électrique hors réseau : Utilisez l’énergie solaire pour une conduite propre

Chaque semaine, notre journaliste répond aux questions scientifiques de lecteurs.

Utiliser l’énergie solaire pour recharger une voiture électrique

Oui, c’est possible, mais il est nécessaire d’avoir une capacité importante de stockage d’énergie. Pour recharger sa voiture chaque jour, il faut utiliser environ deux fois plus de batteries que pour une maison hors réseau normale, selon Marco Deblois, cofondateur de Rematek Énergie, un distributeur de produits d’énergie renouvelable. Les installations solaires hors réseau ne sont généralement pas utilisées pour alimenter les systèmes de chauffage ou les chauffe-eau, mais plutôt pour l’éclairage et les appareils électroménagers.

Pour un trajet quotidien typique d’un Québécois en voiture, d’environ 60 km, il faudrait en moyenne une installation de stockage d’énergie de 10 kWh. Cette capacité est comparée à celle de 5 à 10 kWh pour une résidence hors réseau typique. Cependant, Oumarou Savadogo, titulaire d’une chaire en énergie durable à Polytechnique Montréal, estime qu’il faut environ 60 kWh pour recharger complètement une voiture électrique, en été comme en hiver.

Le choix entre énergie solaire et éolienne

En ce qui concerne le choix entre énergie solaire et éolienne, Marco Deblois indique qu’il n’existe pas vraiment de petits systèmes éoliens abordables et que leur variabilité est trop importante. Par conséquent, il est préférable de choisir l’énergie solaire.

Latitude et ensoleillement

Il est important de noter que l’ensoleillement diminue peu avec la latitude. Selon Marco Deblois, il varie d’une moyenne annuelle par jour de 4,34 kWh/m² à Montréal à 4,01 kWh/m² à Mont-Tremblant.

À lire aussi  L’avantage en nature des véhicules électriques mis à disposition par les entreprises

Il convient également de tenir compte des distances parcourues chaque année, qui sont de 30 % à 50 % plus grandes en région éloignée, selon Statistique Canada. Dans les régions éloignées telles que la Côte-Nord ou l’Abitibi-Témiscamingue, la proportion de voitures totalement électriques est six fois inférieure à celle de la région métropolitaine de Montréal. En revanche, la différence est moins importante pour les voitures hybrides, qui peuvent fonctionner à l’essence.

Le coût de l’installation

Selon Marco Deblois, une installation de 20 kWh avec des panneaux solaires pourrait coûter plusieurs dizaines de milliers de dollars, selon l’installateur. Il est donc essentiel de prendre ce facteur en compte lors du choix de l’énergie solaire pour recharger une voiture électrique.

Batteries recommandées

En ce qui concerne le type de batterie à utiliser, Marco Deblois recommande le lithium-ion, bien que plus cher, car il est plus durable que les batteries traditionnelles. À long terme, il est plus rentable, surtout si une grande partie de l’énergie stockée dans la batterie est utilisée régulièrement. De plus, pour les personnes branchées au réseau électrique qui souhaitent pouvoir recharger leur voiture en cas de panne, le lithium-ion présente également des avantages. Comparé aux batteries traditionnelles, il perd moins de charge. Par exemple, le lithium-ion perd 4 % de sa charge par mois les trois premiers mois, mais seulement 2 % ensuite.

En conclusion, la recharge d’une voiture électrique hors réseau est possible grâce à l’utilisation de l’énergie solaire. Cependant, cela nécessite une capacité de stockage d’énergie plus importante que pour une résidence hors réseau normale. Il est donc essentiel de prendre en compte divers facteurs tels que la latitude, l’ensoleillement et le coût de l’installation. Le choix d’une batterie lithium-ion est également recommandé pour une durabilité accrue. Avec ces informations, vous pouvez envisager sereinement la recharge de votre voiture électrique hors réseau.

À lire aussi  Les voitures électriques : une réalité moins “verte” qu’il n’y paraît