Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit ! L’infection au virus du papillome humain (HPV) peut passer totalement inaperçue, car elle est souvent asymptomatique. Bien que dans la plupart des cas, le corps se débarrasse naturellement du virus en un à deux ans, il peut parfois causer des lésions qui peuvent évoluer en cancer si elles ne sont pas prises en compte. Mais ne t’inquiète pas, on va te montrer comment gérer tout cela au mieux.
Dépistage
Le dépistage du HPV n’est pas toujours facile. Pour les femmes, le dépistage se fait principalement par le biais d’un frottis. Cette méthode consiste à prélever des cellules au niveau du col de l’utérus. Très rapide, ce test permet de détecter d’éventuelles lésions. Dans l’idéal, il est préférable de le faire en dehors des règles et, si possible, sans avoir eu de rapport sexuel au cours des dernières 48 heures. Toutefois, ne panique pas, un test positif au HPV ne signifie pas que tu développeras forcément un cancer !
En plus du frottis, les symptômes visibles du HPV, tels que les verrues ou les condylomes, peuvent également être détectés par ton médecin généraliste, ton gynécologue, un dermatologue, un urologue, voire même par un dentiste dans certains cas. Le médecin examinera la zone concernée de ton corps (généralement les parties génitales, l’anus ou la bouche) et pourra effectuer un prélèvement pour analyse.
Pour les hommes, il est conseillé de consulter un urologue ou un andrologue spécialisé dans le système génital masculin. Une péniscopie sera réalisée afin de détecter d’éventuelles anomalies, telles que les condylomes. En cas de doute, un prélèvement sera effectué et envoyé au laboratoire pour analyse.
Traitements
Le choix du traitement dépendra de ton sexe, de ton âge, des symptômes et de leur localisation sur ton corps. Dans la plupart des cas, le virus disparaît grâce à l’immunité naturelle de ton organisme. Toutefois, si le virus persiste, ton médecin pourra te prescrire un traitement. Dans la plupart des cas, plusieurs rendez-vous médicaux seront nécessaires.
Les condylomes peuvent être traités avec des crèmes, par cryothérapie, au laser ou bien être enlevés lors de petites interventions chirurgicales. Par exemple, la cryothérapie consiste à “brûler” la verrue à l’aide d’azote liquide à une température de -196 °C. En refroidissant la verrue, celle-ci s’élimine progressivement, entraînant ainsi la destruction du virus. Ce traitement peut être légèrement douloureux, mais ton médecin pourra te proposer une anesthésie locale si nécessaire. Le choix du traitement dépendra de l’étendue et de la localisation de la lésion.
En ce qui concerne les lésions de l’utérus, dans certains cas, le gynécologue peut réaliser une chirurgie appelée conisation. Cette procédure consiste à enlever une partie du col de l’utérus en forme de cône. Si la lésion s’est transformée en cancer, le chirurgien pourra également procéder à l’ablation de l’utérus.
C’est pourquoi il est crucial de te protéger et de te faire dépister régulièrement (en effectuant régulièrement des frottis pour les femmes, et/ou en consultant ton médecin en cas de doute).
Où consulter ?
Plusieurs professionnels de la santé peuvent traiter les symptômes du papillomavirus. Bien entendu, le gynécologue est spécialisé dans ce domaine, mais il n’est pas le seul. Étant donné que plusieurs parties de ton corps peuvent être concernées, différents spécialistes pourront t’aider : médecin généraliste, dermatologue, gynécologue, andrologue, dentiste, etc. Quel que soit le traitement prescrit, plus il est commencé rapidement, moins les risques de propagation du virus sont élevés.
