Le cancer du pancréas est l’un des cancers digestifs les plus fréquents et meurtriers. Malheureusement, il est souvent diagnostiqué à un stade avancé, ce qui complique grandement les chances de guérison, dans près de 90 % des cas. Cependant, grâce à un projet ambitieux mené par le Centre National de Médecine de Précision PRISM, l’objectif est de détecter plus tôt les cancers du pancréas et d’augmenter considérablement les chances de guérison des patients. Cela pourrait sauver jusqu’à 100 000 vies chaque année dans le monde.
L’ampleur du cancer du pancréas
En France, plus de 14 000 cas de cancer du pancréas sont diagnostiqués chaque année, en faisant le deuxième cancer digestif le plus courant après le cancer colorectal. À l’échelle mondiale, cette maladie cause environ 400 000 décès annuels. Malheureusement, la majorité des tumeurs pancréatiques sont diagnostiquées trop tard. En effet, cette maladie peut évoluer de manière silencieuse pendant 10 ou 15 ans, sans aucun symptôme apparent. Lorsque les symptômes se manifestent enfin, le cancer est déjà à un stade avancé et souvent inopérable. Pourtant, si le cancer est détecté suffisamment tôt, les chances de guérison s’élèvent à 80 %. C’est pourquoi le projet PRISM vise à développer un test de dépistage précoce pour améliorer les perspectives de guérison.
Un test de détection précoce en développement
L’équipe de recherche en charge du projet PRISM s’est donné 3 ans pour mettre au point une nouvelle méthode de détection précoce du cancer du pancréas en identifiant sa signature moléculaire. L’objectif ultime est de pouvoir diagnostiquer ce cancer de manière fiable à partir d’une simple prise de sang ou d’un prélèvement urinaire.
La première étape consiste à analyser le profil moléculaire de 200 tumeurs pancréatiques à un stade très précoce et à les comparer à celui d’un groupe de personnes sans tumeur. Cette analyse permettra d’identifier les anomalies spécifiques du cancer du pancréas et d’établir sa signature moléculaire. Ensuite, les chercheurs vérifieront si ces anomalies sont présentes dans le plasma et les urines des patients ayant déjà subi une analyse tumorale. Ainsi, ils pourront valider la possibilité d’un outil de diagnostic basé sur ces échantillons.
Si les résultats obtenus lors de cette première étape sont concluants, la deuxième étape consistera à analyser le profil moléculaire de 200 nouveaux patients atteints de cancer du pancréas, ainsi que celui de 200 volontaires en bonne santé. Si ces analyses confirment l’efficacité du test diagnostique, une étude sera réalisée pour évaluer l’impact de ce dépistage précoce sur la mortalité des personnes testées. La réussite de ce projet nécessitera un financement total de 2,1 millions d’euros et pourrait révolutionner la prise en charge du cancer du pancréas. En le détectant plus tôt et donc plus facilement opérable, cette maladie ne serait plus une impasse thérapeutique pour près de 100 000 personnes chaque année dans le monde.
Les symptômes du cancer du pancréas
Le cancer du pancréas est une maladie silencieuse, dont les symptômes apparaissent souvent tardivement. Certains signes peuvent néanmoins alerter :
- Dépression
- Fatigue intense
- Jaunisse
- Nausées
- Amaigrissement rapide
- Douleurs abdominales
- Troubles du transit intestinal
- Douleur au milieu du dos
- Diabète récent sans prise de poids
- Thrombose veineuse profonde
Pour en savoir plus sur la prise en charge du cancer du pancréas, le programme médico-scientifique PRISM ou pour soutenir ce projet, consultez les liens ci-dessous :
- La prise en charge du cancer du pancréas
- Le programme médico-scientifique PRISM
- Soutenez le programme PRISM
En conclusion, le projet PRISM représente un réel espoir dans la lutte contre le cancer du pancréas. En détectant plus tôt cette maladie, il ouvre la voie à une meilleure prise en charge et à une augmentation significative des chances de guérison. Grâce à cette avancée majeure, jusqu’à 100 000 vies pourraient être épargnées chaque année à travers le monde.
