Dermatite atopique : une peau sèche et sensible

Dermatite atopique : une peau sèche et sensible

La dermatite atopique, également connue sous le nom d’eczéma atopique, est une maladie inflammatoire chronique de la peau. Bien qu’elle se développe principalement chez les nourrissons et les enfants, elle peut aussi apparaître chez les adolescents et les adultes. Cette affection se caractérise par une peau sèche associée à des lésions d’eczéma telles que des rougeurs, des démangeaisons, des vésicules, des suintements et des croûtes, qui évoluent par poussées.

Comprendre la dermatite atopique

La dermatite atopique est de plus en plus fréquente chez les enfants et est souvent associée à des allergies alimentaires, des rhinites allergiques et des crises d’asthme. Elle se développe généralement à partir de l’âge de trois mois. Chez les nourrissons, les lésions sont le plus souvent présentes sur les zones rebondies du visage et des membres, ainsi que sur le cuir chevelu et les fesses. Plus tard, elles peuvent apparaître au niveau des plis (cou, derrière les genoux, plis des coudes), des mains et autour de la bouche. Bien que la majorité des cas de dermatite atopique disparaissent pendant l’enfance (50% avant l’âge de 5 ans), environ 10 à 15% des cas persistent à l’âge adulte.

Les complications les plus fréquentes de la dermatite atopique sont les infections cutanées par le staphylocoque doré ou le virus de l’herpès. Des retards de croissance et des complications ophtalmologiques, telles que des kératoconjonctivites fréquentes, une cataracte et un détachement rétinien, peuvent également être associés à certaines formes de dermatite atopique. De plus, cette maladie chronique peut avoir un impact psychologique important, entraînant des troubles du sommeil, de l’irritabilité et même un syndrome dépressif.

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Facteurs génétiques et environnementaux

La dermatite atopique est associée à une prédisposition héréditaire à développer des allergies, dont la traduction peut être une dermatite, un asthme ou des rhinites allergiques. Les études montrent qu’entre 50 et 70% des individus atteints ont un parent au premier degré également touché. Lorsque les deux parents sont atteints, le risque pour l’enfant de développer un eczéma allergique est de 80%. Plusieurs gènes semblent contribuer à l’apparition de cette pathologie, dont certains sont impliqués dans la constitution de la barrière cutanée.

La prévalence croissante de la dermatite atopique au cours des dernières décennies suggère également l’implication de facteurs environnementaux. Des changements tels qu’une hygiène excessive, une perte de stimulation précoce du système immunitaire, un lavage excessif de la peau, un environnement de vie isolé avec peu de ventilation favorisant les acariens, une présence accrue d’animaux domestiques, une diversification précoce de l’alimentation, une exposition au tabac et à la pollution urbaine, des grossesses plus tardives et une fréquentation plus régulière des collectivités d’enfants peuvent tous contribuer à l’augmentation de cette maladie. Cependant, il est difficile d’évaluer le poids relatif de ces facteurs, car ils sont complexes et souvent interconnectés.

Mécanismes de la dermatite atopique

Contrairement à l’eczéma de contact, la dermatite atopique ne survient pas lorsque la peau entre en contact avec une substance spécifique. Une prédisposition génétique est probablement à l’origine d’une altération de la barrière cutanée chez les patients, entraînant une sécheresse cutanée et une sensibilité accrue aux agressions extérieures. Cette altération permet également aux allergènes de l’environnement tels que les pollens, les poussières et les savons de pénétrer dans la peau et de stimuler le système immunitaire. Celui-ci réagit de manière excessive à cette agression perçue, déclenchant l’eczéma avec ses rougeurs, démangeaisons, inflammations et suintements.

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Traiter la dermatite atopique

Le traitement de la dermatite atopique repose principalement sur des soins locaux. Un traitement de fond est nécessaire pour lutter contre la sécheresse cutanée et rétablir la fonction de barrière de la peau. Il est recommandé d’appliquer quotidiennement des émollients tels que des crèmes hydratantes.

Lors des poussées, les soins visent à réduire l’inflammation et les démangeaisons afin de soulager le patient et d’éviter les surinfections. L’utilisation de dermocorticoïdes, d’immunomodulateurs ou de solutions antiseptiques, combinée éventuellement à des antihistaminiques par voie orale, peut aider le patient à traverser la crise.

Pour en savoir plus sur la dermatite atopique, vous pouvez consulter les ressources suivantes :

  • Dossier Dermato-info.fr
  • AllergoLyon
  • Asthmes et allergies
  • Dossier de l’Assurance maladie sur l’eczéma atopique
  • Lesallergies.fr, site de la Société française d’allergologie
  • Enregistrement audio d’une conférence donnée par Alain Taïeb (unité Inserm 1035) sur l’eczéma/dermatite atopique en 2018

Il existe également des associations de patients, comme l’Association française pour la prévention des allergies, qui peuvent être une source d’information et de soutien.