L’entreprise chinoise Ganfeng a récemment annoncé le lancement en série de sa première batterie solide, avec une version encore plus prometteuse en cours de développement. L’objectif ? Doubler l’autonomie des voitures électriques.
Depuis quelques années, les constructeurs automobiles rivalisent d’ingéniosité pour offrir une autonomie toujours plus grande aux voitures électriques. Dans cette course, ils s’associent souvent avec des fabricants tels que CATL ou Ganfeng, une entreprise chinoise méconnue mais prometteuse.
Une promesse alléchante
Bien que discrète actuellement, Ganfeng devrait bientôt se faire connaître davantage. En effet, elle vient d’annoncer officiellement le lancement en série de sa première batterie solide, une véritable révolution, relayée par le site chinois CNEVPost.
L’entreprise travaille sur cette nouvelle technologie depuis un certain temps, ayant déjà annoncé son développement en 2021. Lors d’une conférence destinée à ses investisseurs le 19 mai dernier, Ganfeng a révélé des informations particulièrement enthousiasmantes.
Parmi ces informations, nous découvrons la densité d’énergie impressionnante de cette batterie solide : 260 Wh/kg. Une valeur qui profite directement à l’autonomie des véhicules. En effet, cette technologie permet un assemblage plus compact des cellules par rapport aux batteries lithium-ion standard à électrolyte liquide.
Ainsi, une batterie solide peut stocker plus d’énergie pour une même taille, ce qui permet aux voitures de rouler plus longtemps sans avoir besoin de se recharger. Cela résout également le paradoxe actuel qui exige de grandes batteries pour une grande autonomie, ce qui augmente le poids et la consommation des voitures.
Un peu de patience
Ganfeng affirme être capable de produire en moyenne 4 GWh par an, ce qui équivaut à 50 000 voitures électriques. Bien que ce chiffre puisse sembler faible en comparaison avec les 100 GWh produits par CATL en 2021 ou les prévisions de Tesla pour son usine de Berlin, il est important de souligner que les batteries solides sont plus difficiles à industrialiser et à produire en grandes quantités.
C’est pourquoi certaines entreprises, telles que Dongfong et WeLion en collaboration avec Nio, privilégient les batteries semi-solides pour trouver un compromis. En effet, les batteries solides ne sont pas encore prêtes pour une production en série à grande échelle, et cela ne devrait pas arriver avant la fin de la décennie, selon certains experts.
Ganfeng travaille déjà sur une version encore plus performante de sa batterie solide, avec une densité allant jusqu’à 400 Wh/kg. Cette version se distingue de la première par l’utilisation d’une anode en lithium, tandis que l’autre utilise du graphite. À titre de comparaison, les batteries actuellement disponibles sur le marché n’atteignent généralement pas les 200 Wh/kg, bien que les dernières batteries de CATL et Nio s’approchent des 260 Wh/kg.
Ganfeng doit néanmoins faire face à une concurrence croissante, avec deux concurrents de taille, QuantumSpace et Prologium Technology. Ces batteries solides devraient être utilisées dès l’année prochaine par VinFast en France, ainsi que par Mercedes. De leur côté, Ford et BMW aimeraient tester cette technologie dès cette année.
(Image: Batterie de la future R5 électrique, pour illustration)
(Image: La différence entre une batterie Li-ion et une batterie solide // Source : Samsung)
Ces avancées technologiques dans le domaine des batteries solides promettent de révolutionner l’industrie automobile électrique. Elles permettront d’offrir une autonomie accrue et contribueront à la transition vers des véhicules plus écologiques. Il ne nous reste plus qu’à attendre patiemment que ces batteries solides deviennent une réalité accessible à tous.