Des camps de réfugiés aux alternatives: donner aux réfugiés une vie digne et indépendante

Des camps de réfugiés aux alternatives: donner aux réfugiés une vie digne et indépendante

Les camps de réfugiés sont souvent le premier refuge pour environ 40% des personnes déplacées de force. Certains camps ne durent que quelques mois, tandis que d’autres persistent depuis des décennies, comme les camps de Tindouf en Algérie ou de Dadaab et de Kakuma au Kenya, où les réfugiés vivent depuis plusieurs générations.

Une fois arrivés dans un camp, les réfugiés sont enregistrés et reçoivent une carte d’identité. Selon la taille de la famille, les services de base comprennent des tentes, des couvertures, des matelas, des bâches en plastique, des ustensiles de cuisine, des bidons d’eau et des cartes de rationnement alimentaire. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) peut fournir tous ces équipements en 72 heures. Le HCR livre en moyenne entre 70 000 et 100 000 tentes et près de 2 millions de m² de bâches en plastique par an. La mise à disposition d’abris est donc l’une des principales missions du HCR, qui dépense en moyenne environ 300 millions de dollars par an pour ces abris et environ 670 millions de dollars pour d’autres articles non alimentaires, notamment des tentes et des bâches en plastique.

Fournir un abri adapté est essentiel pour assurer la sécurité et la protection des réfugiés contre les maladies et les aléas météorologiques. Le type et la qualité des abris ont également un impact sur la vie familiale et communautaire des réfugiés. Un camp de réfugiés a une durée de vie moyenne d’environ 12 ans, il est donc crucial d’investir dans des abris durables. Le HCR s’aligne sur les projets de développement locaux et nationaux pour garantir une mise en œuvre efficace de telles mesures. Les décisions prises en début de crise, en termes de planification et de partage des responsabilités, ont des conséquences significatives sur la durabilité de ces projets.

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Les camps de réfugiés peuvent prendre différentes formes. Dans certains cas, chaque famille partage une tente, qui peut être remplacée par des cabanons ou des conteneurs plus stables au fil des années. Dans d’autres régions du monde, les réfugiés reçoivent du bois et des bâches en plastique pour construire leur propre logement en fonction des techniques de construction et des conditions climatiques locales.

Vivre dans des camps fermés et isolés peut rendre les réfugiés dépendants de l’aide humanitaire, limitant ainsi leur capacité à reprendre le contrôle de leur vie. Cela aggrave souvent les traumatismes déjà subis en raison de l’exil lui-même. Les alternatives aux camps de réfugiés sont donc une priorité pour le HCR. Bien conçues, elles permettent aux réfugiés d’accéder à une vie plus digne et indépendante en tant que membres à part entière de la communauté.

Ces alternatives sont multiples. Les réfugiés peuvent se voir attribuer un terrain ou un logement, temporairement ou de manière permanente, avec ou sans paiement. Par exemple, en Ouganda, le gouvernement a fourni des terrains cultivables ou constructibles à de nombreux réfugiés, leur permettant de subvenir à leurs propres besoins. La mise en œuvre de telles solutions dépend des droits accordés aux réfugiés par le pays d’accueil.

Le HCR travaille en collaboration avec de nombreux acteurs pour renforcer les infrastructures locales existantes, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé. En encourageant l’intégration des réfugiés et leur acceptation par la société d’accueil, il est possible de développer des solutions durables qui garantissent la sécurité et l’indépendance des personnes en quête de protection, tout en réduisant leur dépendance à l’aide humanitaire.

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Au fil des années, de plus en plus de réfugiés se dirigent vers les zones urbaines, représentant environ 58% du total. Les villes offrent davantage d’opportunités d’emploi et d’avenir. Cette évolution a nécessité des adaptations dans la nature même de l’aide humanitaire. Ainsi, le HCR investit maintenant dans des allocations en espèces pour offrir un soutien adapté aux réfugiés vivant en milieu urbain tout en restant utilisables en milieu rural. Cette approche contribue à offrir aux réfugiés plus d’indépendance et d’autonomie pour reconstruire leur vie à leur manière.

En conclusion, donner aux réfugiés la possibilité de vivre dans des conditions dignes et indépendantes est un objectif essentiel du HCR. Cela passe par la fourniture d’abris adaptés dans les camps de réfugiés, mais aussi par le développement d’alternatives durables pour permettre aux réfugiés de trouver leur place au sein de la société d’accueil. Une approche holistique et collaborative est nécessaire pour véritablement changer la vie des réfugiés et leur offrir un avenir meilleur.