Dans cet article, nous allons explorer les chiffres clés qui mettent en lumière les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes à travers le monde. Même si les femmes ont désormais accès au marché du travail, les disparités persistent.
Le pouvoir économique et politique reste inégalement réparti
Les femmes sont sous-représentées dans les postes à pouvoir économique et politique. Par contre, elles sont sur-représentées dans les emplois précaires, notamment dans le secteur des soins où elles représentent les deux tiers des travailleurs. Ces emplois sont mal rémunérés et contribuent à affaiblir économiquement les femmes. Malheureusement, dans 100 pays, il n’existe encore aucune loi imposant une rémunération égale pour un travail de valeur égale.
L’écart salarial persiste
L’écart salarial entre les hommes et les femmes s’explique également par le fait que les femmes sont plus souvent amenées à travailler à temps partiel. Seules 22% des femmes en âge de travailler exercent un emploi à temps plein. Pourtant, beaucoup aimeraient travailler davantage, mais la charge domestique qui leur est imposée est trop importante pour le leur permettre. Afin de combler cet écart, des mesures doivent être prises dans tous les pays pour assurer une rémunération équitable. De plus, il est essentiel d’établir des congés paternité et des systèmes de garde d’enfants accessibles à tous, afin de donner aux femmes la possibilité d’occuper pleinement un emploi si elles le souhaitent.
Le travail domestique reste majoritairement féminin
Les femmes assument plus de trois quarts du travail domestique non rémunéré. Ce travail comprend la garde des enfants, les tâches ménagères, la cuisine, ainsi que l’accompagnement des personnes âgées, handicapées ou malades. Bien que ce travail soit indispensable à nos sociétés et à nos économies, il est peu reconnu socialement et est principalement effectué par les femmes. Selon un rapport d’Oxfam publié en 2020, la valeur monétaire du travail domestique est estimée à plus de 10 800 milliards de dollars chaque année. Cette charge empêche 42% des femmes dans le monde d’avoir un emploi rémunéré. Certaines femmes des communautés rurales consacrent jusqu’à 14 heures par jour au travail domestique, soit cinq fois plus que les hommes. Il est donc primordial de mettre en place des mesures politiques fortes pour soulager ces femmes et leur permettre de disposer librement de leur temps. Une étude démontre qu’un système de garde d’enfants mis en place par l’État entraîne une augmentation de 18% des femmes occupant un emploi salarié.
Le manque d’accès à l’éducation
Près de deux tiers des personnes analphabètes dans le monde sont des femmes. En effet, plus de 129,2 millions de filles ne sont pas scolarisées. Dès leur plus jeune âge, les filles sont confrontées à la charge du travail domestique, ce qui limite leur accès à l’éducation. Si 91% des filles vont à l’école primaire, l’accès à l’école secondaire reste plus difficile pour elles. Pourtant, l’éducation est un vecteur essentiel d’égalité entre les hommes et les femmes. Une année d’études secondaires réduit d’au moins 5% les risques de mariage précoce. De plus, l’éducation permet de réduire les taux de mariage forcé et de mortalité infantile, tout en facilitant l’accès des femmes au monde du travail. Chaque année de scolarité supplémentaire augmente les revenus des femmes de 10 à 20%.
En résumé, il est essentiel de prendre conscience de ces chiffres clés afin de mieux comprendre les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes. Des mesures politiques fortes doivent être mises en place pour assurer une rémunération équitable, réduire la charge domestique des femmes et favoriser l’accès à l’éducation pour toutes les filles. Seulement ainsi pourrons-nous véritablement progresser vers une société plus égalitaire et inclusive.